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Directives du MPO pour l'implantation de sites de pisciculture marine en Colombie Britannique

Sur cette page

  1. Introduction
  2. But
  3. Directives d'implantation
  4. Conseils scientifiques à l'appui des directives d'implantation.
  5. Réexamen de ces directives
  6. Pour plus d'informations

1.0 Introduction

Ce guide donne des informations, provenant de Pêches et Océans Canada (MPO), qui expliquent la façon dont les demandes de nouvelles installations de pisciculture marine sont évaluées en Colombie-Britannique. Lorsque le Ministère applique ces directives, son principal objectif est d'implanter les installations d'aquaculture dans les zones les mieux adaptées. Son but est de réduire le plus possible les risques pour la santé des poissons et l'écosystème aquatique conformément aux exigences réglementaires et à une approche de gestion prudente, tout en favorisant une prospérité économiquement et socialement durable de l'industrie. Appliqué de façon concertée à l'aide de plusieurs autres outils de gestion (par exemple les conditions de permis, les plans de gestion, la surveillance de l'environnement), ce guide d'implantation est très utile au cadre de réglementation et de gestion très rigoureuses de l'aquaculture en Colombie-Britannique.

Éléments de réflexion

En mettant au point ces directives, les éléments essentiels de réflexion suivants ont été appliqués:

Régime de réglementation de l'aquaculture en Colombie-Britannique

En tant qu'organisme fédéral principalement responsable de la réglementation, de la délivrance de permis et de la surveillance de l'aquaculture en Colombie-Britannique, le MPO a un rôle essentiel à jouer dans l'examen des nouvelles demandes de pisciculture marine. La province de la Colombie-Britannique a la responsabilité législative d'attribuer des concessions aux installations de pisciculture marine en vertu de la Loi sur les terres (loi provinciale). Transports Canada est chargé de donner les autorisations aux installations de pisciculture marine afférant à la navigation en vertu de la Loi sur la protection des eaux navigables.

Pour le MPO, le Règlement de pêche (dispositions générales), le Règlement sur l'aquaculture du Pacifique et le Règlement sur les d'aquaculture sont les principales règlementations de la Loi sur les pêches qui régissent l'activité de pisciculture marine en Colombie-Britannique. En complément des exigences de la Loi sur les espèces en péril et des principes de la Loi sur les océans, ces règlements encadrent la gestion et la réglementation des activités d'aquaculture sur la côte Pacifique.

2.0 But

Le but de ces directives est de :

3.0 Directives d'implantation

Les directives s'articulent autour des quatre thèmes suivants qui identifient les principaux objectifs de gestion et exposent les éventuels problèmes (risques) en rapport avec l'implantation des installations d’aquaculture proposée.

3.1 Principes généraux d'implantation

Objectif de gestion: veiller à ce que les nouvelles installations de pisciculture marine aient les permis requis, les concessions et les autorisations, et que les droits et les titres des Premières nations soient respectés.

Directives

3.2 Impacts éventuels sur les poissons, l'habitat des poissons et l'environnement

Objectif de gestion: minimiser les éventuels impacts sur l'environnement (par exemple sur les fonds marins) pouvant se traduire par des conséquences négatives sur les pêcheries commerciales, récréatives ou autochtones existantes (CRA) ou des parties importantes et inestimables de l'écosystème.

Les principaux mécanismes par lesquels les activités de pisciculture marine peuvent avoir une incidence sur les poissons, l'habitat des poissons et les parties inestimables de l'écosystème benthique sont les suivants :

  1. la décharge et le dépôt de déchets et d'aliments non consommés
  2. la décharge d'organismes qui tombent au fond de la mer et créent un encrassement biologique
  3. les effets de l'ombre portée créée par l'implantation d'une ferme aquacole et
  4. l'emplacement de l'infrastructure de la ferme sur le fond marin (par exemple les blocs d'ancrage).

Le Ministère requière que le promoteur de chaque demande effectue des enquêtes, fasse des analyses et soumette une série de rapports exhaustifs détaillant les caractéristiques physiques et biologiques de l'écosystème benthique qui se trouve en dessous et autour de l'emplacement du site proposé. Il s'agit notamment de rapports sur :

Les rapports soumis sont évalués par le Ministère au cours du processus d'examen des demandes. D'autres directives plus précises concernant les exigences en termes d'enquête, d'analyse et de rapports sont décrites dans le guide de Demande d'exploitation de pisciculture marine dans la région du Pacifique.

Directives

3.3 Impacts éventuels sur les activités des pêcheries existantes

Objectif de gestion: minimiser et/ou atténuer les impacts éventuels sur d'autres pêches existantes. Parmi ces objectifs, les droits ancestraux de pêcher à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR), sont prioritaires sur les autres utilisations de la ressource aquatique, après la conservation.

Les directives énoncées dans le cadre de ce thème tiennent compte des considérations spécifiques servant à examiner l'impact éventuel des nouvelles installations d'aquaculture sur les pêches commerciales, récréatives et/ou autochtones existantes. L'impact de toute nouvelle installation sera évalué au cas par cas en fonction de la valeur de la pêche, des aspects positifs liés à l'emploi et d'autres facteurs socio-économiques. Le Ministère cherche finalement à trouver un équilibre entre une offre supplémentaire d’activités aquacoles et le maintient de pêcheries viables et durables des espèces sauvages en C.- B..

Les principaux mécanismes par le biais desquels les activités aquacoles existantes peuvent éventuellement affecter les activités de pêche sont

  1. un déplacement physique résultant de l'implantation de l'infrastructure agricole, notamment les lignes d'ancrage
  2. l'altération des conditions du fond de la mer qui habituellement soutiennent les pêches existantes (étudiées dans le chapitre ci-dessus 3.2) et
  3. l'obligation de mettre en place un programme canadien de contrôle sanitaire des mollusques (PCCSM) sous forme de « zones interdites » autour de l'installation d'aquaculture (selon le Manuel d'exploitation du PCCSM)

Directives

3.4 Santé des poissons et interactions entre poissons sauvages et poissons d'élevage

Objectif de gestion: : réduire ou atténuer l'éventualité d'impacts sur la santé des stocks de poissons sauvages ou d'élevage causées par les interactions entre les poissons sauvages et les poissons d'élevage.

Les principaux mécanismes par lesquels les activités de pisciculture marine peuvent éventuellement avoir une incidence sur la santé des stocks de poissons sauvages sont :

  1. la dispersion de pathogènes provenant de poissons d'élevage infectés, puis ultérieurement une probabilité d'infection et de transmission de la maladie aux poissons sauvages et/ou
  2. la dispersion de poux de mer provenant de poissons d'élevage, les poux se fixent ensuite sur les poissons sauvages; inversement les poissons sauvages peuvent affecter la santé des stocks de poissons d'élevage via des mécanismes semblables

De plus, les installations d'aquaculture peuvent présenter des risques pour la santé des stocks de poissons d'élevage d'autres installations via des processus de transmission semblables d'origine hydrique.

L'approche de gestion du Ministère (notamment les directives d'implantation et d'autres mesures de gestion) est conçue pour atténuer les risques éventuels sur la santé de tous les stocks de poissons sauvage et d'élevage. L'emplacement de l'activité aquacole dans les zones offrant de meilleures conditions pour maintenir la santé des poissons permettra de réduire la probabilité que des maladies apparaissent dans les installations d'aquaculture, et par conséquent de réduire les risques que pourraient encourir les stocks de poissons sauvages et de poissons d'élevage

Le maintient de la santé des poissons d'élevage et l'atténuation de risques éventuels résultant des interactions entre les stocks de poissons d'élevage et de poissons sauvages font partie intégrante du programme obligatoire de gestion de la santé des poissons (PGS). Entre autres choses, le PGS définit les protocoles de contrôle et de gestion des poux du poisson, et les protocoles de surveillance des signes de maladie et d'infections des poissons élevés en aquaculture. Par ailleurs, les conditions du permis de marine obligent les exploitants des installations à prendre des mesures pour gérer sur place l'abondance des poux de mer à des niveaux prescrits afin de réduire au minimum les risques pour les stocks de poissons sauvages.

Les connaissances scientifiques sur les risques éventuels de transfert de pathogènes et de poux de mer entre les poissons sauvages et les poissons d'élevage continuent de progresser. Le Ministère examinera à nouveau son approche de gestion à la lumière des nouvelles informations et des progrès scientifiques dans les domaines de la gestion de la santé des poissons et des techniques d'élevage

Directives

4.0 Conseils scientifiques à l'appui des directives d'implantation

Ces directives sont élaborées conformément aux connaissances et aux conseils scientifiques actuels sur les interactions possibles entre l'aquaculture et l'environnement. Certaines directives n'ont aucun rapport avec les connaissances scientifiques (par exemple, elles sont basées sur une politiques ou soumises à des obligations légales), tandis que d'autres dépendent directement d'un avis scientifique fourni par le Secrétariat canadien des avis scientifiques du Ministèr (SCAS). Le compte rendu du SCAS sur les séquences des effets liés à la pisciculture et à la conchyliculture (Rapport consultatif scientifique du SCAS 2009/071) a servi de base scientifique pour ces directives. Les nouvelles données scientifiques sur les risques liés aux interactions entre les poissons sauvages, les poissons d'élevage et l'environnement seront intégrées dans le processus d'évaluation de la demande du MPO dès qu'elles seront disponibles.

En ce qui concerne le thème de la santé des poissons et les interactions entre les poissons sauvages et les poissons d'élevage, il est à noter que le plan obligatoire de gestion de la santé et les procédures normalisées d'exploitation de l'installation donnent un aperçu des meilleures pratiques, et représentent les premières mesures de gestion utilisées pour réduire les risques éventuels que peuvent encourir tous les stocks de poissons. Cette stratégie et ces procédures sont le résultat de plusieurs années de travail des professionnels de la santé des poissons. Ces directives d'implantation réduisent davantage les risques d'épidémie de maladies dans les installations d'aquaculture, et par conséquent les risques éventuels qu'encourent les stocks de poissons sauvages et de poissons d'élevage.

5.0 Réexamen de ces directives

Comme mentionné dans l'introduction, le Ministère s'engage à réexaminer les directives d'implantation pour y incorporer de nouveaux avis et de nouvelles connaissances scientifiques. Ces directives seront réexaminées tous les 5 ans maximum.

6.0 Pour plus d'informations

Pour plus d'information, veuillez consulter le site Internet du MPO.

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