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Plans de gestion intégrée des pêches : Eulakane du fleuve Fraser 2024

Version complète du Plan de gestion intégrée des pêches : Eulakane du fleuve Fraser (Thaleichthys pacificus) - Région du Pacifique, 2024 (en anglais seulement) (PDF, 2.8 MB)

Sur cette page

Préface

Le but de ce Plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) est de présenter les principaux objectifs et exigences de la pêche à l’eulakane dans le fleuve Fraser, ainsi que les mesures de gestion qui seront utilisées pour atteindre ces objectifs. Ce document sert également à communiquer les informations principales sur la pêche et sa gestion au personnel de Pêches et Océans Canada (MPO), aux conseils de cogestion prévus par la loi et à d’autres parties prenantes. Ce PGIP fournit une interprétation commune des « règles » principales d’une gestion durable des ressources halieutiques.

Ce PGIP n’est pas un instrument juridiquement contraignant pouvant constituer la base d’une contestation judiciaire. Le PGIP peut être modifié à tout moment et n’entrave pas les pouvoirs discrétionnaires du Ministre prévus dans la Loi sur les pêches. Le Ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier toute disposition du PGIP conformément aux pouvoirs qui lui sont accordés en vertu de la Loi sur les pêches.

Le MPO étant responsable de la mise en œuvre les engagements en vertu des accords sur les revendications territoriales, le PGIP sera mis en application conformément à ces engagements. Dans le cas où un PGIP serait incompatible avec les engagements découlant des accords sur les revendications territoriales, les dispositions des accords sur les revendications territoriales prévaudront dans la mesure de l’incompatibilité.

Aperçu (partie 1)

Introduction

Le présent Plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) à l'eulakane du fleuve Fraser couvre la période du 1er janvier au 31 décembre 2024.

Le PGIP fournit un historique et un contexte général de la gestion du stock d'eulakane du fleuve Fraser en incluant les questions liées à la conservation. Compte tenu du cycle de vie court de cette espèce et des faibles retours qui en résultent, la conservation de l'eulakane du fleuve Fraser est préoccupante. Cela a pour conséquence des fermetures de la pêche commerciale et de la pêche récréative et une récolte à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) moins abondante. Des fermetures sur le long terme s'imposent afin permettre la reconstitution des stocks.

Historique

Il existait autrefois une petite pêche récréative à l’eulakane dans le fleuve Fraser, mais elle est fermée depuis 2005.

La récolte commerciale de l’eulakane dans le fleuve Fraser a commencé dans les années 1870. De 1903 à 1912, la pêche à l’eulakane dans le fleuve Fraser était la cinquième pêche commerciale la plus importante en Colombie-Britannique (Stacey, 1995). Plus récemment, entre les années 1980 et le milieu des années 1990, les captures annuelles d’eulakane dans le fleuve Fraser étaient en moyenne d’environ 20 tonnes par an. Elles ont culminé en 1996 avec une capture estimée à au moins 63 tonnes. La pêche commerciale a été fermée en 1997 car les captures et l’effort de pêche étaient en augmentation alors que le niveau du stock faiblissait. Depuis, la pêche n’a été rouverte que deux fois, en 2002 et 2004.

Type de pêche et participants

La récolte autochtone à des fins ASR est autorisée dans le cours inférieur du Fraser grâce à des permis de pêche communautaires. Les groupes autochtones demandent séparément des permis de pêche communautaire pour l’eulakane qui sont émis au cas par cas. La pêche se fait principalement au filet dérivant (par exemple au filet maillant). L’utilisation d’autres types d’engins peut être autorisée sur demande dans les zones de pêche traditionnelle.

La pêche récréative et commerciale de l’eulakane reste fermée dans les eaux de marée et les eaux douces, y compris dans le fleuve Fraser.

Évaluation des stocks, données scientifiques et connaissances autochtones (partie 2)

Synthèse de la biologique

Le frai de l’eulakane a été observé dans 25 rivières en Colombie-Britannique et, d’après les informations recueillies sur le terrain, dans 15 autres rivières où il est possible que le frai de l’eulakane se déroule aussi. Le frai de l’eulakane est limité aux cours inférieurs des rivières, ce qui signifie qu’ils ne remontent pas en amont au-dessus les rivières dont le cours descend de façon abrupte une pente avec des changements d’altitude considérables. La saison du frai a lieu dans le fleuve Fraser de février à mai (éventuellement début juin), les pics survenant généralement en avril et en mai (ex. LFFA 2017, LFFA 2021, Casselman et Bettles 2020).

L’eulakane est anadrome. Une fois éclos, les larves sont rapidement évacuées vers les eaux estuariennes ou marines. On pense que la plupart vivent en mer pendant trois ans avant de retourner dans les rivières pour frayer. D’après l’interprétation des cernes de croissance des otolithes, les estimations de l’âge des eulakanes reproducteurs varient de deux à sept ans. La plupart des poissons adultes atteignant une longueur de 15 à 20 cm et un poids de 40 à 60 grammes. Des mortalités importantes après le frai se produisent et la plupart, sinon la totalité, des eulakanes meurent après le frai.

Au cours des 2 à 4 dernières décennies, des tendances au déclin des eulakanes reproducteurs ont été observées dans les nombreuses rivières de toutes leurs aires de répartition, de la Californie à l’Alaska. Depuis 2004, les niveaux de la population du fleuve Fraser sont restés faibles presque chaque année. Cependant des montaisons plus importantes ont été observées au cours des saisons 2015, 2018 et 2020.

Les données scientifiques les plus récentes sur la biologie, la répartition et la pêche de l’eulakane ont été compilées dans l’Évaluation du potentiel de rétablissement de l’eulakane – Unité désignable du fleuve Fraser (MPO, 2015) et l’Évaluation du potentiel de rétablissement de l’eulakane (Thaleichthys pacificus) au Canada (Schweigert et al. 2012).

Réflexions sur l’écosystème

L’eulakane est la proie de nombreuses espèces de poissons, de mammifères marins et d’oiseaux. Dans les rivières les prédateurs de l’esturgeon blanc sont l’otarie de Steller, le phoque commun et l’aigle. L’eulakane reproducteur et ses œufs sont connus pour être un des composants du régime alimentaire de l’esturgeon blanc adulte et juvénile du cours inférieur du fleuve Fraser (Echols et FRAP, 1995) qui a le statut d’espèce menacée selon l’évaluation du COSEPAC (COSEPAC, 2012) et qui, comme l’eulakane, est une ressource très appréciée des Premières Nations.

Le saumon et la truite Dolly Varden se nourrissent aussi d’œufs ou de larves d’eulakane. L’aiguillat commun, la morue du Pacifique, le merlu du Pacifique, la goberge jaune, le flétan du Pacifique, la morue charbonnière, la raie à grande bouche, le saumon du Pacifique, les sébastes et de nombreuses autres espèces de poissons, de mammifères marins et d’oiseaux sont également des prédateurs de l’eulakane. Le merlu du Pacifique, en particulier, a été considéré comme un prédateur important de l’eulakane en raison de leur chevauchement spatial et de la présence fréquente d’eulakane dans le contenu de son intestin. La biomasse du merlu du Pacifique est en déclin depuis 2017, ce qui pourrait avoir un impact positif sur l’abondance de l’eulakane. Cependant, d’autres prédateurs marins, comme certains sébastes piscivores, ont augmenté ces dernières années (MPO 2020a, MPO 2020b), compensant potentiellement une réduction de la prédation du merlu du Pacifique.

Des euphausiacés, du phytoplancton, des œufs de copépodes des copépodes, des mysides, des larves de crevettes, d’ostracodes et de balanes ainsi que des juvéniles comme le lançon du Pacifique ont été observés dans le contenu de l’estomac des eulakanes juvéniles et en pleine maturité, (Hay 2002, Yang et al. 2006, Pearsall et Fargo 2007, Dealy et Hodes, 2019). Les échantillons d’eulakanes prélevés près du littoral et au large suggèrent que l’euphausiacé Thysanoessa spinifera est leur principale proie, aux côtés d’autres euphasiidés, poissons et invertébrés (ex. Dealy et Hodes, 2019). La situation anormale de la biomasse des euphausiacés au large de la côte ouest de la Colombie-Britannique s’améliore depuis le milieu des années 2000 (Galbraith et Young, 2021), cela indique que les conditions d’alimentation sont éventuellement meilleures pour l’eulakane et d’autres espèces pélagiques.

L’abondance annuelle de l’eulakane peut présenter une grande variabilité comme celle de nombreux petits poissons fourragers. Cette variabilité a été observée dans toute leur aire de répartition dans les relevés de la recherche (Anderson et Piatt 1999, Mueter et Norcross 2002, Emmett et Brodeur 2000, Schweigert et al. 2012). Il est probable que les effets du changement climatique sur les écosystèmes marins et d’eau douce contribuent à la variabilité de l’abondance des populations. Par exemple, des corrélations négatives ont été trouvées entre les captures d’eulakanes du fleuve Fraser et les températures océaniques plus chaudes au large de l’île de Vancouver (Hay et al. 1997). De même, la vague de chaleur marine de 2014 à 2016 dans le golfe d’Alaska était liée à une baisse de la biomasse de l’eulakane dans les relevés de la pêche au chalut de fond en Alaska (Ferriss et Zador 2021). Les impacts du changement climatique et du réchauffement des océans ont également été impliqués dans le changement de la répartition et de l’abondance de l’eulakane dans les parties sud de leur aire de répartition (Emmett et Brodeur, 2000). La désoxygénation et l’acidification des océans, associées au changement climatique, peuvent également avoir un impact négatif sur l’abondance et la répartition de l’eulakane (Schweigert et al. 2012). En général, les mécanismes de ces impacts ne sont pas entièrement compris. Toutefois, les preuves existantes indiquent que des conditions océaniques plus chaudes ont un impact négatif sur l’abondance de l’eulakane. On pourrait donc s’attendre à ce que le réchauffement futur réduise davantage l’abondance de l’eulakane en Colombie-Britannique. Ce sujet nécessite une étude plus approfondie.

À l’heure actuelle, aucune information n’est disponible sur les mesures les mieux adaptées à prendre pour la conservation de l’eulakane en fonction de considérations écosystémiques. Des recherches sont en cours pour mieux comprendre ces processus écosystémiques et le rôle que joue l’eulakane dans le maintien de l’intégrité et du fonctionnement de l’écosystème.

Connaissances autochtones

L’expression « connaissances autochtones » n’est peut-être pas universellement utilisée, d’autres expressions telles que systèmes de connaissances autochtones, connaissances traditionnelles, connaissances écologiques traditionnelles ou connaissances traditionnelles autochtones véhiculent toutes des concepts similaires et peuvent être utilisées à la place.

En 2019, la Loi sur les pêches a été modifiée pour inclure des dispositions précisant dans quels cas le ministre peut ou doit prendre en compte les connaissances autochtones dans la prise de décisions concernant les pêches, le poisson et son habitat. L’article 61 de la loi garantit que ces connaissances sont protégées et ne peuvent être fournies qu’avec le consentement de leurs détenteurs. Il existe également des dispositions dans la Loi sur les espèces en péril (articles 10.2, 15.2, 16, 18.1) qui encourage l’intégration des connaissances autochtones qui contribue à l’évaluation et à la protection des espèces en péril. Par ailleurs, la Loi sur les océans (article 42) permet au Ministre de prendre en compte les connaissances autochtones dans les décisions liées aux océans.

Le gouvernement du Canada et la communauté scientifique reconnaissent la nécessité d’intégrer avec sérieux et respect les connaissances autochtones. Des travaux sont en cours à l’échelle nationale pour élaborer des processus sur la manière dont le MPO reçoit les connaissances autochtones et les utilise pour éclairer la prise de décision. De nombreuses questions restent en suspens sur la manière d’avancer de façon à respecter, intégrer efficacement et protéger les connaissances pouvant être partagées avec le MPO dans l’intérêt général. Par exemple, comment impliquer les détenteurs de connaissances et comment garantir que les connaissances peuvent être partagées et prises en compte d’une manière qui convienne aux détenteurs de connaissances et à la communauté plus large des Premières Nations, des intervenants, des gestionnaires et des décideurs impliqués dans le secteur des pêches. Compte tenu de la diversité des connaissances et des relations, le travail au niveau de la région impliquera un processus itératif en collaboration avec les Premières Nations, les groupes autochtones et les détenteurs de connaissances afin d’assurer l’inclusion et une protection appropriée des connaissances fournies. Le Ministère s’est engagé à trouver une voie à suivre qui respecte les connaissances et ses détenteurs, et qui respecte les principes régissant la relation du gouvernement du Canada avec les peuples autochtones. Ces principes sont consultables en ligne à l’adresse.

Évaluation des stocks

Il existe peu d’informations biologiques disponibles avant la saison pour prévoir de manière fiable la taille de la montaison des eulakanes reproducteurs du fleuve Fraser et pour orienter les décisions de gestion concernant le niveau de récolte dans le fleuve. Un document de recherche du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) de 2003 (Hay et al., 2003) a identifié quatre indicateurs potentiels de l’abondance de la population et des éléments de « réponse » qui pourraient être utilisés ensemble pour orienter les décisions de gestion de l’eulakane du fleuve Fraser : la biomasse du stock reproducteur (BSR), l’indice de la biomasse au large, les captures du fleuve Columbia de la même année et la pêche expérimentale de New Westminster. Cependant, en raison des faibles niveaux de population, de l’arrêt de la pêche expérimentale à New Westminster et de la fermeture des pêches commerciales et récréatives l’approche de Hay et al. (2003) n’est plus utilisée pour éclairer les décisions de gestion. La principale source de données utilisée pour déterminer les niveaux de récolte à des fins ASR est le relevé des œufs et des larves d’eulakane du fleuve Fraser, mais d’autres données sont également prises en compte.

Problèmes de gestion (partie 3)

Peu d’informations sur la biologie

À l’heure actuelle, les données biologiques disponibles sont limitées pour la prévoir avant la saison la taille de la montaison d’eulakanes reproducteurs dans le fleuve Fraser.

Les informations mises à jour sur les séries chronologiques des indicateurs biologiques décrits dans Hay et al. (2003) concernant la prévision de la vigueur du stock reproducteur pour qualifier les décisions de gestion de la pêche de l’eulakane du fleuve Fraser, collectivement et individuellement, semblent fournir une très faible possibilité de faire des prévisions pour l’eulakane du fleuve Fraser. Le MPO cherche à mieux comprendre les lacunes en matière d’information écologique et à évaluer les données disponibles afin d’adopter des méthodes fondées sur l’abondance pour établir les niveaux de récolte annuels.

Accès aux pêches à des fins alimentaires, sociales et rituelles

Les peuples autochtones de la région du bas Fraser ont exprimé leur inquiétude quant à l’accès à l’eulakane à des fins ASR dont le niveau actuel ne satisfait pas leur besoin. Les peuples autochtones ont demandé un examen du niveau actuel de récolte à des fins ASR et l’élaboration d’une approche basée sur l’abondance pour déterminer les niveaux de récolte pour les années à venir.

Prises accessoires dans les autres pêches

L’eulakane du fleuve Fraser est capturé accidentellement partout en Colombie-Britannique dans le cadre de la pêche au chalut des crevettes et des poissons de fond. Le Ministère travaille avec l’industrie pour réduire les prises accessoires d’eulakane. Des mesures de gestion ont été mises en œuvre dans la pêche au chalut des crevettes récoltées sur la côte ouest de l’île de Vancouver et dans la pêche au chalut des poissons de fond afin de surveiller et d’atténuer les impacts des prises accessoires d’eulakane. Pour plus de détails, veuillez consulter le plan complet.

Loi sur les espèces en péril (LEP)

Avec la mise en œuvre de la LEP, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en tant qu’organisme indépendant d’experts pour l’évaluation des espèces chargé d’identifier et d’évaluer les espèces sauvages considérées comme en péril.

En 2011 et 2013, le COSEPAC a évalué l’eulakane en Colombie-Britannique et répertorié trois groupes identifiés (GI), soit : le GI du fleuve Fraser comme étant en voie de disparition (2011); le GI de la côte centrale du Pacifique, considérée comme en voie de disparition (2011) ; et le GI des rivières Nass et Skeena, considérée comme menacée (2011), réévaluée par la suite comme étant préoccupant (2013).

L’Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’eulakane (Thaleichthys pacificus) au Canada peut être consulté ici.

La décision d’inscription sur la liste de la LEP tiendra compte des meilleurs avis scientifiques disponibles (p. ex. les évaluations de la probabilité d’un rétablissement de 2015 et 2012 et l’évaluation du COSEPAC de 2011), des scénarios de gestion élaborés en 2014, de l’analyse socioéconomique réalisée en 2016 et des consultations avec les peuples autochtones, les parties prenantes touchées et auprès du public canadien entre 2012 et 2016. À l’automne 2020, le Ministère a entrepris une mission de « vérification » pour s’assurer que les points de vue et les informations partagés lors des consultations de 2016 restent exacts et à jour. Le processus d’inscription des trois populations d’eulakane est en cours et aucune décision n’a encore été prise concernant l’ajout de ces populations à l’annexe 1 de la LEP.

Objectifs (partie 4)

L’objectif global de la gestion des pêches dans la région du Pacifique est la conservation des ressources halieutiques du Canada afin d’assurer une utilisation durable des ressources et de générer une prospérité économique. Cela est réalisable grâce à une collaboration étroite avec les utilisateurs des ressources et les parties prenantes sur la base d’une intendance partagée et conformément aux traités et aux droits autochtones.

L’objectif actuel de la pêche à l’eulakane est de répondre aux préoccupations en matière de conservation des stocks d’eulakane du fleuve Fraser et d’introduire des mesures permettant le rétablissement des stocks. Les objectifs spécifiques et les mesures de rendement sont détaillés dans le PGIP et les annexes associées.

Un objectif de rétablissement de l’eulakane à l’échelle de la côte est, au minimum, de « favoriser le rétablissement des populations de telle sorte qu’elles puissent être considérées comme préoccupantes selon les critères d’évaluation du COSEPAC, avec comme objectif intermédiaire l’observation d’« une croissance positive de l’eulakane frayant dans les réseaux fluviaux » dans l’ensemble des aires de répartition des unités identifiées. Puis un objectif à long terme consistant à voir les populations atteindre des niveaux historiques (Schweigert et al. 2012).

Pour la population du fleuve Fraser, le COSEPAC a évalué cette population comme étant en voie de disparition sur la base d’un déclin observé de plus de 50 % sur trois générations (environ 10 ans pour l’eulakane). Le rétablissement de l’eulakane du fleuve Fraser « devrait se traduire par une augmentation de cet indice jusqu’à ses niveaux historiques ». Le premier objectif « serait une augmentation de la population qui dépasserait les critères du statut « en voie de disparition » du COSEPAC et ramènerait l’évaluation au statut « espèce préoccupante » et « un rétablissement supplémentaire serait nécessaire pour amener le fleuve Fraser [unité identifiée] à un niveau où cette population ne serait plus à risque selon les critères du COSEPAC. De plus, « les objectifs de répartition pour la population incluraient un accroissement soutenu de la reproduction allant jusqu’au niveau historique » (Schweigert et al. 2012).

Assurer la conservation et la protection des stocks d’eulakanes et de leur habitat et gérer les impacts sur les écosystèmes grâce à l’application de principes de gestion scientifique appliqués de manière prudente et sans risque, en se basant sur les meilleurs avis scientifiques disponibles.

Mener un processus de consultation ouvert et transparent pour discuter des questions de gestion de la pêche liées à la récolte de l’eulakane. Le MPO ne dispose pas actuellement d’un organisme consultatif lié à la planification des récoltes pour cette pêche, mais il mène des consultations approfondies auprès des peuples autochtones et des parties prenantes.

Sous réserve des besoins de conservation, la priorité est accordée aux peuples autochtones concernant les possibilités de récolter l’eulakane à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR). Les commentaires recueillis durant les consultations permettent de mesurer l’opportunité d’accorder la priorité aux peuples autochtones pour les possibilités de pêcher du poisson à des fins ASR. Les possibilités limitées de récolte donneront accès à la pêche à des fins ASR aux peuples autochtones tout en atteignant les objectifs de conservation. Le maintien de la récolte à de faibles niveaux augmentera la probabilité de reconstitution des stocks d’eulakane du fleuve Fraser. Le Ministère gérera les pêches à l’eulachon du Fraser de manière prudente cette année.

Accès et allocations (partie 5)

Le Ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier les modalités d’accès, d’allocation et de partage décrites dans le présent PGIP conformément aux pouvoirs qui lui sont accordés en vertu de la Loi sur les pêches.

La récolte autochtone d’eulakane à des fins ASR peut avoir lieu lorsqu’elle est autorisée par un permis de pêche communautaire. Le Ministère accordera aux peuples autochtones un accès prioritaire à la ressource à des fins ASR. Les quotas pour la pêche à des fins ASR peuvent être déterminés dans le cadre de discussions bilatérales entre les peuples autochtones et le Ministère.

La récolte de la pêche récréative de l’eulakane est fermée sur toute la côte. La pêche commerciale est fermée depuis 2004, cependant il reste 16 admissibilités à un permis ZU basées sur les parties.

Accords d’intendance partagée (partie 6)

Par le passé, certains travaux coopératifs ont été effectués à l’échelle de la côte, y compris des dons de temps, d’argent, de navires, d’engins, d’échantillons et de levés en mer. Ces mesures ont toutes contribué à enrichir nos connaissances sur l’eulakane dans la région du Pacifique. Les Autochtones et les intervenants ont fourni de l’aide pour obtenir des informations sur la répartition des reproducteurs et les données de la pêches expérimentales durant la saison et les données des relevés. De plus, l’industrie de la pêche commerciale de la crevette pêchée au chalut a fourni de l’aide pour le relevé de l’indice de la pêche hauturière (COIV et bassin de la Reine-Charlotte).

La Stratégie relative aux pêches autochtones (SRPA) du Ministère a fourni des fonds aux peuples autochtones pour les aider dans le travail de répartition des géniteurs et de prélèvement des œufs et des larves, notamment le relevé du prélèvement des œufs et des larves qui fournit l’estimation annuelle de la biomasse du stock reproducteur pour la région du fleuve Fraser.

Plan de conformité (partie 7)

Le programme Conservation et Protection (C et P) du MPO est responsable de l’application de la Loi sur les pêches, de ses règlements et des lois connexes. Les activités d’application de la loi sont menées par des agents des pêches qui effectuent des patrouilles sur terre, en mer et dans les airs partout au Canada.

Le Ministère favorise le respect de la loi par une série d’activités comme l’éducation et la sensibilisation qui encouragent les Canadiens à protéger les ressources et les habitats halieutiques, les activités de patrouille pour détecter les infractions et la gestion de cas graves.

Toute infraction présumée ou réelle de la pêche, de la faune ou de la pollution peut être signalée rapidement et discrètement à l’agent chargé de l’application des lois approprié en utilisant la ligne d’assistance gratuite Observer, Noter et Signaler. Ce numéro gratuit est disponible 24h/24.

Observez, notez et signalez : 1-800-465-4DFO (1-800-465-4336) ou DFO.ORR-ONS.MPO@dfo-mpo.gc.ca.

Les priorités et les stratégies d’application de la loi pour les pêches à l’eulakane du Fraser sont élaborées et coordonnées avec le personnel local de C et P et de gestion des pêches. Les agents des pêches effectuent des patrouilles ciblées et opportunistes dans la zone de pêche. Les patrouilles seront effectuées pendant les heures d’ouverture et de fermeture en tenant compte des priorités et des ressources concurrentes.

Examen du rendement (partie 8)

Les critères d’évaluation du plan de gestion (gestion nationale, du Pacifique et gestion des ressources) sont décrits dans le plan complet.

Un examen réalisé après la saison 2023 (annexe 1), un plan de pêche autochtone (annexe 3), un plan de pêche récréative (annexe 4) et un plan de pêche commerciale (annexe 5) sont également disponibles dans le PGIP complet.

Pour contacter Pêches et Océans Canada

Pour plus d’informations sur ce résumé du PGIP, veuillez contacter : Hong.Tjhie@dfo-mpo.gc.ca.

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