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Euphausiacés, Région du Pacifique 2023 au 2027
Résumé du Plan de gestion intégrée des pêches

Version complète du Plan de gestion intégrée des pêcheries : Euphausiacés, Région du Pacifique 2023 au 2027 (en anglais seulement) (PDF, 1.4 MB)

Sur cette page

Preface

L'objectif de ce résumé de plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) est de donner un aperçu des renseignements qui se trouvent dans le PGIP complet. Le présent document permet aussi de communiquer des renseignements élémentaires à propos d’une pêche et de la gestion de cette pêche au personnel de Pêches et Océans Canada, aux conseils de cogestion reconnus par la loi et aux autres intervenants. Le présent PGIP permet une compréhension commune des « règles » élémentaires de la gestion durable de la ressource halieutique. Le PGIP complet est disponible sur demande.

Le présent résumé du PGIP n’est pas un document exécutoire; il ne peut constituer la base d’une contestation judiciaire. Le PGIP peut être modifié en tout temps, il ne peut entraver l’exercice des pouvoirs discrétionnaires du ministre conférés par la Loi sur les pêches. Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier toute disposition du PGIP conformément aux pouvoirs reconnus dans la Loi sur les pêches.

Dans tous les cas où le MPO est responsable de l'exécution d'obligations découlant d'accords sur des revendications territoriales, la mise en œuvre du PGIP devra être compatible avec ces obligations. Si le PGIP entre en conflit avec les obligations juridiques des accords sur les revendications territoriales, les dispositions de ces derniers prévaudront dans la mesure de l’incompatibilité.

R. Reid, directrice générale régionale

Aperçu général/introduction – Chapitre 1 du PGIP

Le Plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) pluriannuel des euphausiacés couvre la période s'étendant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027.

La pêche des euphausiacés est une petite pêche commerciale concurrentielle à accès limité gérée au moyen de quotas fondés sur le secteur, des ouvertures saisonnières, un total autorisé des captures (TAC) de 500 tonnes reposant sur le principe de précaution et un programme de notification des pêches (« signalement ») et de validation à quai financé par les pêcheurs commerciaux. Le total autorisé des captures est de 500 tonnes, et la saison s'étend de novembre à mars, ceci afin de réduire le plus possible la capture accidentelle de larves et de juvéniles. On estime que les captures autorisées sont inférieures à 3 % de la consommation annuelle d'euphausiacés par l'ensemble des espèces prédatrices dans le détroit de Georgie.

La pêche est pratiquée au moyen de chaluts à plancton dans la partie supérieure du détroit de Georgie et dans quelques bras de mer qui pénètrent dans la partie continentale de la côte sud de la Colombie-Britannique, notamment bras de mer Jervis, Knight, Bute et Toba et les chenaux Homfray, Lewis et Pryce. Des quotas annuels particuliers sont disponibles dans chaque secteur. Les captures proviennent en majeure partie du bras de mer Jervis et du détroit de Georgie.

La participation à la pêche est limitée en raison de l’économie et des marchés.

Évaluation des stocks : Connaissances scientifiques – Chapitre 2 du PGIP

Les euphausiacés sont un ordre de crustacés marins que l'on trouve dans tous les océans du monde. Il existe 85 espèces d'euphausiacés dans le monde dont la taille varie de quelques millimètres à 15 cm pour les plus grandes espèces des grands fonds. Vingt espèces d'euphausiacés vivent dans les eaux de la Colombie-Britannique, mais cinq d'entre elles dominent la biomasse : Euphausia pacifica, Thysanoessa spinifera, T. inspinata, T. longipes et T. raschii. E. pacificareprésente généralement de 70 à 100 % de la biomasse des euphausiacés dans le détroit de Georgie, où la pêche commerciale est pratiquée.

E. pacifica est une espèce largement répandue dans le Pacifique Nord, depuis le Japon jusqu'au sud de la Californie. Sa pêche commerciale n'est pratiquée que dans la partie occidentale de son aire de distribution, au large du Japon, et dans sa partie orientale, au large de la Colombie-Britannique. Un certain nombre d'études ont été effectuées sur la biologie et le cycle biologique des espèces pêchées en Colombie-Britannique. Une grande partie de cette recherche a porté principalement sur E. pacifica car c'est l'espèce la plus pêchée au large du Japon et de la Colombie-Britannique.

En Colombie-Britannique, les euphausiacés pondent leurs œufs directement dans l'eau où ceux-ci se développent de façon autonome. La principale saison du frai se situe de mai à juillet; elle est suivie d'une seconde période de frai moins actif à la fin du mois d'août et en septembre dans le détroit de Georgie. La durée de vie est de 19 à 22 mois selon les estimations et la croissance cesse au début de l'automne jusqu'en hiver, lorsque les températures de l'eau sont basses et que le phytoplancton est peu abondant.

Les euphausiacés sont grégaires et se regroupent en bancs denses. Ce comportement de « regroupement » attire et les rend vulnérables à la pêche commerciale dirigée.

La taille de la population d'euphausiacés dans le détroit de Georgie varie fortement d'une saison et d'une année à l'autre. Par suite des limites de captures actuelles et passées (<500 tonnes), la pêche ne prélève qu'une faible fraction de la biomasse annuelle moyenne du détroit de Georgie et une fraction encore plus faible de la production annuelle d'euphausiacés.

Importance économique, sociale et culturelle – Chapitre 4 du PGIP

Le nombre maximum de navires ayant déclaré des débarquements pendant une année donnée était de 17 en 1990. De un à quatre navires ont pêché ces dernières années (en moyenne 2,5 navires/an, de 2011 à 2020).

De 2011 à 2020, la valeur au débarquement de la pêche d'euphausiacés déclarée sur les talons de capture a varié de 24 590 $ en 2014 à un sommet de 473 121 $ en 2012. Le prix au débarquement a fluctué entre 0,74 $ et 1,96 $ le kg.

De 1990 à 2002, les débarquements ont varié de 300 à 500 tonnes, sauf en 1993, par suite des limitations du marché intervenues au cours de cette année. L'activité de pêche limitée depuis 2002 s'est soldée par une forte baisse des captures débarquées. Depuis 2005, les débarquements annuels sont restés inférieurs à 250 tonnes. Pour la période 2011-2020, les débarquements ont culminé à 260 tonnes en 2012 et ont chuté à 33 tonnes en 2014. Au cours des 10 dernières années, le TAC annuel n'a jamais été atteint. Les captures proviennent en majeure partie du bras de mer Jervis et du détroit de Georgie.

La majeure partie de la récolte commerciale d'euphausiacés en Colombie-Britannique est congelée pour être utilisée dans la fabrication d'aliments pour poissons. Une faible portion de la prise est lyophilisée et utilisée comme aliment pour animaux d'aquarium. Il existe aussi de nouveaux débouchés et des marchés en développement pour le krill, le nom usuel sous lequel les euphausiacés sont commercialisés comme produits alimentaires pour les humains, additifs alimentaires, produits biochimiques, enzymes et concentrés protéiques.

L'intérêt du marché a crû jusqu'en 2002, mais il a fortement baissé en 2003. Les rares navires actifs semblent approvisionner les marchés disponibles.

Modalités d'intendance partagée – Chapitre 8 du PGIP

L'Association des chalutiers de pêche au krill (ACK) a été constituée en 1990 et a depuis ce temps prodigué d'importants conseils pour la gestion et l'élaboration de programmes de recherche. Les calendriers de récolte annuels sont élaborés en consultation avec les pêcheurs et les transformateurs.

Le MPO et l'ACK se sont entendus sur un programme de notification de l'activité de pêche (« signalement ») et de validation des prises. L'ACK finance le programme, principalement au moyen d'une redevance calculée selon le poids débarqué de la pêche. Les pêcheurs versent les frais de validation directement au fournisseur de service dès qu'ils sont engagés. Ceci comprend les journaux de bord des pêcheurs auxquels des services de validation sont fournis dans le cadre du programme de validation des prises.

Le personnel de la Gestion des pêches du MPO intervient directement dans cette pêche dans le cadre d'une partie de ses activités. Les contributions au PGIP sont fournies par l'administration centrale régionale, la Direction des sciences, Conservation et Protection, l’Unité de gestion des permis des pêches du Pacifique, la Direction générale des océans et le personnel administratif. En général, tout le personnel est polyvalent.

Processus de gouvernance – Chapitre 1 du PGIP

Le ministre de Pêches et Océans Canada est l'ultime responsable de la gestion des pêches dans les eaux canadiennes, ainsi que de la conduite des navires canadiens exploités dans les eaux internationales. La pêche des euphausiacés est régie par la Loi sur les pêches et ses règlements ainsi que les autres lois fédérales applicables.

Accès et allocations – Chapitre 7 du PGIP

Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier l’accès, les allocations et les modalités de partage décrites dans le présent PGIP, conformément aux pouvoirs qui lui sont conférés en vertu de la Loi sur les pêches.

La pêche commerciale est à accès limité, avec des fermetures saisonnières et sectorielles, un total autorisé des captures et des quotas fondés sur le secteur.

Ces espèces ne font habituellement pas l'objet d'une pêche récréative. La limite quotidienne aux termes du permis de pêche récréative pour les eaux à marée de la Colombie-Britannique pour les « autres mollusques et crustacés » permet de prendre, à des fins récréatives, 20 animaux par épuisette.

La pêche autochtone à des fins alimentaires, sociales et rituelles est possible aux endroits auxquels elle est autorisée par un permis communautaire. Des quotas de prise d'euphausiacés peuvent être alloués en vertu d'un traité, mais ils ne l'ont pas été en vertu des traités Tla’amin, Maa-nulth, Tsawassen et Nisga'a. Ces espèces ne sont généralement pas pêchées par les Premières Nations à des fins alimentaires, sociales et rituelles.

Enjeux, objectifs et mesures de gestion

# Enjeu de gestion Objectifs Mesure de gestion
1 L'information biologique fondamentale (c.-à-d., âge, croissance, recrutement et migration) à l'appui de la gestion de ces espèces est limitée. On dispose d'une quantité minimale de données biologiques pour évaluer la pêche et pour élaborer et modifier des plans de gestion. Continuer d'effectuer des évaluations et des relevés de la biomasse en fonction des ressources disponibles. Il peut être nécessaire d'acquérir une meilleure compréhension de l'influence qu'exercent différents taux d'exploitation sur la résistance des populations locales pendant les années où la survie est mauvaise (principalement à cause des effets du climat et de la prédation sur les euphausiacés) afin de soutenir les nouvelles politiques élaborées dans le Cadre pour la pêche durable.
2 Les euphausiacés sont une espèce fourragère et sont la proie de nombreuses autres espèces. Par conséquent, cette pêche est assujettie à la nouvelle Politique sur les nouvelles pêches d’espèces fourragères. Aux termes de la politique, dans le cas des pêches d’espèces fourragères déjà établies elles peuvent se poursuivre dans le cadre des approches de gestion actuelles. Continuer d'établir le total autorisé des captures prudemment en s'appuyant sur le principe de précaution. Si les taux d'exploitation changent à l'avenir, cette pêche devra être évaluée par rapport aux préalables énoncés dans la Politique.

Plan de conformité – Chapitre 10 du PGIP

Le programme Conservation et Protection du MPO continue à saisir toutes les occasions pour surveiller cette pêche et mettre en application les règlements la concernant, conformément aux priorités en matière de surveillance et d’application de la loi établies pour la région du Pacifique.

Examen du rendement – Chapitre 11 du PGIP

L'efficacité des programmes de déclaration et de validation à quai financés par l'industrie sera évaluée et examinée annuellement. Il sera fait rapport de la prise annuelle et de tout progrès constaté en matière d'évolution ou de développement des marchés.

Les études expérimentales et la recherche biologique disponibles seront documentées.

L'évaluation de la conformité portera également sur le nombre d'enquêtes menées en fonction des rapports.

Les changements qui résulteront d'initiatives prises en vertu de la Loi sur les océans ou des nouvelles politiques établies aux termes du Cadre pour la pêche durable, qui peuvent toucher la pêche des euphausiacés, seront décrits.

Personne-ressource à Pêches et Océans Canada

Pour obtenir de plus amples renseignements concernant le résumé du PGIP ou pour demander une version électronique intégrale du PGIP, veuillez communiquer avec Jenny Smith, par courriel à l'adresse Jenny.Smith@dfo-mpo.gc.ca.

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