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Protéger les ormeaux nordiques de la Colombie-Britannique

Date de diffusion : avril 2020
Brochure : Protéger les ormeaux nordiques de la Colombie-Britannique
Description : Protéger les ormeaux nordiques de la Colombie-Britannique

L’ormeau nordique est classé en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada.

En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada, il est illégal de posséder, de blesser, de malmener ou de tuer un ormeau nordique, ou de détruire son habitat essentiel.

  • Il est interdit de récolter, de blesser, de malmener l’ormeau nordique
  • Il est interdit d’acheter et de manger l’ormeau nordique
  • Il est interdit d’acheter et de conserver un coquillage d’ormeau nordique

Malgré les interdictions de pêche en place sur toute la côte depuis 1990, les populations d’ormeau nordique sont toujours en péril. La récolte illégale est actuellement la plus grande menace, la seule, à leur survie en Colombie-Britannique.

Observer, Enregistrer, Signaler (OES)

Signalez les activités suspectes ou la récolte illégale de l’ormeau nordique : 1-800-465-4336

Importance de l’ormeau nordique en C.-B.

Les Premières nations de la C.-B. dépendent de l’ormeau nordique et en sont les intendants grâce à une relation qui a évolué et s’est poursuivie au fil d’innombrables générations. Récolté pendant des millénaires par les Premières nations côtières, l’ormeau nordique est un met délicat et une source de nourriture traditionnelle, il a également joué un rôle important dans le façonnement culturelle et spirituelle de leur société. Historiquement, l’ormeau nordique était une source essentielle de protéines alimentaires. Il était utilisé lors de voyages, de périodes de pénurie alimentaire et pour le commerce entre les communautés des Premières nations. Les histoires d’ormeaux, de coquillages et de nourriture étaient au cœur de nombreuses cultures des Premières nations. Aujourd’hui, après des décennies sans y avoir accès, la perte des ormeaux continue d’avoir un impact important sur les communautés et les individus. De nombreuses communautés craignent de ne plus jamais le revoir, elles craignent aussi que les dernières volontés des aînés ne soient jamais exaucées à la fin de leur vie.

La fermeture de la pêche à l’ormeau nordique en 1990 pour permettre le rétablissement de la population a également eu des répercussions sur la pêche récréative, commerciale et autochtone des Premières nations. Le groupe de mise en œuvre du rétablissement de l’ormeau (GMŒRO) travaille de façon collaborative dans le but de promouvoir le rétablissement de cette espèce. Le GMŒRO met en commun les informations sur la population d’ormeaux, les techniques de rétablissement, la recherche et les objectifs liés au rétablissement de l’ormeau nordique. Le GMŒRO est un groupe de travail technique composé d’employés et d’intendants des pêches des Premières nations, de collectivités participant aux programmes de rétablissement de l’ormeau nordique, de l’Agence Parcs Canada et des représentants de l’équipe du MPO œuvrant pour le rétablissement de l’ormeau.

Pêches et Océans Canada travaille en partenariat avec les communautés côtières, les Premières nations et les partenaires fédéraux pour mettre fin à la récolte illégale et soutenir le rétablissement de l’ormeau nordique. Les efforts de conservation se concentrent sur la recherche, la surveillance et l’intendance. Des programmes de collaboration tels que les programmes de surveillance des ormeaux de la côte (Abalone Coast Watch) dirigés par des Autochtones, d’activités éducatives, d’évaluations de la population, de rétablissement de la population et des projets de recherche sont le résultat de 30 ans d’efforts de gestion le long de la côte.

Que peut-on dire des ormeaux nordiques

L’ormeau nordique (ou Pinto) était autrefois abondant le long des côtes du nord-est de l’océan Pacifique, du golfe de l’Alaska au centre de la Basse- Californie. L’ormeau nordique est classé « en voie de disparition » en raison du déclin important des populations causé par la surexploitation et un rétablissement insuffisant. Cela signifie qu’il fait face à une menace imminente d’extinction, il a donc besoin de notre plus haut niveau de protection. L’ormeau nordique est un escargot marin apparenté à la palourde, au pétoncle et au poulpe, il est le seul des espèces d’ormeaux qui soit présent sur la côte de la Colombie-Britannique. Cette espèce relativement sédentaire a tendance à rester près du lieu où elle réside. L’ormeau possède une solide coquille en forme d’oreille, suffisamment résistante pour protéger le précieux animal qui se trouve à l’intérieur. Bien qu’il soit bien adapté pour survivre dans les différents habitats entre la zone intertidale et les eaux subtidales, la vie de l’ormeaux nordique n’est pas toujours facile.

Les ormeaux nordiques sont très vulnérables

Si de minuscules larves d’ormeaux à la dérive survivent au cours des deux premières semaines de leur vie, elles finissent par s’installer dans des habitats spécifiques. Elles se développeront d’abord dans les eaux subtidales peu profondes, puis s’installeront jusqu’à 100 m de profondeur où elles pourront vivre 20 ans et peut-être plus longtemps. Pour que la population augmente, il faut que suffisamment de juvéniles survivent jusqu’à l’âge adulte et réussissent à se reproduire. Cela dépend de conditions envir- onnementales favorables et d’autres facteurs, comme la présence de groupes suffisamment importants de géniteurs en bonne santé proches les uns des autres. Si ces conditions ne sont pas remplies au moment opportun de l’année et pendant des périodes suffisamment longues, le nombre d’adultes reproducteurs, morts de causes naturelles ou en raison de prélèvements illégaux, ne pourra pas se reconstituer. Il est facile de récolter illégalement l’ormeau nordique dans les eaux peu profondes. Les ormeaux de grande taille restent rares, mais ils sont importants pour la reproduction car ce sont les grosses femelles qui produisent le plus d’œufs. Pour une espèce dispersée dans l’espace nécessitant plusieurs facteurs spécifique pour maintenir sa population, la récolte illégale de grands ormeaux reproducteurs ne signifie pas seulement la réduction des chances de reproduction - cela signifie une menace d’extinction.

Quel est l’état actuelle de la connaissance

Tous les résultats des analyses génétiques de l’ormeau nordique ont montré qu’il existe une même population d’ormeaux pour toute la Colombie- Britannique. Les principales menaces qui pèsent sur l’ormeau persistent, la population est donc toujours menacée d’extinction. Il est essentiel de protéger chaque ormeau individuellement pour leur survie et leur rétablissement futur.

Et si l’ormeau du Pacifique menacé venait à disparaître

L’ormeau nordique est peut-être petit, mais ce brouteur d’algues contribue largement à un réseau trophique délicatement équilibré au sein d’écosystèmes marins comme les forêts de varech. Le fait de retirer un seul ormeau de l’écosystème peut avoir un impact sur l’ensemble de la population d’ormeaux et sur toutes les autres espèces qui en dépendent. L’avenir de cette espèce et de celles qui lui sont liées dépend de vous et des efforts de conservation collaboratifs de tous les Canadiens pour protéger de l’extinction cette espèce en voie de disparition.

La récolte illégale représente la plus grande menace pour la survie de l’ormeau nordique. Les fermetures de pêche en vigueur pour protéger la survie des ormeaux ont eu un impact culturel, social et économique important sur les communautés côtières.

D’autres espèces comme l’oursin rouge rivalisent avec l’ormeau nordique pour l’espace et la nourriture dans ce réseau. Dans les landes à oursins, les oursins rouges peuvent également aider à piéger le varech dont les ormeaux se régalent aussi.

L’ormeau nordique survit en mangeant plusieurs types d’algues, notamment le néréocystis de Lutke qui sert également de couverture protectrice pour l’adulte. L’ingestion de varech fournit aussi des pigments pendant la formation de la coquille, ce qui permet à l’ormeau à se camoufler.

Depuis des millénaires, l’ormeau nordique fait et continue de faire partie intégrante des cultures des Premières nations sur toute la côte de la Colombie-Britannique.

L’ormeau nordique est une importante source de nourriture pour de nombreuses espèces, notamment les loutres de mer, les loutres de rivière, les aigles, les huîtriers noirs, les pieuvres géantes du Pacifique, les étoiles de mer tournesol et les poissons comme le chabot.

L’ormeau nordique utilise une structure sensorielle, semblable à des tentacules appelées épipodium, pour détecter les objets dans son environnement comme la nourriture

Toute récolte d’ormeau nordique est interdite en Colombie-Britannique. Donnez-leur une chance de survivre en signalant toute activité de récolte suspecte ou illégale : 1-800-465-4336

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