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Transition de l’aquaculture du Pacifique rapport : Ce que nous avons entendu sur les phases 1 et 2

Table des matières

Sommaire

Le 29 juillet 2022, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne et son ministère ont publié un cadre de discussion pour orienter la mobilisation relativement à l’élaboration d’un plan de transition pour les parcs à filets ouverts. Le cadre de discussion proposait quatre objectifs principaux pour le plan de transition. Au cours du processus de mobilisation, les Canadiens ont fait part de leurs différents points de vue sur ces propositions. L’objectif de ce rapport Ce que nous avons entendu est de donner aux parties l’occasion de prendre connaissance aux commentaires que le Ministère a reçus au cours des phases 1 et 2 de la mobilisation et d’y répondre. En particulier, compte tenu de la diversité des idées et des points de vue exprimés par les Premières Nations et les intervenants dans le cadre des consultations, il est important que le Ministère comprenne quelles préoccupations précises et autres considérations doivent être prises en compte dans le cadre de l’examen de la grande variété de points de vue et d’options liés aux résultats et aux échéances possibles d’un plan de transition. Voici un résumé de ce que nous avons entendu pour chaque objectif :

Transition de la salmoniculture en parcs à filets ouverts : Certains participants ont préconisé le retrait immédiat de la salmoniculture en mer, tandis que d’autres se sont prononcés en faveur d’une transition fondée sur le rendement et les résultats visant à réduire au minimum ou à éliminer les interactions entre les poissons sauvages et les poissons d’élevage. Certains ont exprimé leur préférence pour une transition rapide, tandis que d’autres ont estimé que le calendrier devrait s’aligner sur la disponibilité d’autres méthodes de production. Certains commentaires portaient sur des technologies précises, tandis que d’autres visaient des résultats. Les participants ont demandé au Ministère de clarifier les objectifs précis de la transition ainsi que le calendrier associé à l’atteinte de ces objectifs.

Confiance et transparence : Les participants aux séances de mobilisation ont souligné l’importance cruciale d’améliorer la confiance et la transparence. De nombreux participants ont exprimé leur frustration quant au fait que le gouvernement du Canada ne jouait pas un rôle plus important dans la communication efficace de ses conclusions générales concernant la science de l’aquaculture, tandis que de nombreuses autres Premières Nations et de nombreux autres intervenants ont exprimé leur méfiance à l’égard du Secteur des sciences du MPO et leurs préoccupations concernant les conflits d’intérêts potentiels. Les suggestions étaient les suivantes : l’établissement d’un processus d’examen scientifique indépendant; une augmentation de la surveillance et des rapports par des tiers; une plus grande transparence dans la prise de décisions; et l’amélioration de la communication relative aux objectifs et au rendement en matière de science et de gestion.

Réconciliation et partenariats autochtones : Les participants ont souligné la complexité et l’importance des répercussions potentielles sur les droits et titres autochtones et sur l’autodétermination. Un certain nombre de Premières Nations pratiquant l’aquaculture sur leur territoire ont exprimé leur soutien au secteur de l’aquaculture en parcs à filets ouverts et ont exhorté le gouvernement du Canada à respecter leur droit autochtone à déterminer si l’aquaculture doit ou non être pratiquée sur leur territoire et à quelles conditions. Ces Nations ont fait valoir que les conséquences de la fermeture de cette industrie seraient catastrophiques pour leurs collectivités et ont demandé instamment au gouvernement du Canada de procéder à de nouvelles évaluations économiques et de s’engager dans des consultations sérieuses afin d’élaborer des plans plus précis et plus respectueux des collectivités individuelles. La plupart des Premières Nations ont indiqué, directement ou indirectement, qu’elles s’opposaient aux parcs à filets ouverts en mer et ont préconisé le retrait immédiat des parcs à filets ouverts en tant que mesure nécessaire pour répondre à leurs préoccupations concernant la menace que représente l’aquaculture en parcs à filets ouverts pour le saumon sauvage. Tous les participants ont exprimé leur soutien au renforcement de la mobilisation et de la participation des Premières Nations dans la gestion de l’aquaculture, notamment par le biais d’une planification et d’une prise de décision concertées. Les participants ont également exprimé un large soutien à l’intégration de la science autochtone dans la gestion de l’aquaculture et dans le processus d’examen scientifique.

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique : Les participants ont généralement exprimé leur soutien à l’innovation dans le domaine de l’aquaculture en Colombie-Britannique, et ont généralement soutenu la vision de la Colombie-Britannique en tant que leader mondial dans l’élaboration et l’adoption de la technologie de l’aquaculture durable de la prochaine génération. Les participants se sont montrés largement favorables à l’adoption de technologies qui réduiraient au minimum ou élimineraient l’impact sur l’environnement, mais ils ont exprimé des points de vue divergents sur les types, les calendriers et la faisabilité des différentes innovations. De nombreux participants ont soutenu la création d’un centre d’expertise pour l’innovation en matière d’aquaculture, dont l’un des domaines d’intérêt potentiels serait la science et la gestion dirigées par les Premières Nations. Certains participants ont exprimé le souhait d’une approche pangouvernementale pour attirer les investissements et faire progresser l’innovation et le développement de nouveaux systèmes de production aquacole alternatifs. D’autres participants n’étaient pas favorables à l’utilisation d’une technologie dont il n’est pas prouvé qu’elle permet de séparer complètement tous les poissons d’élevage, y compris l’eau et les déchets, des poissons sauvages et de leur habitat. Les avis sur les transitions vers d’autres types d’aquaculture (p. ex. les plantes marines, les cultures terrestres et les mollusques et crustacés) ont été généralement soutenus, mais n’ont pas été considérés comme un remplacement réaliste de l’industrie aquacole dans des parcs à filets ouverts dans les collectivités côtières.

Introduction

Mobilisation relativement à un nouveau cadre pour une aquaculture durable en Colombie-Britannique

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne a été mandatée par le premier ministre du Canada de continuer à travailler avec la province de la Colombie-Britannique (C.-B.) et les collectivités autochtones sur un plan responsable de transition de l’élevage du saumon dans des parcs à filets ouverts dans les eaux côtières de la C.-B. d’ici à 2025. Le 29 juillet 2022, la ministre et son ministère ont publié un cadre de discussion pour orienter la mobilisation relative à l’élaboration d’un plan de transition des parcs à filets ouverts (le plan de transition, le plan).

L’objectif de ce rapport Ce que nous avons entendu est de donner aux parties l’occasion de prendre connaissance aux commentaires que le Ministère a reçus au cours des phases 1 et 2 de la mobilisation et d’y répondre. En particulier, compte tenu de la diversité des idées et des points de vue présentés dans ce rapport, le Ministère souhaite savoir quelles sont les préoccupations précises et les autres considérations à prendre en compte lors de l’examen de ces différentes propositions. Les Premières Nations, l’industrie des poissons de mer, les industries auxiliaires et de l’aquaculture terrestre, les gouvernements locaux, les groupes environnementaux, les chercheurs et les universitaires, le grand public et d’autres parties se sont largement mobilisés dans le cadre de l’élaboration du plan de transition.

Une mobilisation des Premières Nations et des intervenants clés est également prévue à la suite de la publication de ce rapport de synthèse Ce que nous avons entendu.

Résumé de l’engagement des phases 1 et 2

Résumé de l’engagement des phases 1 et 2
Version textuelle

Résumé de l’engagement des phases 1 et 2

  • Plus de 37 500 envois de courriels dans le cadre de 8 campagnes
  • 2 890 reponses au sondage en ligne
  • Plus de 120 contributions ecrites d'organisations, d'intervenants et du public sur le Plan de transition
  • 13 tables rondes de ministres et de sous-ministres avec les Premieres Nations, les groupes de protection de la nature, les autorites locales et l'industrie
  • 1,5 M fournis à titre de capacite de financement aux Premieres Nations et plus de 55 reunions bilaterales et de groupe organisees avec les Premieres Nations et les organisations autochtones
  • Plus de 30 entreprises, associations et societes auxiliaires specialisees dans la pisciculture ont participe à plus de 35 reunions bilaterales et de groupe
  • 10 groupes de conservation ont participe à des tables rondes et a des seances d' engagement
  • Plus de 20 representants des gouvernements locaux ont assiste à des tables rondes et à des seances de mobilisation
  • 12 chercheurs et universitaires ont participe à l' engagement
  • Plus de 20 engagements et reunions avec la province de la Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu

La section suivante donne un aperçu de la rétroaction liée aux quatre objectifs définis dans le cadre de discussion :

Cet aperçu détaillé résume les idées et les points de vue exprimés dans le cadre de la mobilisation, notamment dans le cadre de réunions, de présentations écrites et d’une enquête en ligne. Dans un souci de concision, le présent rapport ne reprend pas tous les points de vue et commentaires détaillés. Cela ne signifie pas qu’il existe un consensus entre les participants. Tous les avis et commentaires reçus seront pris en compte dans l’élaboration de la version finale du plan de transition. Des détails supplémentaires sont fournis à l’Annexe A : Ce que nous avons entendu par groupe de mobilisation; Annexe B : Résumé des principales constatations; et Annexe C : Paramètres proposés pour mesurer le succès.

Transition de la salmoniculture en parcs à filets ouverts

Pour l’industrie actuelle de la salmoniculture en mer, le cadre de discussion vise à créer un climat réglementaire qui encouragera l’adoption de technologies et d’outils de production alternatifs dans le but de réduire au minimum ou d’éliminer progressivement les interactions entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage. Nous avons entendu des points de vue sur ce qui suit :

Protection du saumon sauvage du Pacifique

Le saumon sauvage du Pacifique revêt une grande importance culturelle, sociale et écologique pour les Premières Nations et les habitants de la Colombie-Britannique, mais il connaît un déclin grave et durable et il est urgent de prendre des mesures audacieuses. Tous les participants ont reconnu l’importance de la protection du saumon sauvage, mais leurs avis divergeaient quant au niveau de risque posé par l’élevage du saumon en parcs à filets ouverts et à la probabilité des répercussions potentielles de la salmoniculture sur les populations de saumon sauvage qui en découlent. Certains participants étaient convaincus que, dans l’ensemble, les données scientifiques indiquent clairement que l’aquaculture a eu des répercussions négatives importantes sur les populations de saumon sauvage, tandis que d’autres ont estimé que, lorsqu’il est analysé dans son ensemble, le corpus scientifique disponible à ce jour ne permet pas d’affirmer que la salmoniculture a une incidence quantifiable sur les populations de saumon sauvage. Les participants ont convenu de l’importance d’une prise de décision fondée sur les risques, mais certains ont indiqué que tout risque pour le saumon sauvage était inacceptable, tandis que d’autres ont soutenu l’analyse des risques relativement à la population. Les opinions très divergentes des participants en matière de tolérance au risque ont conduit à un large éventail de points de vue sur les résultats recommandés et les délais nécessaires à la réussite du plan de transition.

De nombreuses Premières Nations ont déclaré que l’aquaculture en parcs à filets ouverts en Colombie-Britannique avait eu des répercussions sur les populations de saumon sauvage. Ces Premières Nations ont affirmé que l’approche réglementaire actuelle a des répercussions sur leurs droits constitutionnels liés à la pêche alimentaire, sociale et rituelle ainsi que, dans certains cas, à la pêche commerciale du saumon. Ils ont fait valoir leur droit à participer aux décisions concernant l’aquaculture, car le saumon sauvage, dont ils dépendent, migre devant les parcs à filets ouverts. Dans la plupart des cas, ces Premières Nations ont également exprimé leur méfiance à l’égard du Secteur des sciences du MPO et ont indiqué que les évaluations des risques ne reflétaient pas avec précision les répercussions négatives de la salmoniculture en parcs à filets ouverts. Bien que ces Premières Nations soutiennent l’objectif de réduction des risques liés à l’aquaculture, elles estiment, dans la plupart des cas, que la seule solution consiste à exiger que tous les parcs à filets ouverts soient sortis de l’eau dans un court délai.

Réduire au minimum ou éliminer les interactions entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage

Les participants qui croyaient fermement que le Secteur des sciences indiquait que l’aquaculture en parcs à filets ouverts présentait des risques pour le saumon sauvage étaient plus enclins à soutenir une date de retrait à court terme (p. ex. d’ici 2025 ou dès que possible) pour toutes les opérations aquacoles en parcs à filets ouverts. D’autres ont estimé qu’une transition ne laissant pas à l’industrie un délai raisonnable pour s’adapter et innover afin de répondre aux nouvelles exigences constituait une approche injustifiée, arbitraire et très perturbatrice, incompatible avec les évaluations scientifiques des risques réalisées par le MPO.

Certains participants ont proposé que le Ministère retire de l’eau tous les parcs à filets ouverts et concentre la transition sur l’adoption de nouvelles technologies et méthodes de production à mesure de leur commercialisation, ainsi que sur le soutien économique des travailleurs et des collectivités. Ils ont proposé que l’accent soit mis sur le soutien à l’élaboration et à l’adoption de nouvelles méthodes de production disponibles ou sur la transition des collectivités et des travailleurs le plus rapidement possible, et sur l’obligation pour l’industrie d’évoluer afin de continuer à fonctionner en Colombie-Britannique.

Les participants ont également proposé en tant que modèle une approche séquentielle et structurée axée sur le retrait urgent des parcs à filets ouverts situés sur les voies de migration connues du saumon sauvage et sur le retrait potentiel futur des sites dans l’ordre de leur priorité du point de vue des voies de migration. Les participants ont proposé de s’inspirer de l’initiative de transition de l’aquaculture de Broughton et d’y intégrer les leçons retenues. Dans certains cas, il s’agissait d’un retrait structuré; d’autres proposaient des points de décision multiples permettant aux Premières Nations de décider de la poursuite ou non de l’aquaculture sur leur territoire principal.

Certains participants ont soutenu l’adoption d’objectifs de rendement progressifs et l’élaboration de jalons de rendement clés (p. ex. la transmission de parasites et de pathogènes) qui deviendraient de plus en plus stricts et feraient l’objet d’un suivi. Ils ont déclaré que cela permettrait une approche transparente pour évaluer les progrès réalisés dans la réduction au minimum ou l’élimination progressive des interactions, et pourrait donner à l’industrie le temps d’adopter de nouvelles technologies en réponse à l’augmentation des normes de rendement.

En ce qui concerne une approche fondée sur les résultats, les participants ont souligné qu’un résultat très restrictif (pas de parcs à filets ouverts) dans un délai court (5 à 10 ans) ne permettrait pas à l’industrie existante de s’adapter et entraînerait des bouleversements importants puisque l’industrie actuelle des poissons marins cesserait progressivement ses activités en Colombie-Britannique. Ils ont noté que dans un scénario où il y aurait un résultat plus souple (paramètres qui continuaient à repousser les normes de rendement) et un délai plus long (10 ans ou plus), un investissement important de la part de l’industrie serait essentiel pour encourager l’innovation et l’évolution de la technologie.

Les participants ont noté qu’en plus de la production aquacole du saumon atlantique, il existe d’autres formes d’aquaculture des poissons à nageoires en Colombie-Britannique, notamment le saumon chinook et la morue charbonnière. Ils ont recommandé que le plan de transition prenne en compte les aspects uniques de la culture de ces différentes espèces et qu’il soit clair sur les répercussions éventuelles du plan pour la culture de ces espèces.

De nombreuses Premières Nations ont demandé au gouvernement du Canada de reporter la prise de décision sur les Premières Nations pour les activités se déroulant sur leur territoire principal. Dans ce scénario, il a été noté que les Premières Nations décideraient si elles souhaitent ou non établir des partenariats avec l’industrie, et qu’elles travailleraient ensemble et avec l’industrie, les gouvernements fédéral et provinciaux, et d’autres acteurs pour définir des plans visant à équilibrer le soutien à l’industrie avec la surveillance et la protection de l’environnement et du saumon sauvage.

Atténuer les répercussions

Les participants ont noté que le fait de réduire au minimum ou d’éliminer progressivement les interactions entre le saumon sauvage et le saumon d’élevage perturberait considérablement l’industrie aquacole, les Premières Nations qui pratiquent l’aquaculture sur leur territoire et les collectivités côtières de la Colombie-Britannique. Ils ont noté que les répercussions dépendraient largement des résultats indiqués et du calendrier adopté dans le plan de transition.

Un certain nombre de participants ont évoqué la viabilité commerciale de diverses méthodes de production alternatives innovantes, exprimant des opinions divergentes quant au temps nécessaire pour que ces technologies deviennent commercialement disponibles ou pour qu’elles soient déployées. Certains notent que la technologie nécessaire à une transition complète vers l’aquaculture terrestre ou marine dans des parcs clos est actuellement en phase de recherche et de développement, tandis que d’autres soulignent que l’innovation progresse rapidement à l’heure actuelle. Les participants ont noté qu’en Colombie-Britannique, l’un des défis de l’innovation est que l’adoption de nouvelles technologies dépendra fortement de la stabilité des chaînes d’approvisionnement et des services auxiliaires actuels. Il a été souligné que ces services sont soumis à de fortes pressions en raison des réductions actuelles de la production dans la province et que s’ils devaient fermer en raison des répercussions sur l’industrie des parcs à filets ouverts, il serait difficile de les rétablir en Colombie-Britannique. De plus, un certain nombre de participants se sont dits préoccupés par le fait qu’il est peu probable qu’une future industrie aquacole terrestre ou marine en parc clos puisse remplacer l’ampleur des avantages économiques et des emplois fournis par la salmoniculture en parcs à filets ouverts, et qu’une telle industrie se concentrerait probablement sur des zones géographiques spécifiques présentant les caractéristiques nécessaires à son succès (p. ex. disponibilité de l’énergie, de l’eau, etc.).

En ce qui concerne une approche fondée sur les résultats, un certain nombre d’intervenants ont indiqué qu’un résultat très restrictif (pas de parcs en filet) dans un délai court (5 à 10 ans) ne permettrait pas à l’industrie existante de s’adapter et entraînerait des bouleversements importants puisque l’industrie actuelle des poissons marins cesserait progressivement ses activités en Colombie-Britannique. Les intervenants ont noté que dans un scénario où il y aurait un résultat plus souple (paramètres axés sur des normes de rendement de plus en plus strictes) et un délai plus long (10 ans ou plus), un investissement important de la part de l’industrie serait essentiel pour encourager l’innovation et l’évolution de la technologie.

De nombreuses Premières Nations de la côte de la Colombie-Britannique ont également fait savoir au ministère qu’elles étaient activement engagées dans des partenariats avec l’industrie aquacole et que, dans de nombreux cas, leurs économies locales étaient fortement intégrées aux activités d’aquaculture des poissons marins. Il s’agit notamment de nombreuses entreprises autochtones qui dépendent fortement ou exclusivement du secteur de l’aquaculture. Ils ont déclaré que les accords conclus aujourd’hui entre les Premières Nations et l’industrie sont complets et liés à l’autodétermination des communautés et à l’autonomie économique. De nombreuses Premières Nations ont indiqué au ministère, lors des consultations, qu’un plan de transition visant à réduire au minimum ou à éliminer progressivement les interactions de manière à perturber considérablement l’industrie aurait également une incidence négative sur les droits et titres autochtones, ce qui aurait des conséquences sociales dévastatrices pour les communautés touchées.

De nombreuses Premières Nations et d’autres participants ont indiqué qu’une transition rapide pourrait entraîner une perte de centaines de millions de dollars en matière d’occasions économiques et d’emplois, ce qui pourrait conduire à des crises économiques locales ainsi qu’à des conséquences sur l’emploi et la santé dans les communautés rurales et côtières éloignées. Ces Premières Nations ont exhorté le ministère à entreprendre une analyse complète des répercussions des différentes décisions sur les Premières Nations, et à mener des consultations sérieuses sur ces répercussions avant de prendre une décision. Les participants ont souligné que l’atténuation de ces effets pourrait nécessiter des aides économiques considérables pour les Premières Nations, les communautés et les travailleurs afin d’assurer une transition vers d’autres occasions économiques, et qu’une solution ne devrait pas être « unique ».

Les participants et les gouvernements locaux se sont inquiétés du fait que les petites communautés côtières et les communautés autochtones dont l’économie est fortement intégrée au secteur de l’aquaculture subiraient d’importantes répercussions négatives si le plan préconisait une transition rapide des technologies actuelles. Certains de ces participants ont fait remarquer qu’une transition à court terme pourrait nécessiter des aides communautaires, tandis qu’une transition à plus long terme permettrait aux communautés et à l’industrie de passer à d’autres technologies de production, à d’autres espèces ou à d’autres occasions économiques. Certaines communautés côtières les plus directement touchées par le plan de transition ont également insisté pour que le processus de consultation et d’engagement avec les communautés touchées et les Premières Nations soit moins précipité et ont fait remarquer qu’en raison des répercussions potentielles très importantes à long terme sur les travailleurs et les économies locales, ces communautés pourraient avoir besoin d’un soutien économique important.

De nombreux participants aux phases 1 et 2 du processus d’engagement ont noté que les répercussions potentielles associées aux différents résultats et délais possibles d’un plan de transition sont vastes et profonds, et nécessitent une réponse centrée sur une approche pangouvernementale. D’une manière générale, tous les participants ont exhorté le gouvernement du Canada à examiner ces questions de manière globale, à prendre des décisions claires et rationnelles fondées sur des données scientifiques solides et à tenir compte des conséquences générales liées à l’orientation prise dans le plan de transition. Certains participants ont fait remarquer qu’une vision et une stratégie à long terme créeraient une certitude et favoriseraient la stabilité (d’un point de vue économique, réglementaire et de bonne gouvernance), et que l’établissement d’attentes réglementaires claires fournirait à l’industrie, aux Premières Nations et aux investisseurs des orientations sur des éléments comme le lieu de développement de l’entreprise, les technologies à utiliser, etc. Ils ont déclaré qu’une approche pangouvernementale visant à attirer les investissements à l’avenir offrirait à l’industrie une certitude d’exploitation. Certains participants ont noté qu’un centre d’expertise pour l’innovation aquacole pourrait favoriser la collaboration et l’innovation, ce qui pourrait attirer davantage d’investissements. Les réactions ont montré que l’utilisation de licences de développement/de plus longue durée est un facteur clé dans l’établissement d’un environnement réglementaire stable si le plan cherche à inciter l’industrie à investir dans de nouvelles technologies.

Confiance et transparence

Le cadre de discussion a mis en évidence le besoin d’améliorer la confiance et la transparence concernant les processus qui évaluent les nouvelles données scientifiques et y répondent, en démontrant une amélioration claire et quantifiable du rendement durable, pour veiller à ce que les Canadiens aient confiance en la gestion de l’aquaculture. Nous avons entendu des points de vue sur ce qui suit :

Surveillance et rapports

Un grand nombre de ceux qui ont participé à l’engagement se sont prononcés en faveur d’un renforcement du contrôle et d’une surveillance accrue de l’industrie aquacole afin de mieux valider les rapports de l’industrie. Certains participants ont fait remarquer qu’il n’est pas facile de trouver et de comprendre les informations mises à la disposition du public sur le contrôle, la vérification et l’application de la législation en vigueur. Certains participants ont indiqué que les données recueillies dans le cadre de la surveillance devraient être rendues publiques de manière normalisée et compréhensible, et que les ensembles de données devraient être disponibles dans des formats utilisables en temps utile s’ils sont demandés à des fins d’analyse scientifique. Outre le renforcement du contrôle et de la surveillance par le gouvernement, certains participants ont préconisé le recours à des contrôleurs « indépendants » pour vérifier le contrôle de l’industrie par le gouvernement. Certaines organisations, en particulier les organisations de conservation, ont déclaré que leur manque de confiance dans le MPO les amenait à remettre en question les intentions et l’intégrité des rapports du ministère. Les représentants de l’industrie ont demandé pourquoi le ministère ne s’affirmait pas davantage dans le domaine public pour défendre ses pratiques de contrôle, de vérification et d’application, qui sont, selon eux, parmi les plus rigoureuses au monde et devraient être communiquées de manière plus proactive dans le domaine public.

Programmes des gardiens autochtones

De nombreux participants ont déclaré que les programmes des gardiens autochtones, dans le cadre desquels les Premières Nations assurent la surveillance réglementaire et le contrôle des activités aquacoles, contribuent à renforcer la confiance et la transparence. Il a été noté qu’il ne s’agissait pas nécessairement d’une solution unique et que les programmes formels des gardiens n’étaient pas le seul moyen d’obtenir un engagement concret de la part des Autochtones ou d’instaurer la confiance. Presque tous les participants aux séances d’engagement ont soutenu le renforcement de la surveillance autochtone, bien que certains participants aient souligné le besoin supplémentaire d’observateurs/de gardiens « indépendants ».

Examen scientifique indépendant

Le Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS) coordonne l’examen scientifique par les pairs et les avis scientifiques pour Pêches et Océans Canada et publie des avis scientifiques ministériels et des informations sur des questions comme l’aquaculture. Certains participants ont exprimé leur inquiétude quant au manque d’intégrité du processus du SCAS, tandis que d’autres se sont inquiétés du fait que le ministère prenne des décisions incompatibles avec ses propres avis scientifiques.

Certains participants ont reconnu l’importance du SCAS, ou le concept d’un processus indépendant d’examen par les pairs, tandis que d’autres ont exprimé leur inquiétude quant aux conflits d’intérêts, à la partialité des participants et au manque d’adhésion à une évaluation correcte des risques ou à l’application du principe de précaution dans le cadre des processus du SCAS. Des inquiétudes ont été exprimées quant au fait que la science ministérielle ne tient pas compte de la recherche de la communauté scientifique au sens large, de l’évaluation des effets cumulatifs ou de la science et des connaissances autochtones. Certains participants ont évoqué le récent témoignage devant le Comité permanent des Pêches et des Océans, au cours duquel un certain nombre de préoccupations ont été soulevées en ce qui concerne les processus scientifiques en matière d’aquaculture.

Les recommandations visant à améliorer le processus actuel d’examen scientifique allaient de l’option consistant à passer par les procédures existantes du SCAS pour s’assurer que les problèmes en suspens étaient résolus, à l’appel à la création d’un conseil scientifique indépendant pour l’aquaculture au sein du ministère. Certains participants ont donné des exemples de processus d’examen scientifique externe utilisés avec succès dans d’autres scénarios, et les suggestions comprenaient des options allant de l’engagement d’un plus grand nombre d’universitaires à la détermination d’une éventuelle partialité (où ces experts reçoivent des fonds - avec la possibilité d’exclure ceux qui reçoivent des fonds d’une source qui peut être considérée comme partiale), en passant par des examens scientifiques par la province de la Colombie-Britannique ou la sélection de scientifiques « indépendants » pour former un comité d’examen. Les participants ont également proposé que la science dirigée par les Autochtones soit plus explicitement intégrée aux processus scientifiques. Dans certains cas, il a été recommandé que la surveillance soit assurée par la nomination d’un conseiller scientifique externe ou indépendant pour l’aquaculture dans la région du Pacifique.

Amélioration de la communication

Certains participants ont estimé que le ministère ne transmettait pas efficacement les données et ne communiquait pas efficacement sur les recherches scientifiques qu’il mène. Certains participants ont estimé que le langage utilisé dans le cadre de discussion et dans d’autres documents était vague ou peu clair, et qu’il était difficile pour les Premières Nations, le public et les intervenants de comprendre les informations relatives à la transition de l’aquaculture.

Certains participants ont indiqué qu’il serait utile pour les personnes extérieures au ministère de disposer d’ensembles de données brutes dans un format plus utilisable (c.-à-d. téléchargeable dans un logiciel d’analyse). Dans certains cas, ils ont indiqué qu’ils ne trouvaient pas utile le format des données ouvertes actuellement publiées par le ministère. En outre, il a été demandé que le ministère mette à la disposition du public toutes les données brutes utilisées dans la recherche ou les processus du SCAS, afin que des scientifiques externes puissent valider le travail du ministère.

Pour améliorer la communication, les participants ont suggéré que les informations scientifiques soient fournies dans un langage simple et accessible à tous les Canadiens et qu’un plan de communication ministériel soit établi pour se concentrer sur la communication au public des informations scientifiques relatives à l’aquaculture. Certains participants ont estimé que les communications du gouvernement sur la gestion de l’aquaculture devaient fournir des informations plus pertinentes et de meilleure qualité pour aider le public à comprendre le rendement de l’industrie et le type de répercussions que le secteur a sur l’environnement marin et les populations de saumon sauvage.

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Le cadre de discussion favorise un engagement accru des Premières Nations dans la gestion de l’aquaculture à l’aide d’une planification et d’une prise de décision concertées. Nous avons entendu des points de vue sur ce qui suit :

Le processus d’engagement et les répercussions sur le plan de transition

De nombreux participants des Premières Nations se sont dits préoccupés par le fait que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) n’était pas bien reflétée dans le cadre de discussion, et ils ont déclaré qu’elle devrait être mieux intégrée dans le plan de transition. Les participants ont discuté des répercussions du plan de transition sur les droits et titres ancestraux. Les Premières Nations qui travaillent dans le secteur de la salmoniculture et les Premières Nations qui pratiquent ou non la salmoniculture sur leur territoire, mais qui sont préoccupées par les risques que l’aquaculture fait peser sur le saumon sauvage, sont toutes deux d’avis que les Premières Nations doivent participer davantage à la prise de décisions futures relatives à l’aquaculture en parcs en filet. Les participants se sont inquiétés du fait que les délais d’engagement sont trop courts et non conformes à l’esprit de réconciliation, et qu’ils ne permettent pas aux parties de mener des consultations significatives.

Certains participants ont indiqué que la reconnaissance explicite des traités modernes et des structures de gouvernance associées devrait être incluse dans le processus du plan de transition. Les participants des Premières Nations signataires de traités modernes se sont dits préoccupés par le fait que le ministère n’a pas fait de distinction entre les Nations signataires de traités modernes et les Nations non signataires de traités dans son processus de consultation ou dans le cadre de discussion.

De tous les points de vue, on s’attendait à ce que l’obligation de consultation soit élevée pour le gouvernement du Canada sur les questions liées à l’aquaculture en parcs en filet. Les avis sur l’étendue des consultations allaient des commentaires selon lesquels la consultation devrait se concentrer sur les Premières Nations dont les territoires principaux sont concernés par l’aquaculture, aux commentaires de certaines Nations de l’intérieur qui ont déclaré qu’elles devraient participer à la prise de toute décision lorsqu’il y a une probabilité qu’un saumon qui devrait migrer au-delà d’un élevage en parcs en filet passe à un moment ou à un autre de sa vie par leur communauté de l’intérieur.

De nombreuses communautés côtières dont l’économie dépend fortement de l’industrie aquacole ont évoqué les graves conséquences auxquelles elles seraient confrontées si le gouvernement supprimait l’aquaculture en parcs en filet de leur territoire. Toutes les Premières Nations ont exhorté le gouvernement à continuer à s’engager de manière approfondie et significative avec les Premières Nations sur ces questions importantes et complexes. Dans l’ensemble, il est apparu clairement que l’engagement devait se faire sur le plan de la Nation et qu’une approche personnalisée, engageant des communautés précises dans un dialogue sur leurs propres territoires, était nécessaire, ce qui a donné lieu à un « plan de transition » pour chaque Première Nation.

La participation des Premières Nations aux activités aquacoles

La plupart des Premières Nations dont le territoire se trouve à proximité d’exploitations aquacoles ont exprimé leur souhait de contrôler et de superviser les activités aquacoles sur leur territoire, ainsi que de renforcer et de rétablir les capacités d’entreprendre des activités pour le rétablissement à long terme du saumon sauvage et d’autres composantes d’écosystèmes et de communautés sains et productifs. De nombreuses Premières Nations ont évoqué les avantages liés aux accords de partenariat avec l’industrie et ont exprimé leur point de vue selon lequel leurs droits comprennent la capacité de prendre des décisions éclairées concernant la gestion de l’industrie aquacole sur leurs territoires.

De nombreuses Premières Nations et communautés côtières ont estimé que la mise en place d’une gestion de l’aquaculture par zone constituerait une étape positive pour favoriser la participation des Premières Nations aux activités aquacoles. Certains participants ont indiqué que les zones de gouvernance collaborative, semblables aux mécanismes de gouvernance déjà mis en œuvre dans le cadre de l’Initiative de transition de l’aquaculture de Broughton, fourniraient aux Premières Nations des mécanismes leur permettant de prendre des décisions allant de l’élimination progressive des parcs en filet à de nouveaux régimes de gestion améliorée élaborés localement et fondés sur des objectifs écologiques, sociaux et culturels précis.

Les savoirs autochtones dans la gestion de l’aquaculture

Les participants ont exprimé le souhait de voir la science autochtone et les pratiques traditionnelles des aînés et des gardiens du savoir autochtones intégrées dans la gestion et la prise de décision. De même, les participants souhaitent que le suivi et les rapports soient davantage assurés par les Autochtones dans le cadre des programmes des gardiens autochtones. Dans certains cas, les Premières Nations ont transmis des informations relatives à leur vision d’une gestion plus intégrée des océans, de la pêche et de l’aquaculture sur leur territoire pour l’avenir. De nombreuses Nations ont déjà accompli un travail considérable pour développer leur vision de leur territoire. Dans de nombreux cas, pour ce faire, les Premières Nations doivent jouer un rôle fondamental en tant que gestionnaires de leurs propres territoires, avec l’expertise scientifique et de recherche nécessaire pour formuler et réaliser leur propre surveillance, leurs propres tests en laboratoire, leur recherche, leur science et leur mise en œuvre indépendants.

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable

Le cadre de discussion a décrit cela comme une approche pangouvernementale visant à attirer les investissements et à faire progresser l’innovation et la mise au point de nouveaux systèmes de technologies de production de remplacement, y compris l’aquaculture en milieu fermé, afin de faire de la Colombie-Britannique un chef de file mondial en matière d’aquaculture novatrice et de réduire les répercussions écologiques. Nous avons entendu des points de vue sur ce qui suit :

Désir d’innover

Les participants ont fait part de leur intérêt pour l’utilisation de nouvelles technologies ou espèces de remplacement. L’industrie a indiqué qu’elle souhaitait encourager l’amélioration continue et aider le Canada à devenir un chef de file mondial dans le déploiement de technologies aquacoles durables. Certaines Premières Nations et d’autres communautés ont fait part de leur intérêt potentiel pour des idées telles que l’aquaculture multitrophique intégrée, dans laquelle les nutriments donnés aux poissons génèrent des déchets de haute qualité dont dépendent les mollusques et les plantes marines pour se développer. Certains participants ont fait remarquer que l’adoption de ce type d’innovation contribuerait à soutenir la diversification économique du secteur de l’aquaculture et des communautés côtières.

Les participants des organisations de protection de la nature ont estimé que les nouvelles technologies en milieu aquatique n’étaient pas acceptables et n’atteindraient pas les objectifs d’une transition des parcs en filet si elles n’éliminaient pas toutes les interactions, y compris tout échange d’eau non traitée, entre les poissons d’élevage et l’environnement extérieur. Les intérêts de ces groupes se sont concentrés sur la transition des communautés de l’aquaculture vers d’autres industries, comme le tourisme.

Bien que l’industrie ait manifesté son intérêt pour la poursuite de l’innovation et l’adoption de nouvelles approches technologiques durables, elle a exprimé des inquiétudes quant aux délais ou aux résultats possibles du plan qui ne lui laisseraient pas la flexibilité nécessaire pour innover.

Conditions propices à l’innovation

Les participants ont fait remarquer que l’innovation dans le domaine de l’aquaculture durable est un terme très large et que pour encourager les investissements, il faut préciser quels types de technologies seront encouragés. L’industrie a indiqué que les investissements dans les infrastructures nécessitent une sécurité et une stabilité et doivent permettre de récupérer les investissements. Les participants ont indiqué qu’il fallait préciser si cette vision incluait les parcs clos dans l’eau ou d’autres méthodes de production de remplacement dans l’eau, ou seulement les modèles de production terrestre, et que les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique devaient être clairs sur les types de technologies qu’ils souhaitaient attirer.

Pour transformer le secteur aquacole de la Colombie-Britannique, l’industrie a déclaré qu’elle avait besoin d’un certain niveau de stabilité et de temps pour permettre la mise en œuvre de technologies innovantes. Il a été noté que le développement et l’adoption de technologies nouvelles et innovantes impliquent de prendre des risques, peuvent être très coûteux et nécessitent des recherches et des essais dans un environnement réglementaire stable.

Les collectivités côtières ont fait remarquer que les besoins en main-d’œuvre et les mesures de soutien doivent être définis dans le plan de transition, et qu’une main-d’œuvre qualifiée et flexible comprenant des travailleurs locaux des Premières Nations aiderait à s’adapter à une industrie très innovante. Certains pensent qu’il est difficile d’attirer et de retenir les travailleurs lorsque l’industrie se trouve dans un climat d’incertitude. Il a également été noté que la fermeture récente d’exploitations agricoles dans les îles Discovery a eu des répercussions importantes sur l’industrie et les communautés, et qu’aucune aide économique particulière n’a été annoncée pour atténuer ces difficultés.

L’infrastructure communautaire a été définie par certains participants comme un élément important à prendre en compte pour l’adoption des nouvelles technologies. Certains participants ont indiqué que, dans certains cas, la situation physique et géographique des parcs en filet n’est pas propice aux avancées technologiques en raison du manque d’infrastructures (p. ex., l’accès à l’hydroélectricité, à l’eau, etc.). Les collectivités locales et les Premières Nations ont exprimé leur soutien aux investissements dans les infrastructures qui permettraient de soutenir les avancées technologiques dans le secteur de l’aquaculture. D’autre part, certains participants ont fait remarquer que l’incidence des technologies de remplacement sur les changements climatiques pourrait être considérable et devrait être prise en compte dans l’élaboration du plan de transition.

Conclusions et prochaines étapes

Les phases 1 et 2 du processus de mobilisation ont donné lieu à des échanges d’opinions diverses. Cette contribution importante et précieuse sera prise en compte dans l’élaboration d’un plan de transition des parcs en filet.

Tous les participants ont convenu de l’importance de protéger le saumon sauvage du Pacifique, mais leurs avis divergeaient quant au niveau de risque posé par la salmoniculture dans des parcs en filet, et à la difficulté d’isoler une incidence possible sans un contexte plus large lié aux risques et aux répercussions possibles sur les populations de saumon sauvage. Certains participants ont plaidé pour une transition rapide axée sur l’élimination immédiate de toute l’aquaculture du saumon marin, tandis que d’autres ont soutenu une transition détaillée basée sur le rendement et les résultats, axée sur l’objectif de réduire ou d’éliminer les interactions entre les poissons sauvages et les poissons d’élevage. Les commentaires de certains participants étaient très axés sur des technologies précises, tandis que d’autres réponses contenaient des recommandations relatives aux objectifs de rendement et aux résultats ciblés. Certains participants ont indiqué que la salmoniculture est une industrie importante et émergente en Colombie-Britannique, avec un potentiel de croissance important, que les technologies émergentes pourraient aider à limiter les interactions avec le saumon sauvage du Pacifique, et que le plan de transition permettait au Canada d’être un chef de file mondial dans le domaine de l’aquaculture durable des poissons marins. Les répercussions d’une transition sur les droits et titres ancestraux des Premières Nations qui pratiquent la salmoniculture ainsi que des Premières Nations qui pratiquent ou non la salmoniculture sur leur territoire, mais qui s’inquiètent des risques pour le saumon sauvage ont été au cœur des discussions. De nombreux participants ont souligné la complexité et l’importance des incidences potentielles sur les droits et titres ancestraux et sur l’autodétermination, ainsi que les implications pour la réconciliation, tout comme l’importance d’améliorer la confiance et la transparence dans la gestion de l’aquaculture.

Dans l’ensemble, les participants ont soutenu l’élaboration d’un plan de transition responsable concernant la salmoniculture dans des parcs en filet dans la région côtière de la C.-B. Cependant, les participants avaient des interprétations très différentes des implications, tant en termes de calendrier que de résultats. Les participants ont indiqué qu’une transition était possible, mais qu’elle nécessitait des objectifs et des calendriers clairs ainsi qu’une certitude réglementaire, qu’elle nécessitait suffisamment de temps pour permettre la planification et la mise en œuvre, et qu’elle nécessitait des mesures incitatives pour soutenir les Premières Nations et les communautés et pour soutenir la transition. Les points de vue exprimés au cours de la mobilisation étaient toutefois très polarisés, et il sera difficile de trouver une solution qui réponde aux attentes du large éventail de ceux qui s’intéressent à ces questions.

Si la réconciliation avec les peuples autochtones est un objectif clé pour le gouvernement du Canada, il convient de noter qu’il n’existe pas de compréhension ou de vision cohérente de ce que devrait être la réconciliation en ce qui concerne la transition des parcs en filet. De nombreuses Premières Nations en Colombie-Britannique sont très impliquées dans ces questions et ont des intérêts et des attentes très différents en ce qui concerne le processus du plan de transition et les obligations du gouvernement du Canada.

Les prochaines séances de mobilisation de la phase 3 seront l’occasion pour les participants de prendre connaissance et de répondre aux commentaires que le ministère a reçus au cours des phases 1 et 2 de la mobilisation. En particulier, compte tenu de la diversité des idées et des points de vue présentés dans ce rapport, le Ministère souhaite savoir quelles sont les préoccupations précises et les autres considérations à prendre en compte lors de l’examen de ces différentes propositions.

Une fois le plan de transition des parcs en filet mis au point, le gouvernement du Canada continuera à collaborer et à s’engager avec la province de la Colombie-Britannique, les Premières Nations, les gouvernements locaux, l’industrie et d’autres parties pour sa mise en œuvre.

Annexe A : Ce que nous avons entendu par groupe de mobilisation

La section suivante donne un aperçu des commentaires reçus lors des séances de mobilisation avec les groupes suivants.

Pour chaque groupe de mobilisation, un résumé de haut niveau des idées et des perspectives soulevées au cours de la mobilisation est présenté. Il ne s’agit pas d’une tentative d’inclure tous les points de vue et retours d’information communiqués ni d’impliquer un consensus de la part des participants. Tous les avis et commentaires seront pris en compte pour l’élaboration d’un plan de transition des parcs en filet définitif.

Premières Nations et peuples autochtones

Premières Nations et peuples autochtones

Les participants des Premières Nations et des groupes autochtones ont exprimé toute une série de points de vue sur l’industrie de la salmoniculture dans des parcs en filet. Certaines Premières Nations qui pratiquent l’aquaculture sur leur territoire veulent choisir si, quand et comment le secteur opère dans leurs eaux. Pour certains, cela signifie être en mesure d’établir des accords de partenariat avec l’industrie et de prendre des décisions locales sur la gestion de l’industrie sur leur territoire. Pour d’autres, cela signifie qu’ils doivent être en mesure d’abandonner progressivement l’aquaculture sur leur territoire et qu’ils doivent bénéficier d’une aide à la transition. Certaines Premières Nations soutiennent l’autodétermination d’autres Premières Nations pour prendre des décisions concernant l’aquaculture sur leurs territoires, tandis que d’autres Premières Nations demandent l’élimination de toute la salmoniculture dans des enclos en filet en Colombie-Britannique en raison des préoccupations concernant les répercussions potentielles qui s’étendent au-delà du territoire où les activités d’aquaculture sont situées.

Les participants ont indiqué qu’il y aurait des répercussions sur les droits et titres ancestraux, que les parcs en filet restent dans l’eau ou qu’ils soient retirés. Certains participants ont exprimé le souhait de mieux comprendre les répercussions de la salmoniculture dans des enclos en filet et de rencontrer d’autres Premières Nations et intervenants afin d’échanger et de comprendre les perspectives de chacun. Dans l’ensemble, tous les participants ont convenu que la protection du saumon sauvage et le respect des droits des Autochtones sont des priorités absolues pour toutes les Premières Nations et tous les groupes autochtones.

Parmi les Premières Nations et les groupes autochtones, un certain nombre d’opinions ont été transmises. Les points suivants ont été soulevés par un ou plusieurs participants.

Transition de l’aquaculture du saumon en parcs en filet

Ce que nous avons entendu :

  • Il existe un intérêt pour l’autodétermination des Autochtones et la gestion par les Premières Nations de l’aquaculture et de la pêche sur leurs territoires
  • La salmoniculture est une occasion économique durable qui permet aux Premières Nations de devenir autosuffisantes et de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire
  • L’arrêt progressif de l’activité aurait des répercussions sur d’autres entreprises locales qui dépendent de l’infrastructure salmonicole existante
  • Les Premières Nations ayant conclu des accords de partenariat avec l’industrie imposent déjà à cette dernière des normes environnementales élevées et élaborent leurs propres plans de transition locaux
  • La gestion de l’aquaculture par zone suscite un grand intérêt, mais les avis divergent sur la forme qu’elle devrait prendre
  • Il est souhaitable de se détacher de l’idée d’une aquaculture du saumon en mer fondée sur l’opinion selon laquelle l’aquaculture terrestre est la seule technologie de remplacement qui permettrait d’éliminer les interactions entre le saumon sauvage et le saumon d’élevage
  • L’aquaculture terrestre n’est pas possible dans certains territoires des Premières Nations ayant conclu des accords de partenariat avec l’industrie
  • Il serait intéressant d’adopter un type de processus dans le cadre de l’Initiative de transition de l’aquaculture de Broughton, en commençant par les sites situés entre la partie continentale de la Colombie-Britannique et l’île de Vancouver (considérés comme les plus liés aux voies de migration du saumon, qui intéressent les nations préoccupées par l’incidence de l’aquaculture)
  • Les effets des parcs en filet sont étendus; ils peuvent toucher les voies de migration du saumon et les communautés en aval de la rivière
  • Si les parcs en filet devaient être progressivement supprimés, une aide du gouvernement canadien serait nécessaire pour permettre aux communautés de passer à d’autres sources de développement économique
  • Il serait intéressant de mener une analyse coûts/avantages de l’industrie qui inclurait la valeur culturelle du saumon sauvage
  • Il serait intéressant que le gouvernement du Canada mène une analyse approfondie des contributions sociales et économiques de la salmoniculture, y compris l’emploi tout au long de l’année et d’autres facteurs
  • Les termes utilisés dans le cadre de discussion, tels que « réduire ou éliminer progressivement les interactions », suggèrent le statu quo
  • Les termes utilisés dans le cadre de discussion, tels que « réduire ou éliminer progressivement les interactions », imposent trop de contraintes à l’industrie et éliminent la créativité et les essais nécessaires à la mise au point de solutions innovantes

Confiance et transparence

Ce que nous avons entendu :

  • Il est souhaitable que la surveillance de l’industrie aquacole par les Autochtones et le soutien aux programmes des gardiens des Premières Nations augmentent
  • Il serait intéressant d’utiliser le savoir autochtone en combinaison avec des technologies innovantes (p. ex. l’ADN électronique) pour surveiller le saumon sauvage et les répercussions des parcs en filet
  • Il serait intéressant que les Premières Nations mènent des recherches afin de mieux comprendre tous les agents de stress pour le saumon sauvage
  • Il est souhaitable d’établir un processus d’examen scientifique indépendant qui intégrerait les travaux scientifiques menés par les Autochtones et inclurait les anciens et les gardiens du savoir autochtones locaux
  • Il est souhaitable que le Ministère publie des données sur l’aquaculture en temps réel afin de permettre aux Premières Nations de superviser les activités
  • Il est souhaitable que le Ministère utilise une approche de précaution lorsqu’il existe des avis scientifiques divergents et qu’aucune évaluation des effets cumulatifs n’a été réalisée
  • Il serait intéressant d’avoir un processus d’examen scientifique indépendant
  • Il existe un manque de confiance à l’égard des processus scientifiques du Ministère et des opinions selon lesquelles celui-ci travaille en étroite collaboration avec l’industrie sur l’élaboration du plan de transition
  • Il existe un manque de confiance quant au fait que le Ministère tiendra compte de ses propres données scientifiques dans l’élaboration du plan de transition

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Ce que nous avons entendu :

  • Les Premières Nations veulent choisir si, quand et comment le secteur opère dans leurs eaux, ce qui inclut ce qui suit :
    • pouvoir établir des accords de partenariat avec l’industrie, si c’est ce qu’elles souhaitent, et prendre des décisions locales sur la gestion de l’industrie sur leur territoire
    • pouvoir abandonner progressivement l’aquaculture sur leur territoire, si c’est ce qu’elles souhaitent, et se voir offrir des aides à la transition
  • Il est souhaitable que les installations titulaires d’un permis situées sur les territoires des Premières Nations établissent des partenariats avec la communauté
  • Les Premières Nations dont le territoire est situé sur des frayères de saumon sauvage veulent jouer un rôle dans la surveillance
  • Il est souhaitable d’élaborer conjointement un système de surveillance réglementaire qui inclurait les Premières Nations dans un processus tripartite avec les gouvernements fédéral et provinciaux
  • Le Ministère devrait engager des discussions de gouvernement à gouvernement
  • Le Ministère devrait accroître la reconnaissance des traités modernes et des structures de gouvernance associées
  • Les délais proposés pour la participation au plan de transition sont trop courts et ne sont pas compatibles avec une consultation sérieuse
  • Le souhait que la DNUDPA soit mieux reconnue et mise en œuvre dans le plan de transition et que le consentement libre, préalable et éclairé de toutes les Premières Nations dont les droits sont touchés soit obtenu
  • Le souhait d’intégrer la science et les pratiques traditionnelles autochtones dans la gestion et la prise de décision en matière d’aquaculture, et que les aînés et les gardiens du savoir autochtones participent davantage à la gestion et à la prise de décision en matière d’aquaculture
  • Le souhait d’un financement pour aider à renforcer les capacités locales à entreprendre des recherches et un suivi pour soutenir des décisions éclairées sur la gestion de l’aquaculture
  • Le souhait que le gouvernement du Canada compense les Premières Nations qui doivent acheter du saumon ailleurs à des fins alimentaires, sociales et rituelles en raison des faibles remontées de saumon ces dernières années. Le déclin du saumon sauvage, qui revêt une importance considérable pour la culture autochtone, les enseignements traditionnels, l’ensemble des écosystèmes et la sécurité alimentaire, est en partie dû aux parcs en filet
  • Un intérêt pour les programmes de restauration de l’habitat et de mise en valeur du saumon, faisant appel à la science autochtone et à la science occidentale

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu :

  • Un intérêt pour les possibilités de faire avancer les technologies semi-fermées, fermées et terrestres
  • La technologie terrestre nécessite des investissements importants en raison des coûts de démarrage élevés
  • Un intérêt pour un Centre d’expertise axé sur les sciences menées par les Premières Nations
  • Un intérêt pour l’aquaculture multitrophique intégrée
Industrie aquacole des poissons marins

Industrie aquacole des poissons marins

Les participants de l’industrie aquacole des poissons marins ont exprimé des points de vue relativement unanimes sur un plan de transition. Les participants ont indiqué que l’industrie n’a cessé d’innover, en particulier depuis la première annonce, en 2019, du mandat relatif à l’élaboration d’un plan responsable de transition vers l’abandon de l’élevage du saumon en parcs en filets dans les régions côtières de la Colombie-Britannique. Les participants ont noté que l’innovation et les pratiques durables qui ont déjà été adoptées devraient être considérées comme les premières étapes d’une transition. Les participants ont indiqué que la sécurité alimentaire et l’approvisionnement national sont au premier rang des préoccupations du public en ces temps d’instabilité économique et mondiale. En outre, les participants ont indiqué que le Canada a la responsabilité d’accroître sa production de l’aquaculture durable, en particulier face à la menace du changement climatique. Les participants ont suggéré que la croissance des emplois et des possibilités pour les collectivités côtières et autochtones pourrait être une mesure du succès d’un plan de transition.

L’industrie aquacole des poissons marins a formulé un certain nombre d’opinions. Les points suivants ont été soulevés par un ou plusieurs participants.

Transition de la salmoniculture en parcs en filet

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait que les installations titulaires d’un permis situées sur les territoires des Premières Nations établissent des partenariats avec la communauté
  • Il convient de soutenir les approches de gestion de l’aquaculture par zone
  • Un intérêt pour les permis de développement, les permis de rendement amélioré ou les permis de plus longue durée afin d’assurer la stabilité de l’entreprise et de lui permettre d’innover
  • L’industrie devrait être reconnue pour l’innovation et les pratiques durables qui ont été mises en œuvre depuis que le mandat de transition des parcs en filet a été annoncé pour la première fois en 2019
  • Un intérêt à élaborer en collaboration des paramètres mesurables et significatifs qui démontrent la minimisation ou l’élimination des interactions
  • Un intérêt pour une carte de pointage ou un indice de mesures qui porterait sur l’environnement, la santé des poissons et les considérations sociales pour les détenteurs de permis
  • Il y a des inquiétudes quant au fait que l’objectif de « minimiser ou éliminer progressivement » les interactions signifie qu’il pourrait être nécessaire de continuer à modifier les technologies au fil du temps, ce qui entraînerait une perte d’investissement au fil du temps
  • Les délais de transition doivent tenir compte du temps nécessaire aux processus d’innovation ou aux échecs expérimentaux
  • Il faut tenir compte du fait que la rationalisation de la réglementation et les nouvelles technologies peuvent entrer en conflit avec d’autres réglementations
  • Le souhait que la science, le changement climatique et les sciences sociales soient au cœur du plan de transition et qu’on leur accorde autant d’importance qu’aux progrès technologiques
  • Il y a des questions sur la façon dont le plan de transition s’appliquera à l’aquaculture des poissons à nageoires d’espèces autres que le saumon atlantique

Confiance et transparence

Ce que nous avons entendu :

  • Le ministère et le ministre pourraient améliorer la communication sur les activités scientifiques du ministère et le processus du Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS), et montrer leur soutien à l’intégrité du processus du SCAS
  • Un intérêt pour la constitution d’une équipe ou la mise en œuvre d’un plan de communication axé sur la communication scientifique
  • Un intérêt pour l’amélioration des programmes de gardiens des Premières Nations
  • Un intérêt pour une carte de pointage afin d’accroître la confiance et la transparence dans l’industrie
  • Il convient de clarifier la terminologie utilisée dans le cadre de discussion

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait de maintenir et de renforcer les partenariats avec les Premières Nations et les inquiétudes quant au fait que les partenariats seront touchés et que les collectivités subiront des conséquences négatives importantes si les permis ne sont pas renouvelés
  • Un intérêt pour l’adoption des valeurs autochtones, l’intégration de la science autochtone et l’amélioration des programmes de gardiens des Premières Nations
  • Une volonté d’accroître la consultation auprès des collectivités autochtones à l’extérieur du territoire principal où elles exercent leurs activités, à la discrétion des Premières Nations avec lesquelles elles ont conclu des ententes

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu :

  • La rentabilité et la sécurité de l’industrie doivent être rétablies avant que des incitatifs à l’innovation soient efficaces
  • Il faut un soutien à une approche pangouvernementale pour attirer les investissements dans l’industrie
  • Les investissements dans les pratiques et les technologies innovantes, qui sont liés à d’autres priorités du gouvernement fédéral, telles que le plan sur le changement climatique et la stratégie en faveur de l’économie bleue, doivent être considérés
  • L’incidence des technologies de remplacement sur le climat doit être évaluée et prise en compte dans le cadre d’un plan de transition
  • Les infrastructures existantes (énergie, transports, télécommunications) dans les régions côtières de la Colombie-Britannique sont limitées et le soutien à la croissance des technologies terrestres et des autres technologies de remplacement est insuffisant
  • Les obstacles réglementaires et les processus d’octroi de permis intergouvernementaux constituent d’autres défis importants pour l’adoption de technologies terrestres ou d’autres technologies de remplacement
  • L’accès aux stocks de géniteurs et au matériel génétique n’est pas très répandu et deviendrait extrêmement difficile à obtenir si l’industrie des parcs en filet était progressivement supprimée
  • Un intérêt pour un Centre d’expertise
  • Les nouvelles politiques devraient prévoir des innovations non technologiques telles que les vaccins et l’élevage
  • La réalisation d’une croissance durable du secteur dépend de l’élaboration d’un mandat global et centralisé visant à accroître de façon durable la capacité de production de produits comestibles de la mer en Colombie-Britannique
  • Le gouvernement du Canada devrait officiellement séparer la responsabilité du développement du secteur qui incombe au MPO et la confier à Agriculture et Agroalimentaire Canada
  • Un intérêt pour l’aquaculture multitrophique intégrée
Industries auxiliaires et terrestres

Industries auxiliaires et terrestres

Les participants des industries auxiliaires et terrestres ont formulé de nombreux points de vue sur un plan de transition. Les participants ont exprimé le souhait que les considérations relatives au changement climatique soient mises en avant et que le soutien et l’acceptation du secteur par le public soient améliorés. Les participants ont indiqué que la certitude et la stabilité des entreprises sont essentielles au développement, à l’essai et à l’adoption de nouvelles technologies.

Un certain nombre d’opinions ont été formulées par les industries auxiliaires et terrestres. Les points suivants ont été soulevés par un ou plusieurs participants.

Transition de la salmoniculture en parcs en filet

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait d’obtenir des permis de développement, des permis de rendement amélioré ou des permis de plus longue durée afin d’assurer la stabilité de l’entreprise et de lui permettre d’innover
  • Le souhait d’avoir une approche pangouvernementale de la transition et de la gestion de l’aquaculture
  • Le souhait que les permis soient assortis de seuils et que, lorsqu’une entreprise atteint ce seuil, elle puisse demander davantage de biomasses (p. ex. le système norvégien du « feu vert »)
  • Un intérêt pour les systèmes hybrides qui feraient en sorte que les post-saumoneaux passent moins de temps dans l’océan
  • Le souhait que la science, le changement climatique et les sciences sociales soient à l’avant-garde du plan de transition et qu’on leur accorde autant d’importance qu’aux progrès technologiques
  • On craint que le processus de transition soit une décision politique et qu’il ne soit pas fondé sur le risque ou la science
  • Une certaine frustration quant aux résultats potentiels du plan de transition (p. ex. il s’agit d’une cible mouvante vers laquelle l’industrie travaillera toujours)
  • Un intérêt pour l’homologation de l’infrastructure qui sera utilisée comme mesure dans le plan de transition
  • Un intérêt pour une méthode de mesure du pou du poisson qui soit la même pour les poissons d’élevage que pour les poissons sauvages
  • Un intérêt pour une carte de pointage ou un indice qui pourrait faire partie de l’acceptabilité sociale de l’industrie (p. ex. l’industrie gagne des points si elle travaille avec les Premières Nations locales et met en valeur le saumon)

Confiance et transparence

Ce que nous avons entendu :

  • II y a un intérêt à informer le public sur l’industrie de l’aquaculture afin d’accroître la confiance et la transparence et de renforcer l’acceptation du secteur par le public

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Ce que nous avons entendu :

  • Un intérêt à augmenter les programmes de gardiens des Premières Nations en matière de surveillance, d’établissement de rapports et de conformité

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu :

  • Le désir de prendre davantage en compte le changement climatique et d’évaluer les incidences sur le changement climatique des technologies non traditionnelles, y compris les émissions de gaz à effet de serre de la technologie terrestre
  • Un intérêt pour un Centre d’expertise virtuel
  • Un Intérêt pour les îles Discovery en tant que zone d’essai des nouvelles technologies, car elles se trouvent à proximité des magasins, de l’électricité et des mesures de soutien
  • Un intérêt pour un financement ministériel afin de soutenir le secteur, et que le financement actuel manque d’application, d’uniformité et de stabilité à l’échelle nationale afin d’assurer la confiance et la croissance à plus long terme
  • Les points de vue selon lesquels les petites entreprises peuvent ne pas avoir la capacité et les ressources nécessaires pour mettre à l’essai des technologies innovantes et risquent d’être laissées pour compte
  • Le gouvernement du Canada devrait officiellement séparer la responsabilité du développement du secteur qui incombe au MPO et la confier à Agriculture et Agroalimentaire Canada
Gouvernements locaux

Gouvernements locaux

Les participants des administrations locales ont exprimé divers points de vue sur le plan de transition. Certains participants se sont déclarés favorables à une gestion de l’aquaculture par zone qui inclurait les Premières Nations et les administrations locales, et ont souhaité que le gouvernement du Canada soutienne les collectivités et les travailleurs pendant la période de transition. Certains participants ont demandé l’abandon progressif de toute salmoniculture en parcs en filet de la Colombie-Britannique.

Un certain nombre d’opinions ont été formulées par les participants des administrations locales. Les points suivants ont été soulevés par un ou plusieurs participants.

Transition de la salmoniculture en parcs en filet

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait que les installations titulaires d’un permis situées sur les territoires des Premières Nations établissent des partenariats avec la communauté
  • L’obtention d’un soutien à la gestion de l’aquaculture par zone qui inclurait les Premières Nations et les administrations locales
  • L’opinion selon laquelle le mandat a été compris comme l’élimination de tous les parcs en filet d’ici à 2025 et la crainte que cet objectif ne soit pas atteint
  • Le souhait que le gouvernement du Canada apporte un soutien économique aux collectivités et aux travailleurs pendant la période de transition
  • Un intérêt à ce que le programme de rachat des permis d’aquaculture soit inclus dans un plan de transition

Confiance et transparence

Ce que nous avons entendu :

  • Un intérêt d’effectuer une surveillance par des tiers afin d’améliorer la confiance et la transparence
  • Le souhait que la science soit mieux communiquée et que la manière dont elle se traduit dans la politique et la prise de décision soit mieux expliquée, notamment par la diffusion de renseignements en langage clair et simple au public
  • Le souhait que le gouvernement du Canada sépare officiellement la responsabilité du développement sectoriel du MPO et la transfère à Agriculture et Agroalimentaire Canada

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait que la réconciliation soit une priorité absolue dans le cadre d’un plan de transition

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait qu’un centre d’expertise soit situé dans une collectivité côtière, qu’il soit composé de membres interdisciplinaires et qu’il se concentre sur tous les types d’aquaculture
  • Le souhait qu’un investissement important soit consenti pour pouvoir mettre en place un centre d’expertise
  • Le souhait que l’économie bleue du Canada soit comprise et intégrée dans un plan de transition
  • Le souhait que le gouvernement du Canada accorde un financement pour encourager la transition, ce qui inclurait un soutien aux travailleurs, comme des programmes de recyclage
  • Un intérêt à s’engager auprès des institutions de formation pour déterminer les besoins en matière de formation de la main-d’œuvre et de programmes de sécurité dans l’ensemble de l’industrie
  • Un intérêt pour les programmes de formation qui intègrent les connaissances autochtones et les pratiques traditionnelles
  • Des inquiétudes quant à la capacité de l’industrie à investir dans les collectivités locales en période d’incertitude économique
  • Un intérêt pour les possibilités d’aquaculture des plantes marines et des mollusques et/ou crustacés
  • Des inquiétudes quant à la logistique et à l’emplacement des installations terrestres, notamment en ce qui concerne les infrastructures locales, la gestion des eaux usées et l’électricité
  • Des inquiétudes quant au manque de logements dans les collectivités rurales, qui peuvent entraîner une pénurie de main-d’œuvre pour le secteur de l’aquaculture
  • Le souhait que les installations terrestres disposent d’une surveillance adéquate (p. ex. la surveillance des rejets d’eau)
Groupes environnementaux

Groupes environnementaux

Les participants des groupes environnementaux ont formulé de nombreux points de vue sur un plan de transition. Les participants ont exprimé le souhait d’atteindre l’objectif de zéro interaction entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage et d’effectuer une transition vers l’aquaculture terrestre. Les participants ont fait part de leurs préoccupations concernant les travaux scientifiques du ministère et le processus du SCAS, et ont exprimé leur intérêt pour la mise en place d’un processus d’examen scientifique indépendant.

Parmi les groupes environnementalistes, un certain nombre d’opinions ont été formulées. Les points suivants ont été soulevés par un ou plusieurs participants.

Transition de la salmoniculture en parcs en filet

Ce que nous avons entendu :

  • Le souhait de parvenir à zéro interaction entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage afin d’assurer la protection du saumon sauvage
  • Le souhait de supprimer toutes les installations d’élevage de saumon en mer et de n’autoriser que la salmoniculture terrestre
  • Le souhait que l’indicateur de réussite du plan de transition soit la disparition de tous les parcs en filet d’ici 2025
  • L’opinion selon laquelle le mandat a été compris comme l’élimination de tous les parcs en filet d’ici à 2025 et la crainte que cet objectif ne soit pas atteint
  • Les points de vue selon lesquels les risques posés par les parcs en filet sur la santé du saumon sauvage sont trop élevés pour permettre une minimisation progressive des incidences
  • Le soutien à la gestion de l’aquaculture par zone (mais pas pour prolonger la transition)
  • Le point de vue selon lequel le gouvernement du Canada devrait fournir un soutien économique aux communautés autochtones afin qu’elles puissent se tourner vers d’autres possibilités économiques
  • Le souhait de voir l’industrie participer aux programmes de surveillance et de mise en valeur du saumon sauvage
  • Les points de vue selon lesquels un permis de développement peut être obtenu si l’industrie fournit un plan pour évoluer vers un confinement total d’ici la fin de son permis (administré une seule fois), mais que si l’élimination complète des interactions entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage n’était pas atteinte, l’industrie devait alors passer immédiatement à la technologie terrestre ou arrêter complètement la production
  • Un intérêt pour l’adoption de normes internationales et la recherche d’exemples de normes environnementales, de processus de recherche et de développement, de mécanismes d’incitation fiscale et d’outils de contrôle en Norvège

Confiance et transparence

Ce que nous avons entendu :

  • Un intérêt pour une surveillance indépendante du saumon sauvage et pour des observateurs tiers afin de valider les rapports
  • Le souhait d’une information publique claire sur les activités aquacoles et d’une démonstration claire de la manière dont les commentaires sont pris en compte dans la gestion et la prise de décision, afin d’accroître la confiance et la transparence
  • Le souhait que le ministère augmente l’accessibilité et la disponibilité des données qui peuvent être analysées par des chercheurs indépendants
  • Inquiétudes quant au fait que la science ministérielle n’intègre pas toutes les recherches scientifiques, l’évaluation des effets cumulatifs ou la science et les connaissances autochtones
  • Les groupes de défense de l’environnement ne sont pas d’accord avec les conclusions du MPO et du SCAS concernant les risques que présentent les parcs en filets pour le saumon sauvage
  • L’opinion selon laquelle les processus scientifiques du SCAS et du ministère pourraient être revus pour s’assurer qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts, de parti pris de l’industrie et qu’une approche de précaution est adoptée
  • Un intérêt pour la mise en place d’un processus d’examen scientifique indépendant qui pourrait comprendre un conseil scientifique indépendant qui fournirait des conseils scientifiques au ministère et au ministre
  • Un intérêt pour un renforcement de l’application des paramètres et des conséquences en cas de non-respect
  • Le souhait que le ministère élabore des cartes interactives et accessibles au public de tous les parcs en filet. Il peut s’agir d’informations sur les installations et leur respect des conditions d’autorisation, de rapports sur les poux de mer, etc.

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Ce que nous avons entendu :

  • Un intérêt pour la mise en place de programmes de surveillance qui seraient élaborés conjointement par des groupes environnementaux et des Premières Nations
  • Le désir d’établir des paramètres qui atteignent ou dépassent les normes actuelles des partenariats avec les Autochtones de la Colombie-Britannique
  • Le soutien à l’industrie pour qu’elle obtienne des partenariats avec les Premières Nations sur le territoire desquelles se trouve leur installation agréée, si elle veut poursuivre ses activités

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu :

  • Le désir de mécanismes de financement comme un fonds d’innovation, des crédits d’impôt ou des garanties gouvernementales pour aider l’industrie à innover
Chercheurs et universitaires

Chercheurs et universitaires

Les chercheurs et les universitaires ont présenté un éventail de points de vue sur le plan de transition. Certains participants ont exprimé le souhait que toute la salmoniculture en milieu marin soit supprimée et que seule la production terrestre soit autorisée. Certains participants se sont déclarés favorables à une gestion de l’aquaculture par zone et à l’obligation pour l’industrie d’obtenir des partenariats avec les Premières Nations sur le territoire desquelles l’installation autorisée est située. Les participants ont fait part de leurs préoccupations concernant le processus d’examen scientifique, les avis scientifiques et/ou la communication scientifique du MPO.

Un certain nombre d’opinions ont été présentées par les chercheurs et les universitaires. Les points suivants ont été soulevés par un ou plusieurs participants.

Transition de la salmoniculture en parcs en filet

Ce que nous avons entendu :

  • Le désir d’atteindre un objectif de zéro interaction entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage et perspectives que cela n’est pas possible avec des parcs en filet dans l’eau
  • Le désir de supprimer toute la salmoniculture en milieu marin et de n’autoriser que la salmoniculture terrestre
  • L’opinion selon laquelle le mandat a été compris comme l’élimination de tous les parcs en filet d’ici à 2025 et la crainte que cet objectif ne soit pas atteint
  • Des inquiétudes quant au fait que la réduction progressive des interactions suggère le statu quo et que cela ne résoudra pas la crise actuelle du déclin du saumon
  • Le soutien à l’autodétermination des peuples autochtones sur leurs propres territoires
  • Le soutien à l’obligation pour l’industrie d’obtenir des partenariats avec les Premières Nations sur le territoire desquelles se trouve leur installation agréée
  • Le soutien aux conditions d’autorisation à fixer conjointement avec les régulateurs, les Premières Nations sur le territoire traditionnel desquelles l’installation est située et l’industrie
  • Le soutien à la gestion de l’aquaculture par zone et l’intérêt pour la planification de la production par zone, pour laquelle l’unité de gestion pourrait prendre en compte des considérations sociales, économiques, politiques et écosystémiques afin de déterminer le niveau de risque acceptable pour les pratiques aquacoles dans cette région
  • Des préoccupations quant au fait que les paramètres ne peuvent être élaborés tant que les résultats et le calendrier d’un plan de transition ne sont pas définis, ou tant que le niveau de risque acceptable pour les différentes régions n’est pas déterminé
  • Un intérêt pour l’élaboration de paramètres en collaboration
  • La perspective selon laquelle la gestion de l’aquaculture par zone constitue une approche judicieuse pour intégrer des zones écologiquement uniques

Confiance et transparence

Ce que nous avons entendu :

  • Un désaccord avec les données scientifiques du ministère concernant les risques liés à l’aquaculture et au saumon sauvage, et opinion selon laquelle il existe d’autres preuves scientifiques montrant que les parcs en filet ont des effets négatifs sur le saumon sauvage
  • L’opinion selon laquelle les processus scientifiques du SCAS et du ministère pourraient être revus pour s’assurer qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts, de parti pris de l’industrie et qu’une approche de précaution est adoptée
  • Un intérêt pour la mise en œuvre d’un comité d’examen scientifique indépendant qui fournirait des conseils scientifiques au ministère et au ministre
  • Un intérêt pour un nouvel organe de diffusion scientifique chargé de fournir des conseils scientifiques aux groupes de gestion des zones et d’aider à informer le public et les décideurs locaux des données scientifiques disponibles concernant l’aquaculture, et que le groupe devrait couvrir les disciplines scientifiques et ne pas comprendre le personnel du ministère
  • Le souhait que davantage de données brutes soient mises à la disposition du public, afin que des chercheurs indépendants puissent analyser et interpréter les données
  • Le désir d’améliorer la communication sur la science au sein du ministère, le processus du SCAS et les rapports externes
  • Un intérêt pour le suivi et l’établissement de rapports dans le cadre d’une collaboration entre toutes les parties et d’une surveillance multipartite
  • Un intérêt pour le suivi et l’établissement de rapports à l’aide de méthodes d’évaluation normalisées et accréditées, et le fait que les données doivent être solides, reproductibles, et reconnues et approuvées à l’échelle internationale

Réconciliation et partenariats avec les Autochtones

Ce que nous avons entendu :

  • Un soutien à l’autodétermination des peuples autochtones dans les territoires où se trouvent des parcs en filet
  • Un soutien à l’obligation pour l’industrie d’obtenir des partenariats avec les Premières Nations sur le territoire desquelles se trouve leur installation agréée
  • Un soutien aux conditions d’autorisation à fixer conjointement avec les régulateurs, les Premières Nations sur le territoire traditionnel desquelles l’installation est située et l’industrie
  • Un intérêt pour le gouvernement du Canada de soutenir les Premières Nations dans leur transition vers d’autres occasions économiques
  • Un intérêt pour l’intégration des connaissances traditionnelles et la collaboration avec les programmes des gardiens

Croissance de l’innovation en matière d’aquaculture durable en Colombie-Britannique

Ce que nous avons entendu :

  • Des perspectives selon lesquelles la salmoniculture terrestre est la seule autre technologie permettant d’atteindre l’objectif souhaité de zéro interaction

Annexe B : Résumé des principales constatations

Un sondage en ligne a été lancé dans le cadre de l’engagement externe pour l’élaboration du Plan de transition de l’aquaculture en parcs en filet ouverts.

Le sondage a été lancé le 11 août 2022. Sur la base des commentaires reçus, le sondage a été interrompu le 6 septembre 2022 afin d’apporter plus de clarté. Le sondage révisé a été relancé le 28 septembre 2022. Deux cent quatre-vingt-dix (290) réponses ont été reçues avant le 6 septembre 2022. Ces résultats ont été pris en considération et ont eu le même poids que ceux reçus après la republication. Au total, 2 890 réponses ont été reçues avant la clôture du sondage le 27 octobre 2022.

Dans l’ensemble, 70 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à une transition de l’aquaculture marine du saumon vers un secteur terrestre durable. Parmi ceux qui sont favorables à une transition vers l’abandon de l’aquaculture marine :

Vingt-deux pour cent (22 %) des répondants au sondage en ligne sont favorables à une transition vers un secteur de la salmoniculture durable et économiquement viable, qui stimule l’innovation et favorise l’utilisation de nouvelles technologies. Parmi ceux qui soutiennent ce type de transition :

Huit pour cent (8 %) des personnes interrogées sont favorables à une réduction du secteur de l’aquaculture qui permette aux économies côtières de se tourner vers d’autres secteurs, comme le tourisme. Parmi ceux qui soutiennent ce type de transition :

Dans l’ensemble, les répondants au sondage ont indiqué que l’amélioration de la transparence du processus d’examen scientifique au sein du ministère, afin de confirmer que des informations et des évaluations solides éclairent la prise de décision, est l’approche la plus importante pour améliorer la confiance et la transparence. La responsabilité publique régulière liée à un plan de transition et le renforcement des rôles des Premières Nations ont également été jugés très importants.

Les répondants au sondage ont accordé une priorité égale aux propositions suivantes visant à favoriser la réconciliation avec les Premières Nations dans le cadre d’un Plan de transition de l’aquaculture en parcs en filet ouverts :

Les données du sondage sont disponibles sur demande.

Annexe C : Paramètres proposés pour mesurer le succès

Divers groupes d’intervenants et de partenaires ont échangé leurs points de vue sur les paramètres susceptibles de démontrer la réussite d’un plan de transition.

Paramètres sociaux, culturels et économiques

Durabilité

Interaction

Pou de mer

Maladies, agents pathogènes et proliférations d’algues

Saumon sauvage/surveillance environnementale

Généralités

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