Résumé du Plan de gestion intégrée des pêches : Hareng du Pacifique - Région du Pacifique, 2024 au 2025
Sur cette page
- Préface
- Vue d’ensemble (Chapitre 1)
- Recherche scientifique sur le hareng et évaluation du stock (Chapitre 2)
- Connaissances autochtones (Chapitre 3)
- Importance sociale, culturelle et économique (Chapitre 4)
- Problèmes de gestion (Chapitre 5)
- Accès et allocation (Chapitre 6)
- Mesures de gestion pour la durée du plan (Chapitre 7)
- Aménagement de la gestion partagée (Chapitre 8)
- Objectifs (Chapitre 9)
- Critères pour le rendement/l’évaluation (Chapitre 10)
- Plan de conformité pour la pêche commerciale au hareng - annexe 11 du PGIP
- Personne-ressource
Préface
Le but de ce résumé du Plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) est de fournir un bref aperçu des informations contenues dans le PGIP complet. Ce document sert également à communiquer les renseignements de base sur la pêche et sa gestion au personnel du MPO, aux conseils de cogestion légiférés et à d'autres intervenants. Ce PGIP fournit une compréhension commune des « règles » de base pour une gestion durable des ressources halieutiques. Le PGIP complet est disponible sur demande.
Ce résumé du PGIP n'est pas un instrument juridiquement contraignant pouvant constituer la base d'une contestation judiciaire. Le PGIP peut être modifié à tout moment et n'entrave pas les pouvoirs discrétionnaires du ministre énoncés dans la Loi sur les pêches. Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier toute disposition du PGIP conformément aux pouvoirs accordés en vertu de la Loi sur les pêches.
Lorsque le MPO est responsable de la mise en œuvre des obligations conformément aux accords sur les revendications territoriales, le PGIP sera mis en œuvre d'une manière conforme à ces obligations. Dans l'éventualité où un PGIP serait incompatible avec les obligations découlant des accords sur les revendications territoriales, les dispositions des accords sur les revendications territoriales prévaudront dans la mesure de l'incompatibilité.
Vue d’ensemble (Chapitre 1)
Le Plan de gestion intégrée des pêches au hareng du Pacifique (PGIP) 2024/2025 couvre la période du 7 novembre 2024 au 6 novembre 2025 Ce PGIP fournit un contexte général à la gestion de la pêche au hareng du Pacifique et aux interrelations de tous les secteurs de pêche impliqués dans cette pêche.
Le hareng du Pacifique (Clupea pallasii) est une espèce pélagique présente dans les eaux côtières et extracôtières du Pacifique Nord (Doc. 1). Dans les eaux de l'est du Pacifique, le hareng du Pacifique est présent de la Basse-Californie à la mer de Beaufort en Alaska. La pêche au hareng du Pacifique (Clupea pallasii) a commencé en Colombie-Britannique au 19e siècle, il est devenu la principale pêche pélagique après l'effondrement de la sardine du Pacifique à la fin des années 1940. Aujourd'hui, la plupart des harengs du Pacifique sont pêchés pour leurs œufs qui sont vendus au Japon. Le reste des pêches commerciales est réparti entre la production des œufs sur varech et les marchés pour l’alimentation et les appâts.

La gestion du hareng du Pacifique est régie par la Loi sur les pêches et d'autres lois et règlements, notamment :
- les secteurs et les sous-secteurs décrits dans le Règlement sur les zones de gestion des pêches du Pacifique sont mentionnées dans la description des zones de gestion du hareng du Pacifique ;
- le Règlement des pêches (général) (c.-à-d. les conditions de permis) et le Règlement des pêches du Pacifique, 1993 (c.-à-d. les heures d'ouverture) ;
- le Règlement sur les permis de pêche communautaires autochtone ;
- la Loi sur l'Accord définitif des Premières nations Maa-nulth ;
- la Loi sur l’accord définitif Tla’amin ;
- le Règlement sur la pêche récréative de la Colombie-Britannique ;
- la Loi sur les océans ; et,
- la Loi sur les espèces en péril.
Ces documents sont disponibles sur Internet à l'adresse : https://www.dfo-mpo.gc.ca/acts-lois/index-fra.htm
En outre, le nouveau cadre national pour une pêche durable contient des politiques visant à adopter une approche écosystémique de la gestion des pêches, notamment :
- Cadre décisionnel pour les pêches intégrant une approche prudente ;
- Gestion des impacts de la pêche sur l'habitat, les communautés et les espèces benthiques ;
- Politique sur les nouvelles pêches d'espèces fourragères ;
- Guide pour l'élaboration de plans de rétablissement dans le cadre d'une approche prudente : stocks en augmentation en dehors de la zone cruciale ;
- Politique de gestion des prises accessoires ;
- Cadre stratégique pour le suivi des pêches et la déclaration des prises dans les pêches du Pacifique ;
- Cadre d'évaluation des risques écologiques (CÉRÉ) pour les coraux d'eau froide et les communautés dominées par les éponges.
En plus des politiques économiques existantes et du partage des responsabilité de gestion, ces politiques aideront le Ministère à atteindre et à maintenir la pérennité des stocks de poissons, à protéger la biodiversité et les habitats de pêche et à assurer des pêches productives. Pour plus d'informations sur le cadre d’une pêche durable, veuillez vous rendre sur le site : http://www.dfo-mpo.gc.ca/reports-rapports/regs/sff-cpd/overview-cadre-fra.htm
Recherche scientifique sur le hareng et évaluation du stock (Chapitre 2)
Évaluation des stocks
Le hareng du Pacifique est actuellement géré dans cinq grandes zones et deux zones moins importantes où les stocks de poissons sont présents (Doc. 1). Par conséquent, les données sur les captures et les relevés sont recueillies indépendamment pour chacune de ces sept zones, ensuite les conseils scientifiques du MPO sont fournis au même niveau.
Depuis le début des années 80, un modèle statistique des captures selon l'âge a été utilisé dans le but de donner des conseils sur l’évaluation des stocks des zones principales (Haist et Stocker 1984). En 2006, le modèle des captures selon l'âge a été mis à jour dans un cadre bayésien en tant que modèle des captures selon l'âge du hareng (MPSAH, Haist et Schweigert 2006) utilisé avec des modifications supplémentaires pour l’évaluation des stocks entre 2006 et 2010 (Christensen et al.2009, Cleary et al. 2010). Une nouvelle version du modèle a été introduite en 2011. Un nouveau modèle statistique spatialement intégré des captures selon l'âge (MSSIPSA, Martell et al. 2011) a été utilisé pour l'évaluation des stocks entre 2011 et 2018. En 2017, l'évaluation a effectué de petites mises à jour des procédures analytiques dans le MSSIPSA, mettant ainsi l'évaluation en conformité avec de meilleures pratiques.
En 2018, un point de référence limite de la biologie (PRL) de 30 % de la biomasse reproductrice moyenne non exploitée à long terme a été mis en œuvre pour la première fois pour les principaux stocks de hareng du Pacifique (Kronlund et al. 2018), puis en 2022 une référence supérieure provisoire (RSS) a été mise établi pour le stock (MPO 2022 ; MPO 2022b). La mise en œuvre complète du PRL se fait par le biais du processus d'évaluation de la stratégie de gestion, où le PRL est représenté comme un objectif de conservation (niveau de biomasse à éviter avec une forte probabilité) ; de plus, les objectifs de biomasse tels que le RSS provisoire sont étudiés à l’aide de statistiques de performance.
Pour faire avancer les travaux sur l’évaluation de la stratégie de gestion (ESG), qui fait partie d’un engagement du MPO à renouveler sur plusieurs années le cadre de gestion (régénération du hareng du Pacifique), la Direction des sciences du MPO a dirigé la mise au point d’un document évalué par des pairs intitulé « Performance des procédures de gestion du hareng du Pacifique (Clupea pallasii) de la Colombie-Britannique en présence de l’incertitude du modèle : combler l’écart entre la théorie et une pratique prudente des pêches (Benson et al., 2022) ». Cette recherche utilise des simulations en boucle fermée pour tester la performance de diverses procédures de gestion (en particulier différentes règles de contrôle des captures) par rapport aux objectifs de conservation, de biomasse et de rendement dans le cadre de trois scénarios de mortalité naturelle.
Le premier cycle de l’ESG du hareng du Pacifique comprend, comme point de départ, quatre objectifs de gestion des pêches proposés par le MPO (MPO 2019) qui reflètent la politique du MPO et ont été appliqués à chaque stock important :
- éviter les PRL avec une probabilité d'au moins 75% sur trois générations de hareng du Pacifique (c.-à-d. éviter d’établir une limite de la biomasse : P (SBt > 0 : 3SB0) 0 : 75) ; c'est ce que l'on appelle « l'objectif de conservation »
- maintenir la biomasse reproductrice à un niveau égal ou supérieur à la référence des stocks les plus élevés avec une probabilité d'au moins 50% sur trois générations de hareng du Pacifique (c.-à-d. atteindre l’objectif visé pour la biomasse : P (SBt ≥ 0,6SB0) ≥ 0,5)
- maintenir la variabilité annuelle moyenne (VAM) des captures à moins de 25% sur trois générations de hareng du Pacifique (objectif reflétant la variabilité des captures : VAM <0,25)
- maximiser la capture annuelle moyenne sur trois générations de hareng du Pacifique (objectif reflétant la biomasse des captures)
De plus, certaines Premières Nations, le Conseil consultatif de l’industrie du hareng, le Caucus sur la conservation marine et le Conseil consultatif sur la pêche récréative ont proposé des objectifs supplémentaires ou exprimé leur soutien à ceux qui existent déjà.
Un point de référence supérieur du stock (RSS) est requis pour chaque stock important afin d'assurer la cohérence avec le cadre d'une pêche durable et la mise en œuvre complète de la politique qui adopte une approche prudente (AP) pour le hareng du Pacifique. Des propositions de RSS ont été prises en compte par Cleary et al. (2019) et sont apparues dans les évaluations des stocks et les mises à jour de l'ESG, mais les consultations autour de la sélection des RSS étaient incomplètes. En conséquence, en 2022, un groupe de travail sur la gestion des ressources scientifiques a été créé afin d'évaluer les options de RSS pour les zones principales où se trouvent les stocks de hareng. Cette évaluation a été présentée dans la réponse des scientifiques « Management Strategy Evaluation Update and Evaluation of Upper Stock Reference Point Options for Pacific Herring (Clupea pallasii) in British Columbia Canada » (MPO, 2022) dans laquelle le rôle du RSS pour le hareng du Pacifique est décrit, les options de RSS sont documentées et évaluées, et les réflexions sur la sélection des RSS sont rapportées. Ce travail a été réalisé pour la Côte ouest de l’île de Vancouver (COIV), le détroit de Georgia (DG), le District de Prince Rupert (DPR) et la Côte centrale (CC). Des points de référence pour le hareng de Haida Gwaii sont élaborés dans l'ébauche du plan de rétablissement. L'analyse comprenait également une simulation-évaluation pour examiner la probabilité de rencontrer les options de RSS dans le cadre de différentes procédures de gestion.
Des consultations sur la définition de RSS ont eu lieu tout au long du printemps et de l’été 2022. Après avoir examiné les options de RSS proposées dans la réponse scientifique, ainsi que tous les commentaires reçus lors des consultations, des RSS provisoires ont été officialisées dans le PGIP approuvé pour 2022-2023. Sur la base des commentaires reçus, l'Unité de gestion des ressources du MPO a établi la RSS provisoire en fonction d’une période productive (proxy de BRMS) dans chaque secteur. Cette approche est stable et reproductible dans son application, et les différences dans la biomasse reproductrice de la période productive ne sont pas susceptibles de changer d’une année à l’autre avec l’ajout de nouvelles données provenant de relevé et de la pêche. Une période productive de 10 ans est utilisée pour le DPR (1983-1992), la CC (1990-1999) et la COIV (1990-1999), et une période de 20 ans pour le DG (1987-2007) car la variabilité démontrée sur une période de 10 ans seulement était insuffisante.
Dans la zone du DG, la période productive observée contient les niveaux de biomasse les plus élevés de la série chronologique et représente une période de pêches annuelles fructueuses et une production positive continue, elle est donc considérée comme un indicateur approprié des estimations récentes de Bmsy. Ainsi, la RSS pour la zone du DG a été fixée à 80 % de la biomasse reproductrice moyenne pendant la période productive. Les périodes productives dans d'autres zones produisent des niveaux de biomasse reproductrice moyenne inférieurs aux sommets historiques et ces zones ont connu récemment des situations de faible productivité, par conséquent les niveaux de RSS ont été fixés aux niveaux de biomasse moyenne des périodes productives.
Cependant, comme aucun ensemble d’objectifs précis n’a encore été élaboré pour chaque secteur de gestion, le MPO continuera de collaborer avec les Premières Nations côtières pour élaborer des objectifs propres à chaque zone, propres aux pêches à des fins alimentaires, sociales et rituelles, ainsi qu’aux pêches commerciales. De plus, le MPO continuera de collaborer avec l’industrie du hareng, le gouvernement et les organisations non gouvernementales pour décrire des objectifs plus larges liés à la conservation, à l’économie et à l’accès.
En juin 2023, un nouveau cadre de modélisation pour le hareng du Pacifique a été examiné et approuvé dans le contexte du processus du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) (MPO 2023b ; Johnson et al. 2024). Le nouveau cadre du modèle opérationnel a été élaboré pour élargir l’ensemble des processus écologiques et halieutiques représentés dans le cadre analytique de l'évaluation stratégique de gestion (ESG) du hareng. Ces travaux ont été entrepris pour tenir compte des commentaires fournis à l'issu des examens scientifiques précédents, ainsi que des commentaires des Premières Nations et des intervenants du secteur de la pêche. Le cadre de modélisation mis à jour, un modèle statistique de capture spatialement incorporé selon l’âge du hareng (MSCSISAH), comprend un certain nombre de nouvelles fonctionnalités, notamment : des réflexions sur les effets écosystémiques (prédateurs) sur les stocks de hareng du Pacifique se traduisant par l’ajout d’une mortalité naturelle dépendante de la densité, l’inclusion de la pêche des œufs sur le varech dans les zones où cette activité de pêche est importante, une meilleure capacité d’intégration des données sur les prélèvements des œufs en plongée et en surface, une souplesse pour inclure la structure spatiale dans les futures itérations et l'amélioration des performances techniques du modèle et du logiciel. Le nouveau cadre de modélisation remplacera les modèles existants utilisés dans l’évaluation des stocks et l’analyse de l’ESG à l’avenir. Conformément aux recommandations résultant de l’examen du SCCS, le nouveau cadre devrait être mis en œuvre progressivement avec les suggestions des Premières Nations et des intervenants, avec comme priorité des conseils pour le détroit de Georgia (DG) pour la prochaine saison 2024-2025.
La Direction des sciences a évalué l'état des stocks de hareng du Pacifique en 2024, puis elle a fourni des projections d'une éventuelle abondance de hareng pour 2025 dans le but de soutenir l’élaboration du PGIP annuel. La réponse de la Direction des sciences de 2024 « Mise à jour de l'état des stocks avec la mise en application des procédures de gestion du hareng du Pacifique (Clupea pallasii) en Colombie-Britannique : situation en 2024 et prévisions pour 2025 » (septembre 2024) présente les estimations actuelles de la biomasse reproductrice et les projections pour 2025 pour les quatre stocks principaux (DPR, CC, HG, COIV). L'état du stock du détroit de Georgia de 2024 et les prévisions pour 2025 ont été fournis dans la réponse scientifique de 2024 « Mise à jour du stock de hareng du Pacifique (Clupea pallasii) du détroit de Georgia en 2024 ».
Interactions dans l’écosystème
Le hareng joue un rôle essentiel et fondamental dans l'écosystème, il contribue aux besoins de nombreuses espèces très importantes d’un point de vue économique, écologique et culturelle. Parmi ces espèces se trouvent les oiseaux de mer, en particulier les oiseaux plongeurs comme les cormorans et les marmettes, les poissons comme le saumon, la perche et le merlu, et plusieurs mammifères marins. Les taux de capture utilisés pour établir les limites de capture totales autorisées sont fondés sur les prévisions de la biomasse reproductrice adulte, avec l'intention de laisser les juvéniles et une proportion importante de la population adulte disponibles pour soutenir les processus écosystémiques.
Les recherches indiquent que l’interaction entre l’approvisionnement alimentaire et les impacts de la prédation sur la survie et la production de hareng est complexe et difficilement prévisible (Schweigert et al. 2010).
L’évaluation du hareng du Pacifique modélise implicitement la variabilité environnementale via la mortalité naturelle et le recrutement qui varient dans le temps (par exemple, la prédation implicite et d’autres impacts environnementaux), mais les indicateurs écosystémiques ne sont pas directement intégrés dans le modèle d’évaluation. Cependant, l’examen des résumés et des analyses qualitatives et quantitatives peut aider à combler cette lacune dans les connaissances. Pour améliorer la compréhension des conditions environnementales qui affectent le hareng, des recherches documentaires ciblées et standardisées ont été menées pour étudier les hypothèses mécanistes qui lient les pressions environnementales et biologiques aux résultats (réponses) concernant le hareng du Pacifique, tels que la distribution, la croissance, la migration, la productivité, la reproduction et la survie (Boldt et al. 2022). Cette question est examinée en détail pour le hareng de Haida Gwaii lorsque des indicateurs de ces pressions et de ces réponses liées mécaniquement ont été rassemblés à partir de plusieurs sources (p. ex., Boldt et al. 2023) détaillées dans MPO 2023.
Enfin, diverses initiatives de recherche menées par le MPO et d’autres organisations peuvent fournir des informations écosystémiques pertinentes et utiles pour éclairer les décisions de gestion et les décisions scientifiques. Les discussions en cours au sein du MPO et avec des partenaires et des parties prenantes visent à améliorer la coordination et la communication de l’information.
Loi sur les pêches : Dispositions relatives aux stocks de poisson
Des modifications à la Loi sur les pêches (projet de loi C-68) ont été adoptées en 2019 et incluent de nouveaux pouvoirs pour modifier le Règlement de pêche (dispositions générales) et les exigences visant à maintenir les principaux stocks de poissons à des niveaux durables, et à élaborer et mettre en œuvre des plans de rétablissement pour les stocks qui ont diminué jusqu'à leur niveau critique. Les modifications sont disponibles à l'adresse suivante : https://www.parl.ca/LegisInfo/fr/bill/42-1/C-68
La modification réglementaire associée au Règlement de pêche (dispositions générales) visant à prescrire les principaux stocks de poissons et à décrire les exigences relatives aux plans de rétablissement a été enregistrée, puis il est entré en vigueur le 4 avril 2022 et publiée dans la Gazette du Canada, partie II. Il est disponible à l'adresse suivante : https://www.gazette.gc.ca/rp-pr/p2/2022/2022-04-13/html/sor-dors73-fra.html
Le hareng du Pacifique de Haida Gwaii a été le premier stock de hareng du Pacifique à être inscrit dans le règlement et auquel s'appliquent les dispositions relatives aux stocks de poissons (DRSP) de la Loi sur les pêches. Le hareng de Haida Gwaii est assujetti à l'article 6.2 des DRSP qui exige un plan de rétablissement du stock. De plus amples renseignements sur ce plan se trouvent au chapitre 2.5.3. Il y est proposé que les principaux stocks de hareng restants soient répertoriés dans le cadre du prochain processus de modification réglementaire, puis les modifications proposées pour le Règlement de pêche (dispositions générales) ont été prépubliées dans la Partie I de la Gazette du Canada le samedi 12 octobre 2024, pour une période de commentaires se terminant le lundi 11 novembre 2024.
Connaissances autochtones (Chapitre 3)
Connaissances traditionnelles autochtones/connaissances écologiques traditionnelles
Les peuples autochtones fournissent au MPO des informations sur le comportement du hareng du Pacifique, le moment du frai, l'abondance, les relations écosystémiques et les méthodes de pêche, en fonction de leurs connaissances historiques et culturelles de l'espèce et de leurs régions au niveau locale. Ce partage d'informations contribue à la base de connaissances sur le comportement des poissons, le moment du frai et l'abondance.
Les connaissances écologiques traditionnelles (CET) sous forme d'observations et de commentaires fournis par les membres du public et le personnel du MPO contribuent à la base de connaissances sur le comportement, le moment du frai et l'abondance du hareng du Pacifique. Les participants à la pêche fournissent au MPO des informations sur le comportement du hareng, le moment du frai, l'abondance, les relations écosystémiques et les méthodes de pêche, en fonction de leurs connaissances historiques et culturelles de l'espèce et des zones récoltées.
Importance sociale, culturelle et économique (Chapitre 4)
Le hareng du Pacifique est une espèce importante pour les pêches commerciales de la Colombie-Britannique depuis plus de 100 ans. Le hareng est récolté dans les pêches à la rogue de hareng, aux œufs sur varech, à des fins alimentaires, pour les appâts et à usage spécial. Ces pêches créent des emplois et contribuent considérablement aux revenus tirés des pêches en Colombie-Britannique.
Les produits du hareng de la Colombie-Britannique sont principalement vendus au Japon. Les autres marchés importants à noter sont la Chine et les États-Unis. Ces dernières années, certains exploitants ont été confrontés un environnement commercial difficile en raison d'une concurrence accrue sur les marchés d'exportation et une baisse de la demande internationale. La suite du chapitre 4 du PGIP est un bref profil socio-économique qui donne un aperçu de la viabilité commerciale et des tendances du marché, de la transformation et de l'exportation, ainsi que des emplois liés au hareng.
La pêche au hareng est aussi extrêmement importante pour les Premières nations de la Colombie-Britannique depuis des temps immémoriaux (500 générations) et continue de l'être, aussi bien sur le plan commercial que comme fournisseuse d’aliment traditionnel. Le hareng est le fondement de l'écosystème marin que les peuples autochtones côtiers respectent et honorent depuis des temps immémoriaux. Ceci est illustré par le rôle important que joue le hareng dans la culture et la société des communautés côtières. Les connaissances, les méthodes de récolte et de manipulation traditionnelles transmises de génération en génération, variaient selon les familles et les groupes linguistiques.
Problèmes de gestion (Chapitre 5)
Ce chapitre met en évidence un certain nombre de problèmes actuels et sur le long terme en rapport avec la gestion du hareng du Pacifique. Les problèmes de gestion à court terme et/ou annuels sont exposés dans les plans de pêche commerciale de chaque pêcherie (Annexes 7 à 10).
Pêche des Premières nations
Le MPO a reçu des rapports selon lesquels certaines nations autochtones n’ont pas pu récolter les allocations de pêche à des fins ASR (traités) dans leurs zones traditionnelles. Aux consultations qui se déroulent avant et après la saison, se rajoutent des programmes de surveillance des captures et de cogestion mis au point en collaboration avec certaines communautés et organisations autochtones pour que le MPO comprenne mieux ces pêches et les éventuels obstacles que rencontrent les pêches à des fins ASR menées en vertu de traités.
Certaines nations autochtones ont exprimé des inquiétudes sur l'état des stocks de hareng dans certaines zones. On craint notamment que les stocks ne soient pas en mesure de permettre l'accès aux pêches à des fins ASR et aux pêches commerciales et que la conservation et la viabilité à long terme ne puissent pas être assurées. Dans ce contexte, la poursuite des efforts de consultation et de collaboration avec les Premières nations (et d'autres intervenant) concernant l'approche de gestion du hareng du Pacifique, ainsi qu'un vaste renouvellement du cadre de gestion, demeurent une priorité pour le MPO.
Le MPO a proposé des mesures de gestion en cours de saison afin de répondre aux préoccupations soulevées par les Premières nations concernant les quantités d’œufs ou l'abondance de hareng observées dans certaines zones. Ces mesures sont décrites dans les plans de pêche pour la rogue (annexe 7), les œufs sur le varech (Annexe 8), le hareng comme nourriture et utilisé comme appât (Annexe 9) et pour un usage spécial (Annexe 10).
Pêche récréative
Il existe très peu d’informations sur les captures du secteur de la pêche récréative au hareng, mais elles sont probablement insignifiantes.
Pêche commerciale
Hareng rogué : Les titulaires de permis de pêche commerciale et le Conseil consultatif de l'industrie du hareng (Herring Industry Advisory Board, HIAB) ont indiqué que la réduction des frais du permis de pêche commerciale était une question à traiter en urgence pour la pêche. Plus précisément, les titulaires de permis ont recommandé que les frais de permis pour la pêche au hareng de la Colombie-Britannique soient ajustés, plus équitables et qu’ils soient alignés sur les revenus de la pêche.
De plus, les allocations du secteur du hareng rogué doivent demeurer relativement stables pour que le marché du hareng soit préservé d'année en année. L'économie mondiale et les fluctuations des captures de hareng dans d'autres pays ont une incidence sur les aspects liés au marché et sur la rentabilité de la pêche au hareng rogué. Le secteur du hareng rogué a également besoin d'accéder à autant de zones de pêche que possible pour réduire le risque que la pêche soit médiocre à cause de la répartition des stocks ou du calendrier des moments où la descendance se manifeste.
C’est un vrai défi pour l'industrie et la gestion des pêches du MPO de s’assurer que les pêches soient programmées pour optimiser la qualité des œufs, et que les produits arrivent aux installations de transformation dans un délai qui permette que le déchargement et le traitement des prises n'affectent pas la qualité des œufs, ce qui implique que des tests de qualité des œufs soient faits sur le terrain.
Enfin, la nature dynamique de la pêche au hareng rogué nécessite une gestion intensive pendant la saison et une coopération de la part de l'industrie pour permettre le respect et le non-dépassement des quotas. Par ailleurs, le Ministère n'a aucune obligation de fournir l’assurance ou la garantie que la plus grande ou une quelconque quantité de poisson spécifiée dans un permis sera récoltée et que les ouvertures seront maintenues pendant une période indéterminée. Les ouvertures de pêche peuvent être séparées dans l'espace et dans le temps pour éviter les conflits entre les engins de pêche, ou fermées pour éviter les zones sensibles, la navigation ou pour permettre aux Premières nations de récolter le poisson ou les œufs.
Œufs sur le varech : La restriction due au fait que le permis est nominatif (non transférable) dans cette pêche pose un problème car certains participants à cette pêche ne peuvent plus ou ne souhaitent plus continuer à participer à cette pêche.
Par ailleurs, la quantité de hareng utilisée dans un enclos à hareng, le nombre d'enclos, les effets des maladies, les estimations de la mortalité et les pratiques générales de gestion des enclos pour cette pêche nécessitent un examen plus approfondi pour mieux comprendre les impacts sur les stocks et les écosystèmes.
Nourriture et appât : Pour récolter des poissons pour la consommation et des appâts de qualité, les bateaux peuvent avoir des difficultés à récolter leurs quotas une année donnée à cause de la période de pêche (novembre à février).
Compte tenu de l'envergure de la pêche, le Ministère a mis en place des mesures pour s'assurer que des normes de gestion et de contrôle efficaces de la récolte sont en vigueur. Les contrôles et les mesures de gestion pour cette pêche se poursuivront, et des ajustements de gestion pourraient être faits dans le futur pour répondre aux nouvelles évolutions de la pêche.
Utilisation spéciale : La quantité de hareng dans un enclos à hareng, le nombre d'enclos, l’impact des maladies, les estimations de la mortalité et les pratiques générales de gestion des enclos pour cette pêche nécessitent un examen plus approfondi pour avoir la certitude de mieux comprendre les conséquences sur les stocks et les écosystèmes
Impacts des engins
Lorsque les opérations se font de manière responsable, les impacts environnementaux des différents engins utilisés dans les pêches au hareng du Pacifique sont minimes. Pendant la pêche de la rogue, des efforts sont faits pour éviter les pêches dans des zones où les conséquences sur les habitats sensibles des œufs sont importantes, comme les herbiers de zostères. Dans la pêche aux œufs sur varech, les participants sont encouragés à éviter que leur activité ait des répercussions localement. Il est possible que l'habitat benthique soit touché dans cette pêcherie si un élevage en enclos est mal géré ou si la mortalité du hareng y est élevée.
Il existe des impacts écologiques en rapport avec la présence de mammifères marins et d’oiseaux de mer, particulièrement avec les enclos à harengs. Des mesures d'atténuation hebdomadaires sont en place, notamment l'utilisation de filets anti-prédateurs, l’inspection régulière des enclos et la libération du hareng des enclos après la saison.
L’abondance des otaries et d'autres mammifères marins demeure un problème important dans les pêches de la rogue, du hareng pour la nourriture et les appâts, et la pêche à la senne du hareng pour un usage spécial. Les otaries (côte sud) et les baleines à bosse (côte nord) sont de plus en plus nombreux dans les zones de pêche importantes. Des problèmes de sécurité peuvent survenir lorsqu’un contact a lieu avec les mammifères marins. La présence d'otaries a également un impact sur la stabilité du bateaux et entraîne des temps de capture plus longs (lorsque l'engin de pêche est dans l'eau), ce qui peut augmenter les risques de mortalité du hareng et augmenter l'usure des engins. Certaines zones de pêche connaissent ce problème plus que d'autres.
Les engins de pêche abandonnés, perdus ou jetés (EPAPJ, ou « engins fantômes ») sont l’une des principales causes de déchets plastiques marins et constituent un problème mondial. Une étude récente a estimé que près de 2 % de tous les engins de pêche deviennent des engins fantômes (Richardson et al, 2022). Les engins de pêche étant conçus pour capturer des poissons, cela implique que lorsqu’ils sont perdus, ils ont des impacts négatifs importants sur tous les animaux marins et les environnements côtiers et marins. On estime que 5 à 30 % du déclin de certains stocks de poissons est dû aux dommages causés aux habitats marins majeurs par les engins fantômes (NOAA Marine Debris Program, 2015). Cela signifie que la pêche fantôme, où des animaux marins sont capturés dans des engins fantômes, constitue une menace non seulement pour les mammifères marins et les espèces en péril, mais aussi pour la santé des stocks de poissons commerciaux et des habitats aquatiques. Les données du Système de signalement des engins perdus de Pêches et Océans Canada entre juillet 2020 et décembre 2023 montrent que sur les 85 610 animaux identifiés dans des engins fantômes récupérés dans les eaux canadiennes, 84 % avaient une valeur commerciale.
Le Canada a été à l’avant-garde de la lutte contre ce problème en signant l’Initiative mondiale sur les engins fantômes en 2018, en établissant un programme sur les engins fantômes en 2019, en rendant obligatoire la déclaration des engins perdus en 2020 et en partageant les données de déclaration des engins perdus avec le Global Ghost Gear Initiative’s Data Portal (Portail de données de l'Initiative mondiale sur les engins fantômes) en 2022, puis à nouveau en 2024.
Pêches et Océans Canada effectuera un processus d’examen et d’évaluation réglementaire dans le cadre de la stratégie canadienne sur les engins fantômes pour éliminer les obstacles à la récupération des engins et renforcer les mesures préventives. Un examen zone par zone des types d’engins pour quantifier les risques pour nos écosystèmes sera également effectué dans le cadre d’une analyse des pratiques de gestion des pêches afin d'aider à moderniser, renforcer et mettre en œuvre les meilleures pratiques.
Loi sur les espèces menacées
Des rencontres avec des espèces inscrites dans la LEP (p. ex. l'otarie de Steller) et d'autres mammifères marins et oiseaux de mer peuvent avoir lieu dans les pêches au hareng. Le Ministère et l'industrie de la pêche recueillent des renseignements sur ces rencontres pour le bénéfice du programme des espèces en péril et de l'Unité de gestion des mammifères marins du MPO et du Service canadien de la faune d'Environnement Canada.
Accès et allocation (Chapitre 6)
Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier l'accès, les allocations et les ententes de partage comme indiqué dans le présent PGIP conformément aux pouvoirs accordés en vertu de la Loi sur les pêches.
Mesures de gestion pour la durée du plan (Chapitre 7)
La prescription pour l’évaluation des stocks de cette année, sous la forme d'une réponse scientifique, inclut les résultats des simulations d'évaluation de la stratégie de gestion (ESG) pour toutes les zones. Les calculs des captures sont renseignés par les procédures de gestion dont l'objectif de conservation consistant à atteindre le point de référence limite de 30% de la biomasse de hareng non pêchée, avec une forte probabilité d'application (> 75%) sur 15 ans, a été évité. Les détails de ces travaux sont inclus dans le chapitre 2.6 et l'Annexe 3.
Les groupes autochtones continueront d'avoir un accès prioritaire aux pêches à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) dans toutes les zones où se trouvent les stocks.
Les recommandations sont les suivantes pour chaque zone :
HG : Fermé à la pêche commerciale. Aucune procédure de gestion testée par l'ESG ne pourrait atteindre l'objectif de conservation visant à éviter le PRL, même en l'absence de pêche. La biomasse et la croissance du stock sont faibles depuis près de 20 ans. La biomasse reproductrice en 2025 devrait être de 8 329 tonnes courtes (fourchette : 3 677-20 355 tonnes) et être inférieure au PRL avec une probabilité de 35 % en l'absence de pêche. La gestion du hareng de HG est soumise à l'article 6.2 des dispositions relatives aux stocks de poissons et au plan de reconstitution qui a été approuvé en avril 2024. Conformément à l'approche de gestion du plan de reconstitution du stock de hareng de HG, cette zone restera fermée à la pêche commerciale pendant la saison de pêche 2024/2025.
DPR : Possibilités de pêche à des fins ASR, des œufs sur le varech et du hareng rogué (taux de récolte de 5 %) jusqu'à un maximum de 2 624 tonnes. Dans cette zone, la biomasse et la croissance du stock sont restées faibles mais stables, elles ont fluctué autour du PRL vers 2005 et jusqu'à 2018, puis et elles ont récemment augmenté en abondance. La biomasse reproductrice en 2025 devrait être de 52 781 tonnes courtes (fourchette : 28 264-92 387 tonnes) et être inférieure au PRL avec une probabilité de 1 % en l'absence de pêche. Les résultats de l'ESG montrent que les règles de contrôle des récoltes avec des taux de récolte allant jusqu'à 20 % inclus atteindront l'objectif de conservation sur la période de simulation de quinze ans, avec un degré élevé de certitude. La prévision médiane de la biomasse pour ce stock en 2025 devrait être supérieure au RSS.
CC : Pêches à des fins ASR et possibilités limitées de pêche commerciale d'œufs de hareng sur le varech (taux de récolte de 4,2 %) jusqu'à un maximum de 900 tonnes. Ce stock a montré une augmentation de la biomasse reproductrice depuis un creux à la fin des années 2000 jusqu'en 2019, puis il a diminué au cours des quatre dernières années. La biomasse reproductrice en 2025 devrait être de 19 249 tonnes courtes (fourchette : 9 888-38 583 tonnes) et être inférieure au PRL avec une probabilité de 32 % en l'absence de pêche. Dans la zone de la CC, les taux de récolte jusqu'à 10 % répondent à l'objectif de conservation dans l'analyse de l'ESG sur la période de simulation de 15 ans. Les règles de contrôle des récoltes avec des taux de récolte plus élevés n'ont pas été testées dans la zone de la CC. La prévision médiane pour le stock de la CC en 2024 devrait être inférieure au RSS.
SOG : Pêches à des fins ASR, pour la nourriture et les appâts, une utilisation spéciale et possibilités de pêche au hareng rogué (taux de récolte de 14 %) jusqu'à un maximum de 12 787 tonnes. Les informations d'évaluation pour le détroit de Georgia sont présentées à l'aide du cadre du MSCSISAH mis à jour. La biomasse reproductrice pour 2025 devrait être de 91 051 tonnes et supérieure aux points de référence PRL et RSS. Sur la base d'une procédure de gestion adaptée pour atteindre l'objectif de conservation du stock au-dessus du PRL avec un niveau élevé (> 75 %) de certitude, des taux de récolte allant jusqu'à 14 % permettront d'atteindre cet objectif sur la période de simulation de 15 ans.
COIV : Pêche à des fins ASR, récolte locale en vertu d'un traité et possibilités de pêches commerciales d'œufs de hareng sur le varech. Des discussions sont en cours concernant une pêche pour les Cinq Nations fondée sur les droits qui pourrait avoir lieu en 2025. La biomasse du stock de la COIV est restée à un faible niveau et sa productivité a été médiocre vers 2004 et jusqu'à 2014. Une lente tendance à la hausse a été observée ces dernières années, avec une forte augmentation de la biomasse reproductrice en 2023 et 2024 ainsi qu'une amélioration des performances dans les simulations de l'ESG. En 2025, la biomasse reproductrice devrait être de 65 894 tonnes courtes (fourchette : 36 824-118 078 tonnes) et inférieure au PRL avec une probabilité de 0,0 % en l'absence de pêche. Les résultats de l'étude de l'ESG montrent que les règles de contrôle de la récolte avec des taux de récolte allant jusqu'à 15 % inclus répondent à l'objectif de conservation sur la période de simulation de quinze ans, avec un degré élevé de certitude. La prévision médiane de la biomasse pour ce stock en 2025 devrait être supérieure à la RSS.
Stocks plus petits et secteurs spéciaux
Secteur 2 Ouest : Récolte à de fins ASR uniquement. L'abondance et la répartition des œufs recensés en 2024 ne permettent pas d'envisager des possibilités de récolte commerciale dans le secteur, conformément au plan de rétablissement de Haida Gwaii.
Secteur 27 : Possibilités de pêche au hareng à des fins ASR et des œufs sur le varech jusqu'à un maximum de 105 tonnes. L'indice relatif aux œufs de hareng est de 9 671 tonnes pour 2024. Au total, trois permis SOK sont attribués au secteur.
Secteur 10 : Récolte à des fins ASR uniquement. Les observations sur le terrain indiquent qu'une quantité très faible d'œufs a été observée en 2024. Au total, trois permis SOK sont attribués au secteur.
Secteur 12 : Possibilités de pêche du hareng à des fins ASR et des œufs sur le varech jusqu'à un maximum de 100 tonnes. Les observations sur le terrain indiquent que des œufs ont été repérés dans certaines parties du secteur 12 en 2024, mais aucune évaluation n'a été menée. Un seul permis SOK est attribué à l'ensemble du secteur.
Voir les annexes 5 à 10 pour obtenir des renseignements sur le plan de pêche autochtone, le plan de pêche récréative et les plans de pêche commerciale pour chaque pêche commerciale au hareng, notamment sur :
- le total autorisé de captures (TAC)
- les saisons/secteurs de pêche
- les secteurs fermés
- le contrôle et le suivi des prélèvements
- le règles décisionnelles
- la délivrance de permis
- le programmes de surveillance des pêches
Aménagement de la gestion partagée (Chapitre 8)
Les groupes autochtones et les intervenants travaillent en étroite collaboration avec le personnel de la gestion des pêches dans les processus qui se déroulent avant, pendant et après la saison. Ils fournissent une expertise en termes de connaissances et d’expérience pour étayer les décisions de gestion et développer en collaboration des solutions aux problèmes de gestion.
Peuples autochtones de la Colombie-Britannique
Le plan de gestion Gina ’Waadluxan KilGuhlGa Peuple-Terre-Mer a été signé et approuvé en novembre 2018. Gwaii Haanas est géré en coopération par la Nation haïda et le gouvernement du Canada par l’intermédiaire du Conseil de gestion de l’archipel (CGA). Ce plan de gestion unique en son genre comprend une vision intégrée unique pour Gwaii Haanas, ainsi que des principes pour guider le CGA dans la gestion de cette aire protégée de renommée mondiale. Pour plus d'informations sur ce plan, veuillez-vous rendre sur le site : https://www.pc.gc.ca/fr/pn-np/bc/gwaiihaanas/info/consultations.
De plus, la mise au point d'un plan de rétablissement du hareng de Haida Gwaii a été entreprise par un groupe de travail de techniciens du MPO, de Haïda et de Parcs Canada. Le projet de plan de rétablissement a été publié pour consultation à l’automne 2022. Le plan de rétablissement a été approuvé et finalisé en avril 2024 et peut être demandé auprès de l'Unité de gestion des pêches.
Le 31 mars 2015, Heiltsuk et le MPO ont signé une lettre d'entente où ils s'engageaient à mettre au point un plan de gestion en commun (PGC) pour chaque saison de pêche au hareng de la côte centrale, qui, s'il était accepté, doit refléter les décisions de gestion pour la saison. Une fois élaboré, un plan de gestion mixte de la pêche (PGM) 2024-2025 pourra être fourni par les représentants.
Le Comité mixte des pêches Maa-nulth (CMP) pour la cogestion des pêches locales des Premières Nations Maa-nulth et la coordination avec la pêche commerciale, récréative et autre pêche autochtone a été établi par le traité moderne de l'Accord définitif des Premières Nations Maa-nulth. Le CMP comprend un membre de chaque Première Nation Maa-nulth, du Canada et de la Colombie-Britannique.
Objectifs (Chapitre 9)
Les objectifs de la gestion des ressources de hareng du Pacifique comprennent la conservation des stocks, l'accès des Premières nations aux poissons dans la pêche à des fins ASR, la surveillance et la recherche sur les processus écosystémiques, une récolte durable et des considérations économiques, le renouvellement du cadre de gestion et des processus de consultation transparents et ouverts. Plus de détails sont présentés dans ce chapitre.
Critères pour le rendement/l’évaluation (Chapitre 10)
L'évaluation des objectifs de la pêche 2023/2024 par rapport aux mesures de rendement énoncées est disponible dans l’examen réalisé après la saison (Annexe 1 du PGIP).
La pêche est évaluée en fonction de la conservation des stocks et des processus écosystémiques, des consultations et de considérations sociales, culturelles et économiques. L'examen comprend également les résumés des captures, des quotas et des permis pour la saison 2023/2024.
Plan de conformité pour la pêche commerciale au hareng - annexe 11 du PGIP
Les pêcheurs sont responsables du respect de toutes les lois et règlements fédéraux et provinciaux relatifs aux opérations de pêche. Le personnel de Conservation et Protection du MPO surveillera et s’efforcera de traiter les enjeux et les problèmes liés à la pêche au hareng, parallèlement aux activités de surveillance et d'application de la loi consacrées aux pêches prioritaires dans la région du Pacifique.
Les agents des pêches mènent une série d'activités afin de promouvoir le respect de la loi pendant la pêche au hareng. Ces activités sont les suivantes : la participation aux réunions de l'industrie et des groupes de travail sur le hareng, la définition des principaux problèmes d’application de la loi avec la gestion des pêches avant la pêche commerciale, la conduite de patrouilles, les arraisonnements en mer et les inspections d'usine pendant la pêche et les rapports détaillés après la saison.
Résultats de l'évaluation des stocks (Annexe 3), plan de pêche autochtone (Annexe 5), plan de pêche récréative (Annexe 6), plan de pêche commerciale du hareng rogué (Annexe 7), plan de pêche commerciale des œufs sur le varech (Annexe 8), plan de pêche commerciale du hareng destiné à l'alimentation et aux appâts (Annexe 9) et le plan de pêche commerciale du hareng pour une utilisation spéciale (Annexe 10) sont également disponibles dans la version complète du PGIP.
Coordonnées de Pêches et Océans Canada
Pour plus d’informations sur ce résumé du PGIP ou pour demander une version électronique du PGIP complet, veuillez contacter Hong.Tjhie@dfo-mpo.gc.ca.
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