Résumé du plan de gestion intégrée des pêches transfrontalières au Saumon du Pacifique

Ce PGIP traite des pêches dans les bassins hydrographiques des rivières Alsek, Stikine et Taku (rivières transfrontalières).

Année 2021

Sur cette page

• Préface
• Présentation générale/Introduction avec la carte
• Évaluation des stocks, connaissances traditionnelles et scientifiques
• Intendance partagée, cogestion, consultation et conseil consultatif
• Importance économique, sociale et culturelle
• Processus de gouvernance
• Objectifs de gestion des pêches pour les stocks préoccupants
• Orientation générale concernant les décisions, l’accès et les allocations
• Plan de conformité
• Résultat/Critères d’évaluation

Préface

Le but du résumé de ce plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) est de fournir un bref aperçu des informations que l'on peut trouver dans le PGIP complet. Ce document permet aussi de communiquer les renseignements essentiels concernant la pêche et sa gestion, au personnel du MPO, aux conseils de cogestion reconnus par la loi, aux Premières nations, aux pêcheurs, et aux autres parties prenantes concernées. Ce PGIP fournit une interprétation commune des « règles » fondamentales qui régissent la gestion durable des ressources halieutiques. Le PGIP complet est disponible sur demande.

Le présent PGIP n'est pas un document ayant force exécutoire ; il ne peut constituer la base d'une contestation judiciaire. Le PGIP peut être modifié en tout temps, il ne peut entraver l'exercice des pouvoirs discrétionnaires du ministre conférés par la Loi sur les pêches. Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier tout disposition du PGIP conformément aux pouvoirs qui lui sont reconnus par la Loi sur les pêches.

Lorsque le MPO est responsable de la mise en œuvre des obligations selon les accords de revendications territoriales, la mise en application du PGIP devra respecter ces obligations. Lorsqu'un PGIP n'est pas conforme aux obligations relatives aux accords de revendications territoriales, les conditions des accords de revendications territoriales l'emporteront dans la mesure de l'incompatibilité.

La version électronique de la version complète du PGIP se trouve dans la bibliothèque en ligne (en anglais seulement).

Présentation générale/introduction avec la carte

Ce plan de gestion intégrée des pêches au saumon 2021/2022 (PGIP) couvre la période du 1er juin 2020 au 31 mars 2022.

Ce PGIP fournit à la gestion de la pêche au saumon du Pacifique un contexte très général des relations entre tous les secteurs de la pêche impliqués dans cette pêcherie.

Ce PGIP traite des pêches se déroulant dans les trois principaux bassins hydrographiques du Pacifique, les rivières transfrontalières du nord-ouest de la Colombie-Britannique et du sud-ouest du Yukon, à savoir les rivières Alsek et Taku, et le fleuve Siktine. (Documents 12, 17 et 22). Les annexes 1 à 3 de ce PGIP fournissent les plans de gestion intégrée de pêche qui sont spécifiques à chacun des réseaux fluviaux transfrontaliers et se rajoutent à d'autres informations telles que les prévisions pour la montaison, les objectifs d'échappement de reproducteurs, les lignes directrices décisionnelles et un examen d'après-saison.

Évaluation des stocks, connaissances traditionnelles et scientifiques

Biologie

Le saumon du Pacifique comprend cinq espèces appartenant au genre Oncorhynchus, famille des salmonidés : le saumon rose (O. gorbuscha), le saumon kéta (O. keta), le saumon rouge (O. nerka), le saumon coho (O. kisutch) et le saumon quinnat (O. tshawytscha). L'aire de répartition locale du saumon du Pacifique comprend le nord de l'océan Pacifique, le détroit de Béring, le sud-ouest de la mer de Beaufort et les eaux douces environnantes. On les trouve dans environ 1 300 à 1 500 rivières et ruisseaux de la Colombie-Britannique et du Yukon. Les rivières Skeena et Nass au nord et le fleuve Fraser au sud produisaient historiquement environ 75 % du nombre total de saumons.

Les saumons du Pacifique complètent leur cycle de vie en retournant dans leur cours d'eau natal pour frayer, la plupart du temps dans le lit de gravier où ils ont effectivement éclos. Le retour des saumons du Pacifique dans leur cours d'eau natal est une caractéristique biologique importante des stocks de saumon. Chaque stock est génétiquement adapté à l'environnement dans lequel il réside et présente des caractéristiques uniques telles que le cycle de vie, la route de migration, la période de migration et la productivité. Le saumon rouge et le saumon quinnat voyagent jusqu'à 1500 km plus en amont pour frayer. Les saumons kétas, cohos et roses fraient généralement près de la mer.

Le nombre de saumons du Pacifique qui reviennent dans les eaux de la C.-B. varie considérablement d'année en année et de décennie en décennie, souvent avec des cycles prononcés de population. Par exemple, de nombreuses populations de saumon rouge sont très abondantes tous les trois ou quatre ans. Ces variations sont spectaculaires, particulièrement dans le fleuve Fraser où l'abondance de certaines populations dans les années fastes est plusieurs fois supérieure à celle des autres années. Les cycles plus longs sont également observables mais moins réguliers et semblent être associés à des changements liés aux conditions océaniques qui affectent la survie des saumons pendant la migration trophique pour se nourrir.

Connaissances traditionnelles autochtones (CTA) et savoir écologique traditionnel (SET)

Le savoir écologique traditionnel (SET) et les connaissances traditionnelles autochtones (CTA) accumulées et rassemblées au fil des générations sont le résultat d'une combinaison de relations entre les écosystèmes et toutes les formes de vie végétales et animales au niveau régional, niveau local et spirituel. Les CTA sont des connaissances détenues par les communautés autochtones alors que le SET est un savoir local détenu par les communautés non autochtones, y compris l'industrie, les universités et le secteur public. Bien que qualitativement différentes, ces deux formes de connaissances cumulatives ont pu être recueillies au fil des générations et sont spécifiques régionalement et localement. Elles peuvent être souvent utilisées pour améliorer le processus de gestion. La prise de conscience de la valeur des CAT et du SET se reflète dans la volonté croissante de les inclure dans les évaluations environnementales, les accords de cogestion, les plans de rétablissement des espèces menacées et tous les processus décisionnels de la gestion des côtes. Les deux sont indispensables pour documenter et combler les lacunes liées à la santé des stocks de saumon et pour aider à prendre des décisions concernant le développement et l'utilisation des ressources. Le gouvernement et la communauté scientifique reconnaissent la nécessité d'accéder aux CAT et au SET, de les valoriser et de les traiter avec respect. Cependant, le défi pour les gestionnaires des ressources, c'est de trouver le moyen de faire participer les détenteurs de savoir et de s'assurer que les informations sont prises en considération par tous, c'est à dire les détenteurs de savoir, la communauté plus large des Premières nations, les intervenants, les gestionnaires et ceux qui décident des politiques concernant la pêche.

Évaluation des stocks

Le but de l'évaluation des stocks de saumon est de fournir principalement des informations scientifiques pour la conservation et la gestion des ressources de saumon. L'évaluation des stocks décrit la situation passée et actuelle des stocks de saumon et fournit des prévisions sur le statut futur des stocks selon différents scénarios. Les programmes d'évaluation des stocks apportent des informations utilisées dans le processus de gestion des pêches, la mise au point initiale des objectifs (et les politiques) et les avis d'experts pour la mise en œuvre des plans de gestion. Les informations sur l'évaluation des stocks aident également à remplir les obligations à l'égard des Premières nations et celles relevant des traités, à planifier la gestion intégrée des océans, à développer les aires marines protégées, à protéger et rétablir les espèces en péril, et enfin à négocier les traités internationaux et remplir les obligations qui en découlent.

Les partenaires externes et les clients jouent un rôle croissant dans les activités d'évaluation des stocks. Des pêcheurs récréatifs, des pêcheurs commerciaux et certaines Premières nations contribuent directement aux  collectes de données. Les Premières nations et les groupes communautaires mènent des projets de collecte et de transmission des données. Les universités et les organisations non gouvernementales (ONG) s'emploient à faire examiner les éléments d'analyse par des pairs. Le personnel de l'évaluation des stocks collabore avec d'autres organisations régionales, nationales et internationales et dirigent de nombreux programmes conjoints ou / et de coopération.

Le chapitre 2 présente un aperçu de l'écosystème et des interactions du saumon.

Intendance partagée, cogestion, consultation et conseil consultatif

Comme il est précisé dans le chapitre 3, le MPO consulte et incite des Premières nations et les autres groupes d'intérêts à participer à un grand nombre de processus dans la région du Pacifique. Pour le saumon, l'engagement du MPO avec les Premières nations, les secteurs de la pêche et les groupes d'intérêts environnementaux se concentre sur la mise au point et la mise en œuvre du PGIP annuel. De manière générale, à l'échelle provinciale le Comité de planification de la pêche intégrée (CPPI) rassemble les pêcheurs commerciaux, les pêcheurs récréatifs, les Premières nations et les groupes d'intérêts environnementaux afin d'examiner le projet de PIGP, de donner son avis, de coordonner les plans de pêche et (si possible) de résoudre les problèmes éventuels entre les secteurs.

D'autres processus, tels que le Comité de coordination du saumon des Premières nations (CCS) et le Forum sur la conservation et la planification de la pêche, sont en cours d'élaboration afin de faciliter le dialogue entre les Premières nations et le MPO. Ces rendez-vous entre le MPO et les Premières nations se déroulent également dans le cadre de processus (multi-intérêts) consultatifs bilatéraux « intégrés », de conseils de gestion, de forums, de groupes techniques et de tables rondes.

En plus des discussions qui se déroulent grâce au CPIP, le Ministère travaille également directement avec le secteur commercial et le secteur récréatif, principalement avec le Conseil consultatif sur la pêche commerciale au saumon (CCPC) et le Conseil consultatif sur la pêche récréative (Sport Fishing Advisory Board - SFAB). Le Ministère consulte aussi officiellement le Comité de conservation de la ressource marine, un groupe de coordination qui représente les huit groupes environnementaux essentiels.

Importance économique, sociale et culturelle

Le chapitre 4 de ce PGIP donne une vue d'ensemble des aspects socio-économiques de la pêche au saumon en Colombie-Britannique. Dans les années à venir, des informations sur le contexte social et culturel des différentes pêcheries pourront, le cas échéant, y être ajoutées. Ce résumé aborde le saumon dans le contexte de la pêche autochtone à des fins alimentaires, sociales et rituelles, la pêche commerciale communautaire autochtone, les secteurs de la pêche récréative et commerciale, les secteurs de la transformation et de l'exportation. Le MPO reconnaît les valeurs uniques de chacune des pêcheries décrites ici. L'aperçu présenté dans ce document permet de développer une compréhension commune des dimensions socio-économiques de chaque pêcherie plutôt que de les comparer entre elles. Lorsque cela est possible, cette synthèse met en évidence des informations spécifiques à la côte Sud.

Processus de gouvernance

L'élaboration des politiques ministérielles liées à la gestion des pêches est guidée par une série de considérations qui comprennent des mandats légaux, un encadrement juridique des engagements internationaux et nationaux qui favorisent la biodiversité et une approche prudente qui s'appuie sur les écosystèmes pour gérer les ressources marines. Le chapitre 1.6 présente les politiques élaborées grâce aux nombreuses consultations de ceux qui sont concernés par la gestion du saumon. Étant donné que les politiques elles-mêmes ne sont pas assujetties à des changements annuels, les détails de mise en œuvre sont en permanence améliorées selon le cas.

Pour plus d'informations sur les consultations sur le saumon, veuillez vous rendre sur le site Internet de consultations.

Objectifs de gestion des pêches pour les stocks préoccupants

Orientation générale concernant les décisions, l'accès et les allocations

Internationale

Les détails sont disponibles sur le site de la Commission du saumon du Pacifique (CSP).

Directives d'allocation

Les politiques de répartition du saumon du Pacifique peuvent être consultées en ligne dans la bibliothèque (en anglais seulement).

Les décisions d'allocation sont prises conformément à la Politique de répartition du saumon du Pacifique.

Le tableau 2 ci-dessous décrit le cadre général sur la base duquel les possibilités de pêche sont attribuées aux différents secteurs de la pêche selon les différents niveaux d'abondance.

Tableau 2 : Directives d'allocation

Note : Ce tableau décrit la façon dont les pêches récréatives, commerciales et des Premières nations devraient théoriquement se dérouler selon l'abondance des retours des saumons. Cela ne signifie pas que ces mesures spécifiques suivent exactement ces directives pour tous les stocks de gestion. Il s'agit plutôt d'une tentative de description d'une approche globale.

Les directives d'allocation ci-dessus font référence à la pêche ciblée d'une espèce. L'application de la Politique de répartition du saumon du Pacifique concernant les stocks non ciblés est un cas particulier. Les espèces préoccupantes pêchées accidentellement sont considérées comme des prises accessoires. Les stocks préoccupants pêchés accidentellement au sein de la même espèce (c.-à-d. le saumon rouge du lac Cultus pendant la pêche au saumon rouge d'été) sont considérés comme des prises accessoires. Les prises accessoires et les prises accidentelles sont intégrées dans le calcul du taux d'exploitation des différents stocks, par conséquent les plans de pêche sont conçus pour être en conformité avec les politiques existantes et pour maintenir les taux d'exploitation des stocks préoccupants dans les limites décrites dans les objectifs de gestion des pêches.

Tous les groupes de pêcheurs ont recommandé que le Ministère organise une consultation sur les allocations de pêche accessoire et accidentelle. Cependant, le Ministère n'alloue généralement pas des prises accessoires ou des parties du taux d'exploitation acceptable sur les stocks préoccupants. Le Ministère tient compte des nombreuses options qu'offrent les plans de pêche et tente de répondre à une série d'objectifs, notamment la réduction des prises accessoires et des captures accidentelles.

Le chapitre 7 de ce PGIP présente des informations détaillées sur les pêcheries commerciales, récréatives et des Premières nations.

Plan de conformité

Les objectifs spécifiques de la pêche au saumon seront axés sur les efforts de gestion de la conformité :

• Contrôler les eaux marines d'approche et celles les rivières grâce aux services de renseignements en visant les pêcheries prioritaires et les questions de conformité.
• Travailler avec les parties prenantes pour améliorer l'application de la réglementation.

Comme indiqué dans le chapitre 8, la C&P (Conservation et Protection) considère la conformité de la pêche au saumon comme une priorité dans les discussions. Cependant, il existe d'autres priorités concurrentes telles que la gestion de l'habitat, le Programme canadien de salubrité des mollusques et la protection des espèces en péril.

Pour trouver un équilibre entre les nombreuses exigences des programmes, un processus intégré de planification des travaux axé sur les risques aux niveaux régional et local est utilisé dans les discussions et pour la protection. Ce processus garantit que les ressources sont allouées de manière appropriée. L'utilisation des ressources dépend de la disponibilité d'un financement du programme.

Résultat/critères d'évaluation

Le but du chapitre 9 est de décrire des indicateurs mesurables afin de déterminer si les problèmes de gestion dont il est question dans le PGIP sont traités ou non. Ces indicateurs peuvent inclurent ceux déjà spécifiquement élaborés pour le PGIP, mais aussi provenant des processus d'évaluation existants.