Résumé du Plan de gestion intégrée des pêcheries du saumon quinnat, kéta d’automne et coho du fleuve Yukon – 2023
Le PGIP couvre les pêches au saumon quinnat, au saumon kéta d’automne et au saumon coho dans la partie canadienne du bassin hydrographique du fleuve Yukon
À partir de 2023
Sur cette page
- Avant
- Vue d’ensemble/introduction et carte
- Évaluation des stocks, connaissances scientifiques et traditionnelles
- Valeurs sociales, culturelles et économiques
- Modalités d’intendance partagée
- Gestion de la pêche
- Plan de conformité
- Contacts
Avant
L’objectif de ce résumé de plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) est de donner un aperçu des informations qui se trouvent dans la version complète du PGIP. Le présent document permet aussi de communiquer les informations essentielles sur la pêche et la gestion de cette pêche au personnel de Pêches et Océans Canada, aux conseils de cogestion reconnus par la loi et aux autres parties prenantes. Le présent résumé de PGIP permet à toutes les parties prenantes de comprendre les « règles » élémentaires d’une gestion durable de la ressource halieutique. La version complète du PGIP est disponible sur demande.
Le présent résumé du PGIP n’est pas un document exécutoire ; il ne peut constituer la base d’une contestation judiciaire. Ce PGIP peut être modifié en tout temps, il ne peut entraver l’exercice des pouvoirs discrétionnaires du ministre conféré par la Loi sur les pêches. Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier toute disposition du PGIP conformément aux pouvoirs reconnus dans la Loi sur les pêches.
Dans tous les cas où le MPO est responsable de l’exécution d’obligations découlant d’accords sur des revendications territoriales, la mise en œuvre du PGIP devra être compatible avec ces obligations. Si le PGIP entre en conflit avec les obligations juridiques des accords sur les revendications territoriales, les dispositions de ces derniers prévaudront dans la mesure de l’incompatibilité.
Le présent plan de gestion intégrée de la pêche est présenté à titre d’information uniquement. En cas de divergence entre ce plan et la Loi sur les pêches et son règlement, la loi et ses règlements constituent l’autorité finale. Une description des secteurs et des sous-secteurs mentionnés dans ce plan se trouve dans le Règlement sur les zones de gestion de la pêche dans le Pacifique de 2007.
Vue d’ensemble/introduction et carte
Le présent Plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) au saumon du fleuve Yukon 2023/24 couvre la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024.
Ce PGIP donne un cadre général à la gestion de la pêche au saumon du Pacifique et aux interactions de tous les secteurs de la pêche impliqués dans cette pêche.
Ce PGIP couvre la pêche au saumon quinnat et au saumon kéta d’automne dans la partie canadienne du bassin hydrographique du fleuve Yukon (figure 1). Les plans de pêche sont inclus à l’annexe 5 du PGIP pour les pêches des Premières nations, récréatives et commerciales.

Figure 1. Bassin hydrographique du fleuve Yukon (Canada) - Les barres noires marquent les limites pour la pêche commerciale et de la pêche domestique (les zones grisées représentent les zones de pêche).
Évaluation des stocks, connaissances scientifiques et traditionnelles
Biologie
Le saumon quinnat (Oncorhynchus tshawytscha)
Le saumon quinnat fraye dans les ruisseaux et les rivières de la côte ouest de l’Amérique du Nord. Le fleuve Yukon est l’un des plus grands cours d’eau de frai du saumon quinnat situé le plus au nord. Il abrite en amont les stocks de saumons migrateurs les plus longs au monde. Certains stocks migrent sur plus de 2 960 kilomètres en eau douce dans les cours d’eau afin d’atteindre leurs frayères au Yukon et dans le nord de la Colombie-Britannique. La majorité du frai des saumons quinnats, qui se déroule dans la partie supérieure du fleuve Yukon, a lieu en août.
Au cours de l’hiver, les œufs incubent dans le gravier, puis les alevins de saumon quinnat sortent au printemps et au début de l’été. Certains alevins quittent leurs rivières « natale » peu après l’éclosion des œufs. Ils peuvent être transportés par les crues printanières en aval dans de plus grandes rivières. Pendant l’été, un grand nombre d’alevins migrent dans des cours d’eau loin de leur rivière natale pour se nourrir. Ils peuvent migrer sur d’importantes distances en amont (dans un nombre de cas documentés à plus de 75 km) et des centaines de kilomètres en aval. Dans les grandes rivières, on trouve souvent des saumons quinnats juvéniles en bordure des rivières et dans les zones où se mélangent les ruisseaux et les rivières qui se rejoignent. Dans les lacs, des alevins de saumon quinnat ont été trouvés dans des habitats à proximité des berges et près de l’embouchure des affluents. Les juvéniles peuvent être abondants dans les affluents qui ne sont pas utilisés pour le frai.
Les alevins de saumon quinnat du fleuve Yukon doivent grandir rapidement et constituer des réserves de graisse pour leur premier hiver en eau douce. C’est ce qu’on appelle la phase « d’alevinage » en eau douce. Le passage réussi de l’hivernage des juvéniles n’a été signalé que dans les cours d’eau et les petites rivières, bien que cela aurait dû également se produire dans les grandes rivières. Après avoir passé l’hiver et nagé librement dans l’eau douce en tant que juvéniles, les alevins commencent leur migration en aval vers l’océan. On pense que le premier hiver en mer est une période très importante pour le saumon quinnat et que sa survie pendant cette période peut grandement influer sur la vigueur de l’année d’éclosion. Le saumon quinnat passe ensuite les 2 à 5 prochaines années dans la mer de Béring avant de retourner dans ses frayères natales. La plupart des saumons quinnats y retournent à l’âge de 5 ou 6 ans, mais certains reviennent à l’âge de 4 ou 7 ans (généralement moins de 10%). Autrefois, quelques saumons quinnats revenaient dans le fleuve Yukon à l’âge de 8 ans, mais depuis plusieurs décennies aucun n’a été observé.
Saumon kéta d’automne (Oncorhynchus keta)
Les saumons kéta frayent dans les rivières et les ruisseaux le long de la plus grande partie de la côte ouest de l’Amérique du Nord, ainsi que le long des côtes de la mer de Bering et de l’Arctique, jusqu’à l’est du bassin hydrographique du fleuve Mackenzie. On pense que les stocks de cette espèce provenant du cours supérieur du fleuve Yukon ont la migration de géniteurs de kéta la plus longue au monde en amont, certains d’entre eux migrent sur 2 700 kilomètres en eau douce. Dans les rivières plus au sud, les migrations d’adultes en eau douce tendent à être beaucoup plus courtes, leur frai se produisant plus près des estuaires.
Deux remontes de saumon kéta entrent dans l’embouchure du fleuve Yukon. La première, les saumons kéta d’été qui pénètrent dans l’embouchure du fleuve au début du mois de juin, atteint son abondance maximale vers la troisième semaine de juin. Les saumons kéta d’été fraient généralement tout au long des 800 kilomètres dans la partie la plus basse du bassin hydrographique du Yukon et ne migrent que de temps en temps dans la partie canadienne du bassin versant.
Les saumons kétas d’automne adultes se distinguent des autres car leur période de remonte à l’embouchure du fleuve est plus tardive, ils sont de plus grande taille et ont un aspect plus argenté que les saumons kéta d’été. Le frai a lieu principalement dans les parties supérieures du bassin versant. Après avoir passé jusqu’à cinq ans dans l’océan, le saumon kéta d’automne de la partie supérieure du fleuve Yukon revient à l’âge adulte dans l’embouchure du fleuve pour se reproduire de la mi-juillet au début de septembre. La période de migration la plus importante du saumon kéta d’automne entrant dans la partie canadienne du bassin versant a généralement lieu à la mi-septembre. Les classes d’âge prédominantes des saumons kéta adultes d’automne provenant du cours supérieur du Yukon sont âgés de quatre ans (62%) et de cinq ans (35%). Le frai a été étudié dans les zones de déversement des eaux souterraines où l’eau a un débit et une température constants (entre trois et sept degrés Celsius) le long des berges et des zones de rapides du cours principal du Yukon, ainsi que dans les chenaux latéraux et les marécages. Le pic de frai a lieu d’octobre à début novembre.
Saumon coho (Oncorhynchus kisutch)
Les cohos sont des poissons rapides et actifs. Ces saumons se déplacent de la Californie à l’Alaska, mais leur territoire principal se situe entre le fleuve Columbia et le bras de mer Cook en Alaska.
Parmi les populations septentrionales, les saumons cohos juvéniles passent deux ou trois ans en eau douce avant de pénétrer dans l’océan. Les saumons cohos juvéniles préfèrent les petits cours d’eau, les marécages et les étangs, mais on les trouve aussi dans les lacs et les grandes rivières. Migrant comme saumoneaux dans les océans, le saumon coho passera jusqu’à 18 mois dans la mer avant de retourner dans son cours d’eau natal pour frayer. Alors que la plupart des saumons cohos adultes âgés de trois ans retournent en eau douce, certains d’entre eux se développent plus tôt et migrent vers leur cours d’eau d’origine âgés d’à peine deux ans.
Malgré les observations sur le cours principal et les récoltes régulières des Premières nations dans la rivière Porcupine, on sait actuellement très peu de choses sur les populations de saumons cohos dans la partie canadienne du fleuve Yukon.
Connaissances traditionnelles autochtones (CTA)/Connaissances écologiques traditionnelles (CET)
Les connaissances traditionnelles autochtones (CTA) et les connaissances écologiques traditionnelles (CET) représentent des connaissances cumulatives amassées au fil des générations reflétant les liens régionaux, locaux et spirituels avec les écosystèmes et toutes les formes de la vie animale et végétale. Les CTA sont des savoirs détenus par les peuples et les communautés autochtones, tandis que les CET sont des savoirs locaux détenus par les communautés non-autochtones, notamment l’industrie de la pêche, les universités et les secteurs publics. Bien que qualitativement différentes, ces deux types de connaissances sont spécifiques régionalement et localement et peuvent souvent contribuer à améliorer la gestion.
La prise de conscience croissante de la valeur des CTA et CET se traduit par un besoin de plus en plus grand d’inclure les deux dans les évaluations environnementales, les accords de cogestion, les plans de rétablissement des espèces en péril et tous les processus décisionnels de la gestion côtière. Les CTA et les CET peuvent documenter et combler les lacunes des connaissances relatives à la santé des stocks de saumon et à la prise de décision en matière de développement et d’utilisation des ressources. Le gouvernement et la communauté scientifique reconnaissent la nécessité de consulter et de considérer les savoirs CTA et CET avec sincérité et respect. Un défi pour les gestionnaires de ressources est de savoir comment faire participer les détenteurs de connaissances et de s’assurer que les informations peuvent être consultées et prises en considération par tous, à la fois par les détenteurs de connaissances et par la communauté plus large des Premières nations, des intervenants, des gestionnaires et des décideurs impliqués dans le processus de gestion des pêches.
Évaluation des stocks
Depuis 2009, un programme de déploiement de sonars situé à Eagle en Alaska (immédiatement en aval de la frontière canadienne) a été le principal moyen d’évaluer les stocks de saumons quinnats et kétas d’automne de retour dans le fleuve Yukon (cours principal) au Canada. Ce programme fournit les estimations du passage de la frontière, elles sont nécessaires pour confirmer que les échappements de géniteurs ont bien eu lieu et pour entériner les engagements de partage des prises du traité. Ce programme de déploiement de sonars a remplacé un projet d’évaluation de marquage-recapture qui existait depuis longtemps. Un programme de déploiement de sonars installés sur la rivière Porcupine (près de Old Crow) donne des informations sur le retour des saumons quinnats et kétas dans le bassin versant canadien de Porcupine, tandis qu’un barrage sur la rivière Fishing Branch permet de récolter des informations sur l’échappement de saumons cohos d’automne se dirigeant vers les principales frayères du bassin versant. Les deux projets fournissent des informations ponctuelles sur le saumon coho.
Outre ces évaluations du passage des frontières, plusieurs autres programmes d’évaluation fournissent des informations sur les échappements de géniteurs dans certains affluents. Certaines années, des relevés aériens de certaines zones significatives sélectionnées dans le cours supérieur du fleuve Yukon sont effectués. Le passage migratoire des rapides de Whitehorse procure des informations sur l’échappement des retours de saumons sauvages et de saumons provenant d’écloseries dans le bassin hydrographique du cours supérieur du Yukon, au-dessus du barrage hydroélectrique de Whitehorse. D’autres projets de dénombrement des échappements sont menés par d’autres parties, notamment des Premières nations et des entrepreneurs indépendants soutenus par le Fond pour la mise en valeur et le rétablissement dans le fleuve Yukon. La plupart des programmes de surveillance des prises et des échappements prévoient également une activité d’échantillonnage permettant de déterminer la taille et la composition par âge et sexe de la population des poissons surveillés.
La partie 3 décrit une vue d’ensemble de l’écosystème du saumon et des interactions.
Des efforts considérables sont déployés pour collecter des échantillons de tissus provenant des principales populations reproductrices de l’ensemble du réseau hydrographique du fleuve Yukon. Le but est de compléter les bases de référence génétique pour l’identification génétique du stock (IGS), et d’augmenter la surveillance de stocks spécifiques et/ou de groupes de stocks dont les données sur les échappements font défaut. La base de référence génétiques du saumon kéta d’automne est considérée comme bien développée, alors que la base de référence génétique du saumon quinnat exige des efforts considérables car les stocks sont nombreux (environ 100), de plus un grand nombre de ces stocks se trouvent dans des endroits éloignés.
Valeurs sociales, culturelles et économiques
La partie 4 de ce PGIP propose un examen socioéconomique de la pêche du saumon au Yukon. Cette partie traite du saumon dans le contexte des secteurs de la pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) des Autochtones, de la pêche récréative et commerciale. Le MPO reconnaît les valeurs uniques de chacune des pêcheries décrites ici. Cette vue d’ensemble fournie dans cette présentation a pour but d’aider à construire une interprétation commune des dimensions socio-économiques de chaque pêcherie plutôt que de les comparer entre elles.
Modalités d’intendance partagée
Comme indiqué dans la partie 9, dans la région du Pacifique, le MPO consulte les Premières nations et les implique par le biais de processus très variés. Le MPO fait progresser l’intendance partagée en favorisant la collaboration, la prise de décision participative et le partage des responsabilités avec les utilisateurs des ressources et les autres acteurs.
Les consultations et la collaboration avec les Premières nations sont au cœur de l’approche du MPO en matière de gestion des pêches (notamment l’élaboration des stratégies de gestion décrites dans le présent PGIP) et de la réalisation du mandat du Ministère. En plus de soutenir la bonne gouvernance, des politiques saines et un processus décisionnel efficace, le Canada est tenu par la loi, ses obligations statuaires, contractuelles et sa common law, de consulter les groupes autochtones. Par exemple, lorsque la couronne envisage de prendre des mesures susceptibles d’avoir des répercussions négatives sur les droits de l’article 35 de la Loi sur les pêches (établis ou potentiels), elle a l’obligation légale de consulter et, le cas échéant, d’en tenir compte.
L’élaboration de directives pour les décisions et les mesures de gestion spécifiques implique la consultation de divers représentants du gouvernement des Premières nations, de groupes, de particuliers ainsi que la coordination des efforts par l’intermédiaire du SCSY (Sous-comité du saumon du Yukon). Au Yukon, des processus de consultation sont en place depuis un certain temps, notamment par la mise en œuvre des accords définitifs conclus par les Premières nations. Des consultations internationales ont été établies dans le cadre de l’Accord sur le saumon du fleuve Yukon (ASFY) et du Comité du fleuve Yukon (CFY).
Processus de gouvernance
L’élaboration des politiques ministérielles relatives à la gestion des pêches est régie par un certain nombre de considérations, notamment les mandats conférés par la loi, les directives judiciaires, les engagements internationaux et nationaux, puis une approche prudente de la gestion des ressources fondée sur les écosystèmes. La partie 2 fournit un bref aperçu des politiques les plus importantes et du contexte juridique de la gestion du saumon du Pacifique. Les politiques sont élaborées avec le concours de tous ceux qui s’intéressent à la gestion du saumon. Bien que les politiques elles-mêmes ne fassent pas l’objet de modifications annuelles, les détails de la mise en œuvre sont affinés en permanence lorsqu’il existe un soutien de l’ensemble des parties.
Pour plus d’informations, veuillez-vous rendre sur le site de consultation sur les saumons.
Accès et allocations
Le ministre peut, pour des raisons de conservation ou pour toute autre raison valable, modifier les modalités d’accès, d’allocation et de partage énoncées dans le présent PGIP conformément aux pouvoirs conférés en vertu de la Loi sur les pêches.
Internationale
Pour plus de détails, veuillez-vous rendre sur le site de la Commission sur le saumon du Pacifique (CSP).
Directives d’allocation
La politique d’allocation du saumon du Pacifique est disponible en ligne à l’adresse suivante.
Les décisions concernant les allocations sont prises conformément aux recommandations du SCSY, aux accords définitifs des Premières nations et à la Politique d’allocation des stocks de saumon du Pacifique. La politique d’allocation est basée sur une hiérarchie de priorités. Lorsque le taille de la remonte est faible, les seules pêcheries auxquelles une allocation est attribuée sont les pêcheries des Premières Nations à des fins ASR, sous réserve que le stock ne fasse pas l’objet de préoccupations en matière de conservation. Lorsque la taille de la remonte est élevée, les possibilités de pêche pour les pêcheries récréatives, domestiques et commerciales seront prises en compte aussi longtemps que l’abondance de la remonte prévue sera suffisante pour répondre aux besoins des échappements et des Premières nations. L’allocation définitive des besoins de base (ABB) de saumon kéta, de saumon quinnat et de saumon coho à la Première nation des Gwitchin Vuntut (PNGV) dans la rivière Porcupine est précisée dans l’accord définitif (16.10.7.4) de la PNGV. L’ABB pour les Premières nations qui capturent le saumon dans le cours principal du fleuve Yukon n’a pas encore été finalisée. Néanmoins, l’un des principaux objectifs de ce plan de gestion est de répondre aux besoins des pêcheries des Premières nations au Yukon.
La partie 7 du PGIP présente en détail les informations sur les objectifs à long terme pour les pêcheries.
Gestion de la pêche
La partie 6 du PGIP présente les objectifs de gestion de la pêche pour les stocks préoccupants. La partie 8 présente les directives concernant les décisions et les mesures spécifiques de gestion pour chaque pêcherie. Les plans de pêche spécifiques sont décrits dans l’annexe 3.
N° | Problèmes de gestion | Objectifs | Mesures de gestion |
---|---|---|---|
1 | Conservation | Rétablir et maintenir, la diversité, le bon état de santé des populations de saumon et leurs habitats, pour le bénéfice et le plaisir des générations futures canadienne. | La pêche sera gérée conformément à la politique sur le saumon sauvage (PSS). L’objectif de cette politique sera anticipé en sauvegardant la diversité génétique des populations de saumon sauvage, en préservant l’habitat et l’intégrité de l’écosystème et en gérant les pêcheries pour que les bénéfices qui en sont tirés soient durables.
L’approche de gestion des pêcheries définie dans l’accord sur le saumon du fleuve Yukon du TSP est fondée sur l’abondance. L’objectif essentiel de cette approche est la conservation des ressources avec une récolte fluctuant selon l’abondance réelle plutôt que selon des niveaux déterminés à l’avance (garantis). Les approches de gestion fondées sur l’abondance (GFA) ont été mises au point pour le saumon quinnat et le saumon kéta du cours supérieur du Yukon ainsi que pour le saumon kéta d’automne de la rivière Porcupine (Agence de pêche). À l’échelle du bassin versant, la mise en œuvre complète de régimes de GFA fiables ne se fera que si, l’abondance de la remonte pendant la saison, la surveillance de la récolte et les techniques d’identification des stocks, principalement dans les pêcheries d’Alaska, s’améliorent. Après avoir examiné les recommandations du comité du fleuve Yukon (CFY) et du sous-comité sur le saumon (SCS), avant chaque saison de pêche le MPO établit des objectifs d’échappement pour le saumon quinnat et pour les retours du saumon kéta. |
2 | Pêcheries des Premières nations | Gérer les pêcheries en tenant compte de l’article 35 de la Constitution canadienne qui stipule la priorité constitutionnelle de la pêche des Premières nations. | Sous réserve des besoins de conservation, la priorité est accordée aux Premières nations pour des possibilités de récolter le saumon du fleuve Yukon à des fins ASR et pour leur subsistance, et pour n’importe quelles obligations relevant du traité. Les obligations du traité et d’autres considérations spécifiques sont décrites dans les accords individuels définitifs des Premières nations. |
3 | International | Gérer les pêcheries canadiennes sur le fleuve Yukon en veillant à ce que les obligations qui figurent dans le l’ASFY soient remplies. | Le Canada a une obligation internationale primordiale de gérer sa récolte dans le cadre des accords convenus de partage de la récolte, tel que défini dans l’accord sur le saumon du fleuve Yukon (ASFY). |
4 | Allocation domestique | Gérer la pêche d’une manière qui soit compatible avec la Politique de répartition du saumon du Pacifique. | La Politique de répartition du saumon du Pacifique identifie les priorités d’allocation de la récolte de saumon, elle établit les accords de partage pour les trois différents groupes d’engins de pêche. Les priorités d’allocation sont décrites ci-dessous.
|
5 | Communication | Fournir en temps opportun aux pêcheurs, aux communautés et au public, les informations sur l’état de la migration des saumons et les décisions de gestion. | Pêches et Océans Canada compilera et communiquera chaque semaine les mises à jour de la remonte une fois que le saumon quinnat sera arrivé à la frontière internationale. Les dernières informations sur l’évaluation des stocks basées sur le programme d’évaluation de sonar à Aigle, les informations sur les prises et les informations relatives à la gestion de la pêche (à savoir les ouvertures/ fermetures) au Canada et aux États-Unis seront incluses dans les mises à jour. |
6 | Mise en application de la loi | Veiller au respect de des lois et des règlements liés à la gestion du saumon du Pacifique. | Le Règlement de pêche du territoire du Yukon, le Règlement de pêche (dispositions générales), et le Règlement sur les permis de pêche communautaires des Autochtones, établis en vertu de la Loi sur les pêches, sont les principaux guides législatifs utilisés par le MPO pour la gestion du saumon du Yukon. Le programme de Conservation et Protections (C&P) de Pêches et Océans Canada est chargé de surveiller et de faire respecter la conformité de la Loi sur les pêches et les règlements connexes en matière de poissons anadromes, à la fois pour les lacs et les systèmes fluviaux, et d’assurer la conformité des dispositions relatives à l’habitat pour toutes les eaux fréquentées par les poissons. Pour offrir des services, la C&P poursuivra les travaux en collaboration avec les Premières nations, d’autres organismes fédéraux et territoriaux et les ministères (par exemple, l’Agence canadienne d’inspection des aliments, le ministère de l’Environnement du gouvernement territoriale du Yukon, etc.). |
Plan de conformité
Les objectifs spécifiques à la pêche au saumon seront orientés sur les efforts de gestion et l’application de la règlementation :
- soutenir l’élaboration et la mise en œuvre du cadre stratégique pour la surveillance des pêches et la déclaration des prises dans les pêcheries du Pacifique ;
- Surveiller les eaux d’approche en rivière et en mer en utilisant les renseignements pour cibler les pêcheries prioritaires et les problèmes de conformité ;
- Travailler avec les utilisateurs des ressources pour améliorer la conformité volontaire.
Comme indiqué dans la partie 10, la C&P (Conservation et Protection) estime que la conformité de la pêche au saumon doit demeurer la priorité dans les discussions. Parallèlement à la saison du saumon, il faudra peut-être faire preuve de vigilance en matière de conformité et d’application de la loi pour remédier aux infractions liées à l’habitat du poisson, à la récolte de mollusques dans les zones contaminées et à la protection des espèces en péril. La C&P applique un processus de planification du travail intégré en tenant compte des risques aux niveaux de la région et des secteurs, afin de trouver un équilibre entre les nombreuses exigences des programmes. Ce processus identifie les priorités afin que les ressources soient affectées aux secteurs où les besoins sont les plus criants.
Coordonnées de Pêches et Océans Canada
Pour plus d’informations sur ce résumé du PGIP ou pour demander une version électronique du PGIP complet, veuillez contacter Jaclyn.Kendall@dfo-mpo.gc.ca.
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